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UN RETOUR AUX FONDAMENTAUX
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 02 - 2014

« Chaque crise a ses victimes et ses opportunités. Evitons de gâcher ces nouvelles opportunités ou d'avoir de nouvelles victimes». Le message, très politique, de Mouloud Hamrouche confirme que la crise au sein du régime algérien est réelle. Il suggère qu'il est possible d'en faire, non pas un pas de plus vers l'effondrement, mais une opportunité pour avancer et se renforcer.
L'ancien chef du gouvernement réformateur est connu pour être économe de paroles par refus de faire dans le bavardage dans lequel le système en place a confiné les «animateurs» d'une scène politique factice. La question de la présidentielle devient presque secondaire par rapport à la situation de rupture qui existe au sein du régime. Le vrai enjeu est comment négocier ce changement en marche de manière positive. Comment éviter les coûts exorbitants payés par le pays et la société à chaque tentative de changement. La question du changement est posée depuis au moins 1988, le vrai enjeu est de le réaliser dans la «cohésion, la sérénité et la discipline légale et sociale». Il n'y a pas de recette miracle, il faut aller vers un nouveau contrat social qui préserve les «différents intérêts de groupes, de régions et de minorités» tout en faisant de l'Etat un «garant de l'exercice de toutes les libertés».
L'ancien militaire qui s'adresse à ses pairs rappelle qu'au-delà des vicissitudes du pouvoir, l'ANP comme l'ALN sont engagées par la promesse de l'édification d'un Etat moderne «qui survit aux hommes, aux gouvernements et aux crises», que cette armée est tenue par «l'engagement pris de poursuivre le processus démocratique» et la réforme. Le pays peut progresser à condition de changer de manière fondamentale le rapport de l'Etat à la société. Et d'aller vers la réalisation de l'engagement initial d'un pays indépendant où les libertés, toutes les libertés, sont défendues par l'Etat. Hamrouche a déjà défendu, par le passé, l'idée que les Etats les plus forts sont ceux qui accordent plus d'importance aux libertés qu'à la sécurité. Cela ne relève pas de la naïveté, les citoyens libres et organisés sont plus armés pour défendre leur pays et ses intérêts que toutes les autocraties et les dictateurs éclairés présumés.
Hamrouche suggère qu'il y a une autre voie que celle du statuquo ou du glissement progressif, mais réel, vers la décomposition. Certains y verront, peut-être, l'idée d'une candidature de «troisième voie». C'est en réalité un retour aux fondamentaux du combat des Algériens : l'indépendance et les libertés. Toutes les libertés. «Nos constituants sociaux ne peuvent s'accommoder de pouvoir souverain sans contre-pouvoir. Il ne peut y avoir d'exercice d'un pouvoir d'autorité ou de mission sans habilitation par la loi et sans un contrôle. Il y va de l'intérêt et de la sécurité de l'Algérie, de tous les Algériens et de toutes les régions du pays». Hamrouche ne parle pas de la présidentielle. Et pour cause, l'enjeu fondamental n'est pas un changement de président. C'est d'un changement de régime dont il est question. Un nouveau système politique où l'armée «assurera sa mission plus aisément et efficacement et nos institutions constitutionnelles assumeront clairement leurs rôles et fonctions».
La déclaration de Mouloud Hamrouche sera nécessairement appréhendée comme un positionnement possible dans la course à la présidence. L'ancien chef de gouvernement était de toute façon considéré, qu'il le veuille ou non, comme un candidat possible dans le cas où Bouteflika ne rempile pas. Pourtant, la gravité de son propos montre que l'enjeu est plus lourd : comment réaliser, sans dégâts, un changement inéluctable ? Comment le réaliser, par les Algériens, sans attendre qu'on vienne nous réformer de l'extérieur ? Comment sortir du discours lénifiant de la «stabilité» alors que le statuquo et l'immobilisme sont de vraies menaces ? C'est une sortie éminemment politique qui vient relever la qualité du débat politique. Mouloud Hamrouche énonce publiquement avec beaucoup de responsabilité les normes et les conditions d'un nouveau contrat politique pour remettre l'Algérie en marche et la réconcilier avec son histoire. A défaut d'être entendu, il aura au moins averti.


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