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TLEMCEN: Des mariages en nombre animent la ville
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 08 - 2014

On se marie de plus en plus dans la cité andalouse. Rien qu'à Tlemcen, près de 1.327 actes de mariage ont été établis par l'APC depuis le mois de janvier 2014 à ce jour. Les salles des fêtes ont été carrément prises d'assaut, si bien que certaines d'entre elles affichent complet au lendemain des fêtes de l'Aïd, pour tout le mois d'août et même jusqu'au mois de septembre. Cette année, à la différence des années précédentes où la plupart des célébrations des mariages se faisaient uniquement les week-ends, les noces se fêtent par les jeunes couples, durant tous les jours de la semaine. A Tlemcen, Mansourah et Chetouane (Grand Tlemcen), ces cérémonies battent leur plein créant une liesse populaire et une ambiance de joie sans égales. Dès 19h, une ambiance particulière règne dans les grandes artères de ces villes, qui sont envahies par les klaxons, youyous et cortèges de voitures sillonnant toute la ville. Pour de nombreuses familles qui peuvent se payer le service d'une limousine, une nouvelle tendance a vu le jour à Tlemcen pour leurs cortèges nuptiaux. La mariée est transportée à bord de cette voiture de luxe, entourée d'une dizaine de motos scooters toutes neuves. Les familles moins aisées se contentent de voitures plus ou moins luxueuses à «petits» budgets. Mais, c'est incontestablement l'authentique artère «kiswahili», qui attire une foule d'acheteurs tout au long de l'année. C'est véritablement dès la belle saison qu'elle bat son maximum de fréquentation, surtout pour les familles en quête de trousseaux pour leurs jeunes filles. Il faut dire que toutes les familles tlemcéniennes ont coutume d'acheter les bijoux et différentes pièces de linge constituant le trousseau de leur jeune fille de cet endroit, qui a à la fois une valeur pratique et symbolique.
La kissaria est devenue un lieu de passage où les familles tlemcéniennes et visiteurs se rendent forcément, pour faire de nombreux achats. Elle est même incontournable à leurs yeux, car elle dispose de tout le trousseau de la mariée et de commerces attractifs. Aux abords de la kissaria, des allées et venues des passants, le décor surprend d'emblée. Les magasins et boutiques sont jonchés de bijoux, vêtements et d'articles cosmétiques, étalés sur les devantures et léchés par les passants. Tous se pressent vers la kissaria. Les visiteurs, qu'ils soient du quartier, de la ville ou de la région, repartent chargés. «En été, la kissaria est une véritable fourmilière. Parfois jusqu'à 2.000 visiteurs sont enregistrés par jour pour cette artère emblématique, qui compte quelque 300 exposants dont des vendeurs de bijoux : ceinture en or, parure, cravache boulahya, zerrouf, bagues et bracelets, linge de maison et des vêtements tels que les draps, serviettes, torchons, chemises, mouchoirs, coussins, tapis, épingles, clous, anneaux de rideau, couvertures, des couvre-lits, des draps et tout el-farch, avoue un ancien commerçant de la kissaria. Dans les familles aisées comme dans les plus modestes, le trousseau est une véritable fierté qui s'expose dans le foyer le jour du mariage. Si dans les familles riches, les étoffes et les objets choisis sont plus précieux, dans les foyers plus modestes, le trousseau est confectionné au fil du temps par la mère et la jeune fille, bien souvent dès l'adolescence. Cette dernière économise sur ses fins de mois pour acheter au fur et à mesure les différentes pièces nécessaires à son trousseau. Ensuite, elle brode le linge lui appartenant. A la veille du mariage, le trousseau de la jeune fille (l'oiseau qui s'apprête à s'envoler du nid) est amené par un cortège tout à fait exceptionnel jusqu'au domicile du futur époux. La ravissante mariée étant vêtue de l'inconditionnelle chedda, emmitouflée dans un haïk de soie d'un blanc immaculé. La chedda tlemcénienne est composée d'une couronne en forme de cône brodé de fetla (fil d'or fabriqué à Tlemcen), appelé «tedj». On couvre la partie basse de la couronne par une sorte de collier d'or avec des pierres précieuses qu'on appelle zerof. Plus haut, il y a le djbin. Les grandes boucles d'oreilles sont appelées l'khorsa. Le vêtement est composé d'une longue robe en tissu fin et brillant qui s'appelle rda. Par-dessus ce vêtement, il y a le caftan court travaillé avec de la fetla, et les bijoux de perles viennent couvrir la poitrine de la mariée, appelés «johor». Les traditions à Tlemcen sont non seulement spectaculaires et féeriques, mais aussi pérennes. Le cortège nuptial du marié se fait dans tout le quartier à dos d'un cheval, au milieu de feux d'artifices et des fumigènes jusqu'à la maison. Vêtu d'un smoking noir et burnous blanc, le marié danse du haut de son cheval devant tous ses proches et amis qui l'accueillent. Les tambours frappent très fort. Les groupes musicaux (musique andalouse, chaabi, marocain, groupe folklorique, tebbaline, meddahates, cheikhates au bendir, et le DJ…) animant toute la soirée ne cessent de retentir jusqu'à l'aube.

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