« Caractérisée par des complications aussi graves les unes que les autres et aux conséquences des plus lourdes, allant des maladies cardio-vasculaires à la cécité, en passant par les affections rénales et l'amputation des membres inférieurs, notamment, le diabète prend, de plus en plus, d'ampleur et, de ce fait, appelle à une mobilisation générale permanente». C'est la sonnette d'alarme que viennent de tirer, encore une fois, les spécialistes de cette grave pathologie qui, cependant, laissent la porte de l'espoir ouverte, en affirmant «qu'il est, toujours, possible de prévenir cette maladie, même chez les personnes ayant des prédispositions génétiques (malades par hérédité), en adoptant, tout simplement, un mode de vie sain, basé sur une alimentation saine et une activité physique régulière. En un mot, une bonne hygiène de vie et beaucoup d'activité sportive». Une maladie, pour la prévention de laquelle des campagnes de sensibilisation, des journées d'étude, des portes ouvertes, des rencontres scientifiques, des caravanes sont organisées, à chaque fois que l'occasion se présente. Comme cela vient d'être le cas, une fois de plus, à Médéa, avec cette «Journée d'étude sur le diabète» que vient d'organiser l'Association des médecins libéraux de la wilaya de Médéa (AMLWM), en collaboration étroite avec la direction locale de la Santé et de la Population (DSP) et avec le concours matériel, très précieux de plusieurs laboratoires pharmaceutiques dont, notamment, «Abbot», «Servier» et «Pfizer». Ce qui prouve, aujourd'hui, que cette grave maladie du diabète, qui est la conséquence directe et surtout de la mauvaise hygiène de vie qui favorise la sédentarité et la mauvaise alimentation, mobilise, de plus en plus. Caractérisée par la présentation de pas moins de dix communications, dont la dernière a été consacrée à cet autre sujet d'actualité qu'est le «virus Ebola», et abritée par la grande salle de conférences Dr Mohamed Bencheneb et l'Université Dr Yahia Fares de Médéa, cette journée d'étude a vu la participation d'un grand nombre de médecins, généralistes et spécialistes, des secteurs public et privé dont, notamment, des endocrinologues, diabétologues, ophtalmologues, néphrologues, infectiologues venus de Sétif, Tipaza, Alger et, bien sûr, de Médéa, de responsables de structures sanitaires de la wilaya de Médéa, d'un nombreux public dont des malades diabétiques, les adultes comme les plus jeunes, de parents de malades ainsi que de beaucoup d'étudiantes et étudiants de l'UDYF de Médéa. Des communications qui ont permis à cette très nombreuse assistance de mieux connaître cette maladie du diabète sous ses différents types et formes: le diabète de types 1 et 2, le diabète gestationnel, le diabète insipide, le pied diabétique, la rétinopathie diabétique, la douleur neuropathique chez le diabétique, le diabète et ses répercussions sur les riens Une série de communications qui a débuté avec une «Introduction générale sur le diabète», animée par le Dr Mohamed-Fateh Benkortbi, infectiologue privé à Médéa et président de l'AMLWM, à travers laquelle il donnera des statistiques, tant au niveau local qu'à celui national, qui font, vraiment, peur et classent, désormais, cette pathologie dans le registre des problèmes de santé publique qui coûtent très cher aux caisses du Trésor public. Lui succédant, les Drs H.Bettache, A.Ghanem, Taouss Haddad, Aouiche, B. Bamrane et les Prs Ahmed Lacheheb et Fatma-Zohra Mekideche aborderont, en long et en large, cette maladie du diabète, dans toute sa diversité, qui a amené la Fédération internationale du diabète (FIB) à lancer, dès cette année 2014 et jusqu'en 2016, une large campagne de sensibilisation, placée sous le thème «Vie saine et diabète». Une campagne qui s'articulera, surtout, autour du mode de vie malsain dont, notamment, la très mauvaise alimentation (aliments de qualité douteuse, consommation de repas rapides du genre «fast-food» » qui favorise l'obésité et qu'il faut, par conséquent, éviter au maximum, tout en accordant une large place à l'activité physique dès le plus jeune âge. Une lutte et une prévention permanentes contre ce fléau, qu'est devenue la maladie du diabète, qui doit se caractériser, d'abord et surtout, par «une bonne hygiène de vie à travers une alimentation saine qui doit commencer, elle-même, par un petit-déjeuner sain» n'ont cessé de répéter les différents communicants, lors de cette journée d'étude, qui insisteront, par ailleurs, sur «l'importance de l'autocontrôle régulier de la glycémie tout comme celui de l'hypertension artérielle».
