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Deuxième tour de la présidentielle : La leçon tunisienne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 12 - 2014

L'un est un ancien membre du RCD, le parti de l'ex-président déchu Zine El Anidine Benali, l'autre est un ancien opposant politique de Benali. Beji Caïd Essebsi (BCE) et Moncef Marzouki, les deux présidentiables qui s'affrontaient hier dimanche lors du second tour de l'élection présidentielle en Tunisie, ont tous les deux presque les mêmes taux de réussite à ce scrutin. C'est en tout cas les avis des experts qui estiment que le président sortant, Marzouki, devrait rattraper son retard avec l'appui des islamistes d'Ennahda même si leur leader, Rached Ghannouchi, n'a donné aucune consigne de vote. Et, pour départager les deux candidats, les Tunisiens ont voté hier dans le calme et sans grands incidents, selon l'instance de supervision de ces élections. Les quelque 5,3 millions d'électeurs ne sont cependant pas tous rendus aux urnes, et le taux d'abstention serait important, selon les premiers sondages. Pour autant, ce second tour de l'élection présidentielle en Tunisie, qui s'est déroulé sous haute surveillance avec le déploiement de plusieurs milliers de militaires, devrait départager deux candidats qui représentent deux courants opposés de la société tunisienne. Si BCE, chef de file de Nida Tounès, un parti qui rassemble tous les courants anti-islamistes, est soutenu par une partie de la gauche tunisienne et les désabusés de tous bords, Marzouki, que l'on soupçonne fortement soutenu par les islamistes d'Ennahda, est, lui, un des représentants de la gauche tunisienne et des intellectuels. Son statut d'ancien opposant aux régimes de Bourguiba et Benali devrait lui attirer encore quelques sympathies, mais son plus fort soutien pour ce tour décisif, sera celui des islamistes, même si aucune consigne de vote n'a été donnée par Ennahda. Lors du premier tour, Marzouki a récolté 1,09 million de voix, soit 33,43% des suffrages, contre 1,28 million de voix (39,46%) pour BCE. Autant dire que les scores des deux postulants à la présidence tunisienne seront vraiment serrés et que la victoire de l'un ou de l'autre sera vraiment étriquée. Mais, la grande inconnue de cette élection sera la participation, selon des observateurs. A 14h30, le taux de participation était de 36,8%, alors qu'à midi il était de 28,6%, et de 14,4% à 10 heures, selon l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Le président de l'ISIE, Chafik Sarsar, qui a qualifié de «normal» le déroulement des opérations électorales de ce second tour de la présidentielle en Tunisie, s'est par contre montré «un peu inquiet» de la «faible affluence» enregistrée dans les bureaux de vote. En allant voter à l'école primaire de Sidi Fraj dans le quartier huppé de l'Ariana, l'un des deux candidats, Béji Caïd Essebsi, a déclaré que «la Tunisie vit un moment historique et a besoin de tous ses enfants pour qu'elle puisse avancer et prospérer». A l'école primaire Sidi Kantaoui, à Hamman Sousse, le président sortant Moncef Marzouki a estimé de son côté que «les règles du jeu démocratique commandent d'accepter les résultats» de cette élection. «Celui qui remportera le scrutin doit se considérer comme le président de tous les Tunisiens et Tunisiennes», a-t-il dit avant de préciser : «je suis prêt à féliciter mon adversaire s'il gagne au second tour et je m'attends à ce qu'il en fasse autant pour moi si je remporte le scrutin».
Les opérations électorales se déroulent par ailleurs normalement, selon des missions d'observation. «Tout se déroule extrêmement bien et aucun incident notoire n'a été enregistré jusqu'à présent», a relevé l'une de ces missions d'observateurs, celle de l'Union européenne. «Les 70 observateurs de l'Union européenne déployés dans différents centres de vote sur l'ensemble du pays n'ont enregistré jusqu'à présent aucun incident», précise la déléguée de cette mission, Neyts Uyttebroeck. A quelques heures de la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation n'arrivait pas à atteindre les 50%, même si dans certaines circonscriptions, le taux était de plus de 60%.
INCIDENTS
Par ailleurs, un groupe armé a été neutralisé et un de ses membres tué lorsqu'il a voulu s'attaquer à un bureau de vote, samedi soir, à la veille du scrutin. Selon un communiqué des services de sécurité tunisiens, un individu armé a été tué et trois suspects ont été arrêtés par l'armée alors qu'ils tentaient, dans la nuit de samedi, d'attaquer une patrouille militaire de protection et de surveillance du matériel électoral dans une école à Haffouz, dans le gouvernorat de Kairouan. Un militaire a été blessé à la main lors de cette attaque. Un incident vite exploité, d'ailleurs, par le chef de gouvernement provisoire Mehdi Jomaa pour qui «une forte affluence des électeurs dans les bureaux de vote et le bon déroulement de l'opération électorale sont la meilleure réponse aux tentatives désespérées visant à faire avorter la dernière phase du processus de transition». «Il s'agit, a-t-il dit, de la dernière opération électorale du processus transitionnel qui conduira le pays vers une phase de stabilité et permettra la mise en place d'un nouveau système politique démocratique». Ce scrutin est la dernière phase de la mise en place d'un régime démocratique en Tunisie, quatre années après le renversement du régime de Zine El-Abidine Ben Ali. Les résultats du vote devaient être connus hier en fin de soirée et la proclamation définitive aujourd'hui.
Pour la rue tunisienne, cependant, celui qui sortira de l'urne est moins important que les remèdes qu'il compte prodiguer au pays pour le sortir de la crise économique et améliorer les conditions de vie en Tunisie.


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