A l'instar de la criminalité, caractérisée par une hausse très sensible, en 2014, dans la wilaya de Médéa, les accidents de la route n'ont pas été en reste. De 838 enregistrés en 2013, ils sont passés à 871, avec un bilan lourd : 109 personnes décédées et 1.746 autres blessées. C'est ce qui ressort du bilan des activités des différentes unités, chargées de la sécurité routière, relevant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa. 347 accidents se sont produits sur les RN1 et 118, soit 53,38% du total de ces accidents. « C'est peut-être le résultat du développement, très important, du parc automobile, dans la wilaya de Médéa, comme dans toutes les autres régions du pays, auquel s'ajoute le retour de la sécurité sur nos routes», expliquera le colonel de la endarmerie Abdelouahab Boumediene. Et d'ajouter : « Mais ceci n'explique pas, pour autant, toute cette hausse, très sensible, de ces accidents de la route, dans ce sens que le facteur humain, c'est-à-dire les automobilistes, en reste le premier responsable. Car comment pourrait-il en être autrement quand les règles de conduite les plus élémentaires du code de la route ne sont pas respectées par ces automobilistes ? Un non respect qui va de l'excès de vitesse à l'utilisation du téléphone portable alors que le véhicule roule, en passant par le chevauchement de la ligne continue, le maintien d'une vitesse excessive dans les virages et en abordant des pentes prononcées, les dépassements dangereux, le sommeil au volant, les manœuvres dangereuses, l'ignorance des plaques de signalisation » Et ce responsable d'aborder les problèmes que pose l'état de la chaussée sur certains tronçons dont surtout ceux situés sur la RN 1. «C'est un état qui n'est pas sans créer des difficultés aux automobilistes, à travers les travaux de réalisation et de réhabilitation qui y sont en cours actuellement, et surtout sur ce tronçon, très dangereux, qui relie les daïras de Seghouane et Ksar El-Boukhari, au sud de Médéa». Le réseau routier de la wilaya de Médéa compte, aujourd'hui, encore, pas moins de 31 gros points noirs (virages dangereux, pentes, côtes ) recensés dont 21 sur une distance de 110 km de cette RN 1 qui relie les wilayas de Blida et Djelfa, en passant par celle de Médéa. Tout comme la RN 18, reliant les wilayas de Bouira et Aïn Defla, en passant par celle de Médéa, qui en compte 6, recensés sur une distance de 60 km. A ces deux routes nationales s'ajoute la RN 8, avec 2 gros points noirs, ainsi que les RN 60 A et 62 qui en comptent un chacune.
