Mis en cause par Israël qui doutait de son impartialité, le Canadien William Schabas a remis sa démission de la présidence de la commission d'enquête sur Gaza mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour déterminer si oui ou non l'Etat sioniste a commis des crimes de guerre ou contre l'humanité durant son agression militaire de l'été dernier en territoire palestinien. Soulignons que cette personnalité canadienne a été désignée en août dernier à la tête de la commission onusienne qui devra remettre son rapport en mars prochain. Schabas a justifié sa décision par le souci d'éviter que les accusations dont il est la cible de la part de la propagande israélienne soient exploitées pour discréditer les conclusions de la commission d'enquête. Malgré la démission du Canadien qui a subi un véritable lynchage médiatique, les autorités israéliennes et leur appareil de propagande ne reconnaîtront aucune vérité et donc validité aux conclusions de ladite commission dont le fait même qu'elle ait été désignée est considéré par eux comme un acte « anti-israélien » inacceptable. L'attitude de l'Etat sioniste n'a rien de surprenant. Il a toujours réagi par le rejet des velléités internationales d'enquêter sur ses agissements à l'égard des Palestiniens qui pour la plupart ont donné lieu à des crimes dont il est aisé de prouver qu'ils ressortissent du crime contre l'humanité et de guerre. A défaut de faire avorter les initiatives internationales qui se déclenchent dans ce sens, l'Etat sioniste s'adonne systématiquement à la diabolisation de ceux qui les parrainent ou participent à leur mise en œuvre. Dans le cas de la commission d'enquête onusienne dont la présidence a été confiée au Canadien William Schabas, Israël et les lobbys sionistes ont lancé contre elle dès sa création une violente campagne de dénigrement dont le leitmotiv a été que les Etats qui l'ont cautionnée seraient « moralement » disqualifiés et que les membres la composant sont par convictions personnelles acharnés à nuire à Israël, la seule « démocratie » et « unique Etat » respectueux des droits de l'homme dans une région où les atteintes à celui-ci sont la norme. La réplique israélienne a été la même à l'égard d'une précédente commission onusienne chargée de faire la lumière sur l'épisode de l'arraisonnement par la marine israélienne en 2010 d'une flottille humanitaire internationale ayant tenté de forcer l'illégal blocus imposé à la bande de Gaza par l'Etat sioniste. La propagande israélienne s'est acharnée à démolir son président Goldstone à coups de mensonges au point d'en faire un « antisémite » militant malgré ses origines juives. C'est encore une campagne du même tonneau que l'entité sioniste a déclenchée contre la Cour pénale internationale (CPI) qui ayant accepté la demande palestinienne d'une enquête par elle sur l'agression israélienne de l'été dernier contre la bande de Gaza, a entamé les préliminaires pour en vérifier la validité. La démission de William Schabas dans le premier cas, le lâche reniement de Goldstone dans le second montre que le lobby sioniste international est puissant au point de faire peur à des humanistes engagés. Il ne l'est plus pourtant pour arrêter la marche du processus qui est en train d'enlever à Israël le privilège de l'impunité qui lui a permis de commettre des crimes dont la barbarie s'est étalée au vu et au su de tout le monde.