Une réunion de travail a regroupé, au siège de la wilaya, en fin de semaine, le wali, M. Mabrouk Beliouz, le staff de l'exécutif, ainsi que les P/ APC, calendrier oblige, à l'ordre du jour, les préparatifs du mois de Ramadhan, l'alimentation en eau potable, mais, aussi, un état des lieux concernant le secteur de l'Education, en matière d'infrastructures scolaires, en prévision de la prochaine rentrée scolaire 2015-2016. Le logement, dans ses différentes formules, a eu sa part, au cours du débat. Ainsi donc, l'approvisionnement des marchés, en produits de large consommation, avec notamment la réactivation de certaines surfaces commerciales existantes, marchés couverts et de proximité et l'ouverture d'espaces de commerce supplémentaires, dans chaque commune, afin de répondre à la demande exceptionnelle, durant ce mois. Les ex galeries algériennes seront, peut-être, rouvertes à l'occasion où seront exposées à la vente des volailles, directement du producteur au consommateur, une tentative pour casser les prix. Plusieurs de ces marchés sont restés fermés, depuis leur aménagement et cela a fait réagir le wali, en demandant aux maires présents de prendre leurs responsabilités : soit que les commerçants rejoignent leurs locaux soit que leurs contrats de location seront, purement, résiliés. Le wali n'était pas du tout tendre avec les revendeurs, préférant travailler dans l'anarchie que d'occuper un espace réglementé. Toujours, concernant le mois de Ramadhan, le wali a ordonné aux responsables des communes de procéder à la distribution des aides aux familles nécessiteuses, une semaine avant le début du mois de jeûne. Autre sujet discuté pendant cette rencontre d'évaluation, la récurrente question de l'AEP dont souffrent, encore, certaines localités, aussi bien Cheria, El Meridj, que Stah Guentis ou encore des quartiers de l'agglomération de Bir El Ater. Les intervenants ont sollicité l'implication directe du 1er responsable de la wilaya, à prendre des mesures d'urgence, celui-ci a promis que le problème de l'AEP sera pris en charge et tous les moyens seront mobilisés pour les opérations de distribution même s'il faudrait recourir à l'approvisionnement par citernes. Et dire que l'été approche. Abordant le volet des infrastructures éducatives en cours de phase d'achèvement, M. M. Beliouz dira qu'il faut accorder la priorité à tout ce qui est partie pédagogique et bloc administratif pour la construction, viendra, ensuite, l'aménagement, à la clôture. Ainsi, selon lui, la prochaine rentrée scolaire sera marquée par la réception, une première dans la wilaya de Tébessa, d'un maximum de quelque 250 salles de cours. Ajoutons à cela, la réception de 6 lycées, 2 CEM, 7 groupes scolaires. Autre objectif à atteindre : doter chaque commune d'un établissement de l'Enseignement secondaire. Tout cet effort s'inscrit dans la perspective de mettre un terme au problème du transport scolaire, dans les zones éloignées, en rapprochant l'école de l'apprenant. Cela vise, également, à éradiquer, un tant soit peu, le phénomène persistant des déperditions scolaires, surtout parmi les filles scolarisées rurales. Concrètement, le taux de scolarisation chez les filles a connu une hausse de près de 7%, dans le secondaire, toutefois, la déperdition scolaire reste, relativement, importante dans la wilaya de Tébessa. Le secteur de l'Education sera, aussi, pourvu d'écoles modèles, après leurs aménagement et équipement en outils pédagogiques et des écoles types seront généralisées en fonction de la réussite de l'opération. C'est une mise à niveau des établissements éducatifs qui, selon le wali, doit impliquer tout le monde, en premier les APC en charge de la gestion de ces structures, en restauration scolaire, chauffage et autre transport. Pour ce qui est du dossier habitat, le wali avertit que la demande de logement doit figurer sur le fichier de la wilaya, sinon elle ne sera pas prise en considération et de là « vous pénalisez vos demandeurs de logements », en interpellant les P/ APC et autres chefs de daïras, pour la transparence dans le traitement des demandes. C'est ainsi que, jusqu'au 31 décembre 2012, toutes les demandes ont été traitées. Tout en reconnaissant, les entraves que rencontrent les assemblées élues dans l'exercice de leurs missions, les carences en ressources humaines compétentes, la faiblesse de la finance, le wali a instruit les élus à mieux gérer les affaires de leurs communes, avec une meilleure répartition des tâches. S'agissant de la déconcentration des prérogatives, le chef de l'exécutif annonça que le délégué communal sera doté de plus de prérogatives, dans sa circonscription administrative, autrement dit une initiative pratique pour alléger les charges de gestion de la mairie-mère et ainsi améliorer les prestations du service public. Certes, la rencontre était en grande partie réservée aux dossiers d'actualité, mais les orientations émises par M. Mabrouk Beliouz se projettent, également, dans un avenir proche, pour une wilaya de Tébessa qui se cherche une issue pour se remettre sur les rails d'un développement local qui se dessine, peu à peu. Reste à savoir comment donner le coup de pouce nécessaire pour que la machine se remette au travail ? Un pari que tout à chacun voit dans la conjugaison des efforts, y compris ceux de la population qui demeure tout de même le cœur du sujet.
