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Grine et le prix du Président
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 08 - 2015

Un prix n'est pas un passage au paradis. C'est juste un encart en médaillon. Au plus un chèque. Un jury n'est pas une académie. C'est juste un ensemble qui juge et qui décerne l'apothéose. Un ministre est juste, à cette occasion, un donneur d'honneur. Au plus un encadreur. Dans une cour d'assises on tire au sort les jurés. Ici, dans ce prix, on les nomme. On les installe. Etre assesseur ne fait pas forcément un cœur de métier. Ça profile un siège d'expérience, de sentence et de virtuose. Arbitrer le travail d'un journaliste professionnel obligatoirement détenteur de la carte « green » sans l'être en soi tout en refusant aux démunis d'y approcher n'est-ce pas là une gageure ?
«Professionnel »? En faire d'une pratique un emploi peut toutefois ne pas s'apparenter à un professionnalisme. Alors, que le faire parfois en extra-territorialité ou en des conditions usuelles donne du punch et de la hauteur. L'habitude est une seconde profession. Le chroniqueur, un professionnel du mot. Son employeur est son instinct. Le chroniqueur essaye toujours d'apprivoiser son surligneur par tout style utile au discernement de la déveine qui se réveille la nuit ou l'angoisse qui s'excite à la pointe de chaque aurore. Il n'est pas journaliste. Démuni peut-être de sa « carte », attache-mains malgré son identité publique, il n'est pas censé faire son pointage aux heures de rédaction. Il s'inspire de tout. Y compris de la composition des jurys et des commissions ad-hoc. Pourtant c'est lui qui arrive chaque jour, chaque semaine au coin d'une page pour brailler autrement ce que l'actualité tente de ne pas dire. Son talent est loin d'être un reportage ou une duplication d'un fait du jour. Il va par le simple mot, utile et déplaisant, déverrouiller une fois la sacralité des symboles, une autre celle des manitous.
Il provient du cycle final d'une écriture et n'a que sa tête comme source d'information. Il calligraphie la controverse et éclaircit par sa propre petite personne le dérèglement qui l'entoure. On le compartimente dans les épithètes les plus véniels. Il se joue des règles syntaxiques, canoniques. Il les pend l'humeur de l‘heure et, partant, rend visible l'acte d'abêtir davantage la bêtise sociale et fait entrapercevoir aux uns la ternissure des autres. Le ministre semble bien privilégier le rang au talent. Le statut au don. Il a bien exercé la passion des écrits solitaires et épars. Venant de la profondeur de la lettre, il s'enfonce dans l'institution du protocole. Le prix du président de la République institué récemment peut être un jalon dans la tangente professionnelle. Il est pluridisciplinaire, multilingue, polymédiatique. Allant de l'écrit et toutes ses problématiques figures à l'image jusqu'au son ; toute œuvre est capitale et majestueuse. Son jury aurait été l'identique des pièces à évaluer. Il suffit d'en avoir du déchiffrage, de la vision et de la bonne ouïe. Les mêmes ne peuvent se faire valider aux mêmes tâches. Le pays et ses paysages sont variés, riches et adeptes. Le « jury indépendant composé de personnalités réputées » n'exclut pas ceux qui font les rubriques de pages et qui ne représentent rien et ne sont aucunement mandatés par des firmes ou établissements. Ils ont cependant en unique réputation, celle qui fait d'eux des non abonnés aux recrutements éphémères. C'est un peu comme ce générique de « personnalités nationales » que l'on rabâche chaque recours ou secours d'une échéance. Un faire-valoir. On y sent de la proximité, du geste d'amadouer et du glissement vers l'hypothétique pax médiatique. Et si le Nobel de la paix était attribué aux professionnels de la guerre qui doivent produire….de la paix.


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