Arrivé vers 10h30 hier matin devant le siège de l'APC où se tenait un sit-in de protestation organisé par les deux syndicats, Ugta et Snapap, et auquel participaient plus de 500 travailleurs pour réclamer leurs droits salariaux, le président de l'Assemblée populaire communale de Constantine, M. Seifeddine Rihani, a pris la parole pour inviter les protestataires à retourner à leurs postes, leur assurant qu'il comprend parfaitement leurs revendications. Ensuite, il leur a promis que celles-ci vont être étudiées point par point avec leurs représentants syndicaux qu'il convoquera dans son bureau pour une séance de travail à 14h. Mais les protestataires ont tenu à poursuivre le sit-in de 2 heures avant de lever le camp à midi. Contactés vers midi trente, les représentants des deux syndicats du Snapap et de l'Ugta ont confirmé qu'ils allaient se rendre à la réunion avec le maire en espérant cette fois que les engagements que va prendre le premier magistrat de la commune pour régler les droits des travailleurs seront respectés par son administration. Ce sit-in de protestation qui, pour rappel, a été programmé il y a une semaine déjà par les deux syndicats, a permis hier aux travailleurs de la municipalité de présenter une plateforme de revendications d'une dizaine de points, en insistant sur leur strict respect par l'administration communale. Ces points portent sur le virement des salaires mensuels dans le délai fixé auparavant entre les syndicats, d'une part, le P/APC et le secrétaire général de l'APC, d'autre part. Et ce délai ne doit pas dépasser le 10 de chaque mois. Les autres revendications auxquelles tiennent beaucoup les protestataires et leurs délégués syndicaux concernent le versement de la prime de rendement à la fin du troisième mois, la libération de l'argent du fonds social qui se trouve gelé depuis 2009. Il est aussi demandé le versement de la prime de scolarité aux travailleurs qui y ouvrent droit, ainsi que les cotisations dues à la caisse d'assurance sociale pour lui permettre de verser, à son tour, les allocations familiales aux travailleurs, de verser la prime d'échelon aux travailleurs qui ont bénéficié de promotions, ainsi que le rappel des 8 mois relatif à l'abrogation de l'article 87 bis, l'octroi des indemnités auxquelles ouvrent droit les agents des guichets (prime de guichet) et les agents bénéficiaires de délégation de signature. Et l'avant-dernière revendication porte sur la mise en application du nouvel organigramme qui a été approuvé par le wali en 2014. Et, enfin, la dernière revendication de cette longue liste demande d'associer le partenaire social dans la prise de toute décision impliquant le travailleur. Et les protestataires de conclure sur un avertissement à peine déguisé et selon lequel un défaut d'application de cette plateforme de revendications obligerait le partenaire social à recourir aux voies et moyens autorisés par la loi pour faire valoir le droit des travailleurs. Signalons à la fin, à l'heure où ces lignes sont écrites, la réunion des syndicats avec le P/APC et ses collaborateurs avait à peine commencé.