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A l'aplomb de son attitude Aung San Suu Kyi a ajouté l'ignominie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 09 - 2017

Après des mois de mutisme, Aung San Suu Kyi, la Première ministre birmane et récipiendaire du prix Nobel de la paix, est sortie mardi de son silence sur la crise des Rohingyas, minorité musulmane de son pays persécutée et contrainte de fuir massivement au Bengladesh voisin pour échapper aux violences inouïes de l'opération menée contre elle par l'armée birmane.
Elle s'y résolue sous la pression de la communauté et de l'opinion internationales indignées par ce qui se passe en Birmanie qu'elles assimilent à du nettoyage ethnique et outrées par l'attitude qui est la sienne. Dans un discours télévisé qu'elle a prononcé à Rangoon alors qu'il était attendu d'elle qu'elle s'explique sur son incompréhensible silence à partir de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, la Première ministre birmane s'est adonnée à une pitoyable tentative de minimisation de la tragédie que vit la minorité des Rohingyas. Pour elle, ce qui est dit sur les dramatiques évènements qui se déroulent en Birmanie est amplement grossi par méconnaissance de la réalité.
Elle s'est totalement déconsidérée en osant soutenir que la preuve qu'il n'en est pas ainsi en Birmanie puisque 50% des villages où vivent les Rohingyas sont « encore debout ». Qui plus est elle n'a exprimé aucun désaccord avec l'armée birmane qui mène l'opération d'épuration ethnique en cours, ni dénoncé les atrocités qu'elle commet. Tout juste elle a laissé tomber une condamnation des violences mais en soutenant qu'elles sont le fait aussi de la minorité musulmane. Pour la communauté internationale à laquelle elle s'est en fait adressée, le discours de Aung San Suu Kyi procède de la politique de l'autruche dans laquelle elle se réfugie pour ne pas mécontenter l'armée de son pays qui lui a permis d'accéder au pouvoir après l'avoir persécutée pendant des décennies mais en conservant pour elle l'autorité de lui dicter sa conduite à la tête du gouvernement.
Quelles que soient les raisons qu'a la Première ministre birmane de ne pas se démarquer des militaires de son pays qui mènent une opération génocidaire qui révulse le monde entier, elle est à considérer comme ayant sa part de responsabilité dans le crime contre l'humanité qu'elle constitue. Elle n'a rien déclaré qui l'exonère de cette accusation. En toute logique, la communauté internationale que son discours hors réalité a atterrée ne peut que désapprouver l'approbation tacite qu'elle apporte à l'armée birmane et devrait la dénoncer en tant que chef d'un gouvernement génocidaire par complicité assumée et faire en sorte que la justice internationale engage des poursuites contre elle.
Pour moins, beaucoup moins que ce qui se passe en Birmanie, cette justice internationale s'est instantanément autosaisie de cas de personnalités politiques ou militaires vus comme ayant ordonné, commis ou couvert relevant de son champ de compétence. Sauf si le statut de prix Nobel de la paix qui lui a été attribué pour son combat contre la dictature militaire birmane l'a pour toujours mise à l'abri d'une initiative de la justice internationale.


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