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Non, l'Emir Abdelkader n'est pas ce traître
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 08 - 2018

135 ans après sa mort, l'Emir Abdelkader suscite encore des débats contradictoires sur sa personne. Ses détracteurs lui contestent le statut qu'il occupe dans la mémoire officielle du pays et aussi dans la conscience collective. Pour eux, le nouvel Etat algérien avait besoin de mythes fondateurs pour asseoir ses institutions et le choix porté sur l'Emir Abdelkader les a toujours sidérés mais ils ne pouvaient pas l'afficher dans un système qui ne tolérait pas les voix discordantes et les têtes qui dépassent. En effet, c'est en 1964 que l'effigie de l'Emir Abdelkader est apparue sur les premiers billets de banque de l'Algérie indépendante. Et ce n'est qu'en juillet 1966 que ses cendres furent rapatriées depuis le quartier de Damas où il avait été inhumé aux côtés de son maître Ibn Arabi. Feu le président Houari Boumediene avait porté, avec d'autres officiels, le cercueil de celui que le FLN considère comme le fondateur de l'Etat algérien moderne. Ce jour-là, une foule nombreuse a tenu à rendre un dernier hommage à un des plus grands résistants algériens au colonialisme. Le temps passe et les langues se délient peu à peu. L'Histoire est revisitée. La reddition de l'Emir Abdelkader est assimilée à un acte de haute trahison. Les raisons qui l'ont amené à signer le Traité de la Tafna. Il devait aller jusqu'au bout de la lutte pour défendre son idéal. Certains aspects de sa vie après sa libération au Château d'Amboise, ses contacts avec la couronne française. Ses relations avec la Franc-maçonnerie. Sa participation à l'inauguration du Canal de Suez. Tout est passé au peigne fin par ceux qui font le réquisitoire de l'Histoire et la condamnation du présent. La sentence est sévère. Ils veulent tout simplement débaptiser toutes les rues et tous les boulevards, toutes les places et toutes les institutions qui portent son nom en Algérie et changer tous les billets de banque pour se débarrasser de son effigie. Tout cela, pendant que des pays érigent des statues et des bustes en sa mémoire à Mexico, Paris, Caracas, El Kader aux Etats-Unis… Ses nombreux supporters se demandent pourquoi toute cette haine à l'égard d'un enfant du terroir qui a pris les armes à 23 ans pour faire face à une armée coloniale ayant fait ses preuves en Europe. Et si après 17 ans de bataille après bataille contre les généraux Bugeaud, Trézel… dans un pays rongé par le tribalisme, il a fini par rendre les armes, c'est qu'il était esseulé et au bout de ses forces, surtout lorsque l'on est trahi par les siens et voulant éviter le massacre de ceux qui le suivaient dans sa smala femmes et enfants. Il y a de quoi pour perdre tout espoir de gagner la guerre à lui seul. Le courage et l'héroïsme ne suffisent pas puisque des régions entières ne l'avaient pas soutenu, au contraire, elles l'ont combattu. Sa culture et son mysticisme ne lui permettaient pas d'envisager de se donner la mort pour ne pas tomber entre les mains de ses ennemis dans nos coutumes on ne se donne pas la mort. Il a été banni de son pays et arraché aux siens comme l'ont été plus tard d'autres nationalistes envoyés aux confins du monde. Le comparer à Pétain est une ignominie et une insulte à la mémoire d'un grand résistant. Le maréchal avait laissé Paris toute conquise à Hitler sans la défendre pour aller à Vichy couler des moments de paix avec son gouvernement et son état-major, alors qu'Abdelkader a résisté pendant 17 ans, c'est à dire plus que la durée des deux Guerres Mondiales et la guerre de libération réunies.
Le vocabulaire colonial est connu de tous. L'ALN et le FLN étaient qualifiés de Fellaghas et de terroristes, malgré cela ses ennemis reprennent la même propagande colonialiste pour étayer leurs argumentaires maladroits au lieu de décoloniser l'Histoire et se référer à des historiens algériens comme Mostefa Lacheref qui a écrit : «L'Emir Abdelkader a combattu la France en tant que chef d'Etat, la France l'a traité en tant que tel dans sa défaite», ou l'écrivain Kateb Yacine qui a dit dans une conférence qu'il a tenu à Paris le 24 mai 1947 à la salle des Sociétés Savantes : «Contrairement aux ragots officiels, il ne bénit jamais la colonisation, ne prêche pas la soumission au génie moderne européen.» Et des ragots, la mémoire d'Abdelkader en a tant souffert, comme celui qui fait de lui un franc-maçon. En réalité, il est victime de sa légendaire curiosité intellectuelle et de sa grande ouverture d'esprit. », et il en souffre encore dans sa tombe.

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