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Europe: Victime de «la main de l'étranger» ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 01 - 2019

  Des intellectuels dont des prix Nobel viennent de signer un appel aux peuples et gouvernants européens par lequel ils alertent sur le risque de la montée des populismes et extrémismes en Europe et la menace d'une implosion de l'UE.
Trente intellectuels dont des prix Nobel ont signé un appel pour un sursaut des peuples européens contre les risques du populisme et de l'extrémisme qui tapent aux portes des pouvoirs en Europe et menacent la paix et la stabilité du continent. Quoique tardif, cet appel qui veut secouer les bonnes consciences pêche, encore une fois, par son aveuglement idéologique et sa vision égocentrique, voire victimaire des échecs cumulés, ces dernières années, dans la constructions de l'Union européenne (UE). Parce qu'il place l'Europe comme centre du monde et jette la responsabilité de ses échecs sur les «autres», tels les USA, la Russie ou la Grande-Bretagne et son «Brexit», la Chine, etc. A bien lire l'appel de ces intellectuels, la politique et la diplomatie européennes sont absoutes de tout reproche, n'ont commis aucun impair en la matière et que tout ce qui menace l'idéal européen est une pure agression venue d'ailleurs.
«Qui sème le vent, récolte la tempête» dit l'adage. En décidant d'une politique interventionniste, tous azimuts, dans des conflits et crises ailleurs et qui ne la concernaient pas directement, l'Europe subit depuis les retours de bâtons qui la secouent de l'intérieur. En suivant aveuglément les USA ( dont ils dénoncent la diplomatie actuelle) dans des guerres et conflits qui, là aussi, ne la concernaient pas directement, l'Europe a perdu son indépendance diplomatique et sa stratégie traditionnelle de construction de la paix par le dialogue et le consensus. Cet appel accuse principalement la Russie et les USA de porter des coups à la construction européenne et son idéal de paix. Rien que ça! Au-delà du fait qu'en géopolitique il n'y a point d'amis naturels mais que des intérêts et des alliances d'intérêts, faut-il rappeler la rapidité et la docilité de l'Europe aux USA dans les crises et guerres en Ukraine, en Syrie, en Libye, en Irak, etc. Faut-il rappeler le suivisme de l'Europe dans la stratégie d'isolement de la Russie par les sanctions commerciales ? Les intérêts, l'histoire et la géographie de l'Europe avec la Russie sont si intenses et stratégiques et vécus de manière totalement différente que celles des Américains. En isolant au plan commercial la Russie, les USA ne perdent pas grand chose. L'Europe si. En suivant la stratégie américaine d'isolation de la Russie, les Européens perdent leur indépendance diplomatique et leur crédibilité politique, au plan international. L'idéal de paix a perdu son sens dans les opinions des peuples européens depuis l'entrée en guerre de leurs pays, un peu partout et surtout là où les Américains décident de livrer des guerres. Du coup, le fossé se creuse entre les peuples et leurs dirigeants, en Europe. Ces conflits et guerres ont eu et ont encore des retours de boomerangs en Europe: vagues migratoires fuyant ces guerres où les Européens sont impliqués, attentats terroristes sur leur sol, chute des échanges commerciaux et baisse de la croissance de leurs économies, etc. Les ingrédients dont se nourrissent, justement, les groupes et partis politiques extrémistes de tout bord. Les alertes au risque populiste et fasciste ont été nombreuses, ces dernières années, en particulier depuis le fameux «printemps arabe» où, encore une fois, l'Europe s'est fourguée et mêlée avec un zèle et une violence dépassant parfois ceux des Américains. Comme en Libye par exemple! Etrange coïncidence entre l'éclatement des guerres en Syrie et en Libye et l'arrivée au pouvoir des nationalistes, souverainistes et autres extrémistes de droite en Hongrie, en Autriche, en Italie, en Tchéquie, en Pologne...jusqu'à l'apothéose du «Brexit» que les signataires de l'appel voient comme une sorte de trahison de l'idéal européen sans se questionner sur les raisons profondes de la décision du peuple britannique. Etrange atermoiements de la diplomatie européenne face à la crise syrienne, pour ne pas dire retournement de veste honteux. Rappelons que l'Europe s'est montrée intransigeante face au maintien de Bachar Al Assad dans la solution de la crise. Par quel miracle l'Europe se tait aujourd'hui face à Al Assad et voit en lui une possible issue à la guerre et la crise? «L'oncle Sam» a décidé de retirer ses troupes militaires du théâtre syrien et a calmé le jeu et la provocation face aux Russes. Du coup, l'Europe ne sait plus par où résoudre l'équation syrienne dont elle ignorait les exposants et factoriels de départ. Pareillement, l'Europe se retrouve «seule» avec ses sanctions commerciales face à la Russie décidées par les USA, d'abord lors de la crise ukrainienne. Et puis, bien d'autres problématiques en Afrique et en Amérique latine dans lesquelles l'Europe s'est précipitée sans en calculer les retombées chez elle et les conséquences sur les moyen et long termes. Face à autant de débâcles diplomatiques, sur la scène internationale, et de retour de «bâtons» sur ses politiques nationales, en particulier sur les sécurités et économies nationales, les peuples d'Europe versent dans le désenchantement de l'idéal européen vanté dans les discours de leurs dirigeants politiques traditionnels. Les peuples veulent des changements et expriment leurs colères en votant, de plus en plus, pour les «beaux parleurs» des partis extrémistes et xénophobes. En vérité il n'y a point de secret pour regagner la confiance des peuples européens et leur adhésion au projet européen: changer de politique, passer d'une diplomatie agressive et suiviste des Américains à un recentrage sur les intérêts et, pour le coup, les «appels» des électeurs et citoyens européens. Il est inconséquent et irresponsable de faire croire à travers cet appel que la montée des risques fascistes et extrémistes et la menace d'une implosion de l'Union européenne sont dus à la «main de l'étranger». Faut savoir balayer devant soi et éviter de se croire «gendarme du monde» en donnant des leçons politiques aux autres et s'occuper, un peu plus, des difficultés et demandes des peuples pour qu'ils ne «fuient» pas dans les bras des populisme et extrémismes.


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