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Médicaments: La pénurie perdure, les stocks menacés
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 02 - 2019

Il y a au moins 170 médicaments qui manquent actuellement sur le marché national des produits pharmaceutiques, a confirmé, hier mardi, le Dr Lotfi Benbahmed, président du Conseil national
de l'ordre des pharmaciens.
Il a expliqué à la radio nationale qu'il y a effectivement pénurie de médicaments, qui aurait pu être évitée si les structures concernées, dont le ministère de la Santé, avaient anticipé la rupture des stocks. Le Dr Benbahmed, qui a souligné que les professionnels du médicament ont mis en place une feuille de route transmise au ministère de la Santé et à la direction générale de la Pharmacie du ministère, a rappelé que le cycle de réunions de la cellule de veille a repris pour surveiller le marché national du médicament. Selon le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, les ruptures de médicaments sur le marché ont deux volets, le premier est la production nationale, et le second volet est l'importation.
«Le marché national est marqué par 50% de produits fabriqués localement et 50% importés». «Pour l'importation, explique-t-il, les ruptures qui existaient étaient corrélées avec les programmes d'importation et les limites aux quantités importées par certains laboratoires, ce qui causait des ruptures chroniques, surtout lorsque des avenants ne sont pas signés.» Il a ajouté que «nous avons donc fait un certain nombre de propositions : reformuler quantitativement les programmes pour 2019, qui ont tous été signés, la possibilité de déposer des avenants, car il peut y avoir des changements de consommation et donc il faut s'y adapter, et avoir cette réactivité pour que le ministère puisse signer des avenants en cas de rupture de médicament ou de nécessité pour la santé publique.» Et, pour éviter les ruptures cycliques de médicaments, il a estimé qu'il faut «simplement appliquer la réglementation en vigueur, qui dit qu'il faut avoir un stock de 90 jours. Or, il est arrivé que les stocks soient à zéro, et donc il faut reconstituer les stocks stratégiques au niveau de la production et de l'importation pour mieux anticiper les ruptures et réguler le marché.» Pour le Dr Benbahmed, «il est fondamental de reconstituer le stock des 90 jours pour tous les produits, et dès que vous ne pouvez répondre, il faut le signaler au ministère.» Quant à l'origine de ces pénuries de médicaments, il a expliqué qu»'on s'est retrouvé dans le cas de producteurs qui ne pouvaient répondre à la demande du marché.
Et ce qui s'est passé, c'est qu'il y a beaucoup de producteurs qui s'étaient engagés sur des programmes de production qu'ils n'ont pas pu tenir, et ont bénéficié d'une protection du marché. En interdisant l'importation d'un certain nombre de produits, qui étaient censés être fabriqués localement, et où les producteurs ne répondaient pas quantitativement à la demande, on se retrouvait donc dans des problématiques de rupture.» «Nous avons fait des propositions dans ce sens-là, qui ont été écoutées et j'espère suivies par le ministère de la Santé pour que la protection de la production nationale soit progressive, qu'il faut un certain nombre de producteurs pour subvenir aux besoins du marché, progressive également selon le temps de la maîtrise de l'outil de production», a-t-il encore souligné, avant d'affirmer que «l'interdiction d'importation d'un médicament produit localement est une erreur, car une fois la production enregistrée, on commence à interdire.
Or, avant même que les produits ne soient enregistrés, on a déjà interdit l'importation.» «Oui, les pénuries de médicaments ont un effet néfaste sur la santé publique», affirme-t-il par ailleurs, car «cela crée un stress, une anxiété pour nos citoyens et les professionnels de la santé. La rupture d'un produit pharmaceutique entraine des pathologies et une anxiété pour des malades qui doivent faire trois ou quatre pharmacies pour trouver un médicament.» Pour lui, « il faut mettre en place des textes pour maitriser la problématique de la rupture de médicaments, liée parfois au contexte international», alors qu'il y a des «problématiques qui peuvent créer des pénuries qu'il faut anticiper.
Il faut des dispositions pour pouvoir anticiper ces ruptures, l'obligation pour les laboratoires et les pharmaciens de déclarer ces ruptures, et dire aux prescripteurs qu'ils ne doivent plus donner ces médicaments.» Les importations de médicament coûtent annuellement 1,5 milliard de dollars, «et bien sûr, les enjeux économiques sont majeurs et le médicament est stratégique, car l'Algérie a des ambitions fortes.» S'agissant par ailleurs des programmes d'importation de médicaments, il a rappelé qu'ils doivent être signés «dans les temps, et reconstituer le stock stratégique des 90 jours, éliminer les spéculations comme la vente concomitante, ou la vente de produits périmés.» «Il est temps d'anticiper, a-t-il dit, ces problématiques pour les importations et éliminer les limites quantitatives, car la rupture de médicaments favorise l'importation frauduleuse de médicaments par le cabas, et il n'y a pas de traçabilité.» «Le cabas dans le cas de ces importations illégales de médicaments profite de la faillite du système», selon le Dr Lotfi Benbahmed.
Il a démenti également que le pharmacien ne puisse plus vendre des produits de parapharmacie. «C'est faux, le pharmacien peut vendre des produits parapharmaceutiques, c'est dans la loi», a-t-il expliqué, avant de souligner que «pour les malades, il ne leur suffit pas seulement le médicament, et il est clair qu'il faut qu'ils soient accompagnés par le pharmacien, qui peut devenir pharmacien thérapeute.»


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