Les prix des fruits et légumes ont connu une légère baisse cette semaine. C'est le constat fait dans plusieurs marchés à Oran. Hier matin au niveau du marché d'El Hamri, la tomate était cédée à 100 dinars contre 120 dinars la semaine passée, la courgette et la carotte à 80 dinars, la laitue à 80 dinars contre 120 dinars il y a quelques jours, les haricots verts à 100 dinars, les choux-fleurs à 80 dinars, les artichauts à 90 dinars. Toutefois tout ce qui provient des serres est cher, comme les poivrons verts cédés à 160 dinars et les poivrons rouges à 350 dinars. Selon un vendeur, tout ce « qui provient des serres est cher car cela nécessite plus de moyens pour l'agriculteur, tandis que l'offre n'est pas très grande ». Pour ce qui est des fruits, les pommes locales en dépit de leur qualité moyenne sont proposées entre 250 et 300 dinars. Il faut débourser jusqu'à 600 dinars pour avoir un kilo de pomme de bonne qualité. La hausse du prix des pommes est justifiée par le fait qu'elles ne sont pas de saison. « Les pommes sont récoltées au début de l'automne. Celles que vous voyez proviennent des stocks frigorifiques et nous nous alignons sur les prix de gros », dira un vendeur de fruits. Les prix de la viande blanche semblent se stabiliser avec 260 DA le kg de poulet entier et 300 dinars en détail. Cependant, la viande rouge ne connaît aucun changement. L'agneau entre 1.300 et 1.600 DA/kg et la viande bovine entre 800 et 1.400 DA le kilo, selon les parties. D'autre part, les consommateurs appréhendent une hausse des prix les jours à venir à l'occasion du mois de Ramadhan. Rappelons aussi que pour atténuer un tant soit peu les méfaits de la spéculation sur le pouvoir d'achat des ménages, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place, à l'occasion du mois de Ramadhan, des marchés de proximité. Une commission de wilaya a été chargée de coordonner avec les chefs de daïra et les maires pour le choix des terrains qui devront abriter ces marchés. L'objectif recherché est de mettre un terme aux intermédiaires à l'origine de la flambée des prix des denrées alimentaires durant le mois sacré. Tout ce dont aura besoin le citoyen pour sa consommation habituelle pendant le mois de jeûne sera disponible et en quantités suffisantes au niveau de ces structures. Ces marchés qui seront ouverts à travers les 26 communes de la wilaya sur instructions du wali seront réservés, en priorité, à la vente des produits locaux, notamment agricoles, à des prix préférentiels. Le wali a aussi ordonné les responsables locaux pour organiser les marchés déjà ouverts et ouvrir les marchés achevés et non exploités au niveau des nouveaux quartiers résidentiels. D'autre part, le ministère du Commerce a décidé de plafonner les prix de certains fruits et légumes de large consommation à l'instar de l'oignon, la pomme de terre, la tomate, la courgette, la carotte et la laitue. Les services du commerce vont aussi assurer le contrôle et le respect des prix règlementés des produits d'épicerie, notamment l'huile, le sucre, le lait et la semoule. Les prix référentiels des produits de première nécessité seront annoncés pour permettre au consommateur de contrôler efficacement ces prix et éviter la spéculation. Des agents seront mobilisés pour garantir l'application de la loi concernant les prix règlementés et les prix plafonnés de tous les produits d'épicerie et fruits et légumes pour mettre un terme à la spéculation de manière efficace.
