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Algérie : « La finance, c'est la mort de l'économie » (*)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 11 - 2019

« Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre » Albert Einstein
D'une manière générale, on peut dire que l'exécution des opérations financières de l'Etat joue un rôle déterminant dans l'économie d'un pays. A une exécution saine des opérations financières de l'Etat correspond en général une économie saine quel que soit le niveau ou le type d'organisation. C'est pourquoi depuis les temps les plus reculés, l'un des premiers soucis des castes dirigeantes était d'organiser les finances d'un pays.
D'un point de vue historique et sociologique «le Trésor est une institution qui reflète de très près l'état du pouvoir politique et la situation économique d'un pays. A un pouvoir stable et incontesté correspond en général une situation saine et un système financier solide. Au contraire, à un pouvoir instable et contesté correspond en général une situation économique de crise, le système financier s'effrite et en même il se trouve entre les mains de chaque détenteur d'une parcelle du pouvoir.
Dans leur conquête du pouvoir politique, les dirigeants se sont, la plupart du temps, efforcés à recueillir l'adhésion des masses populaires pour justifier, voire légitimer, la place qu'ils occupent. Ils ont très vite compris que le pouvoir politique ne signifiait rien sans le pouvoir financier et ce n'est que par la conquête de ce dernier qu'ils ont pu asseoir leur autorité.
Le droit de «battre monnaie» est un attribut de souveraineté qui remonte à la création des Etats. Le système de financement de l'économie et des ménages apparaît essentiellement basé en premier lieu sur le principe de la centralisation des ressources et leur affectation en fonction d'objectifs politiques décidés centralement. L'idée finalement admise voulait que les hydrocarbures devaient assurer les ressources financières et ensuite de les mettre à la disposition de l'Etat qui se chargera ensuite de les répartir entre les différents secteurs économiques pour être finalement utilisées par les entreprises et les administrations.
L'équilibre socioéconomique a pu être préservé parce que les problèmes financiers étaient résolus, soit par la nationalisation des hydrocarbures, soit par la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Sur le plan social, les gains qui ont résulté sont considérables, que ce soit en matière de développement de l'éducation et des installations sanitaires qu'en amélioration de logements, des services publics, de transports ainsi qu'en accroissement de la consommation. De tels effets n'auraient jamais eu l'occasion de se réaliser si l'exploitation des réserves algériennes étaient abandonnées à des intérêts étrangers. C'est là qu'apparaissent les nécessités d'appropriation nationale de ces ressources et l'utilité d'un plan d'utilisation volontaire et efficace de ces ressources. Certes, le pétrole n'a pas eu que des effets positifs puisqu'il a également «pollué» nos esprits, nos corps et nos institutions. Il a créé le droit à la paresse des ouvriers, au déracinement des paysans, à la médiocrité des gestionnaires, à la faillite des entreprises publiques et au gain facile des entreprises privées.
En fait, ce laxisme dans la gestion n'est pas le résultat de l'intervention étatique, il semble être le passage obligé de toute société qui n'a pas atteint un niveau d'éducation sociale, scientifique et politique au sens large, à même de s'autogérer dans le domaine de la vie sociale.
En effet, la colonisation, en excluant les Algériens du système économique, social et politique, a empêché la formation d'une bourgeoisie nationale dynamique.
La bourgeoisie capitaliste autochtone, de par sa position subordonnée et sa faiblesse, ne pouvait jouer un rôle fondamental dans le processus de construction de l'Algérie indépendante. Ce rôle incombe à l'Etat, c'est-à-dire à l'administration. Face à la désorganisation de la société civile, à son manque de dynamisme tributaire de la colonisation, seul l'Etat constitue une entreprise structurée, rationnelle, efficace, capable de relever le défi de la modernisation économique.
L'Etat apparaît dans ces conditions comme le seul instrument de gestion et, se substituant aux individus et au groupe, leur impose sa propre conception des choses par les décisions qu'il prend à leur place. L'organisation sociale étant ainsi faite favorise la dynamique d'un processus de transfert des pouvoirs de la base et de leur centralisation au sein des appareils de l'Etat.
N'ayant pas d'autres moyens d'intervention que par la transmission d'ordres formels, l'Etat multiplie les lois, les décrets, les circulaires et les organes de contrôle créant de toute pièce un système tentaculaire administratif : la bureaucratie. De plus, «les hommes ont l'Etat qu'ils méritent».
Dans un pays évolué, économiquement développé où les citoyens «libérés de la peur et de la tyrannie» participent légalement et individuellement à leur destin collectif, l'Etat correspond à leur état, à leur degré d'évolution physique et mentale. C'est la suite des générations, avec leur histoire, leurs ambitions, leurs exigences ou leurs lâchetés, leurs égoïsmes ou leurs vertus, leurs révolutions ou leurs réactions qui sont responsables de l'héritage institutionnel.
L'Etat, en tant que tel n'est jamais responsable de l'organisation collective, de ses pouvoirs de gestion ou de discipline, de ses moyens de contrainte ou de progrès, mais bien les hommes qui l'ont conduit là où il en est, qui le fabriquent, le consolident ou l'affaiblissent, le supportent ou le condamnent.
(*) Le titre est une citation de Denis Robert


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