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Tebboune, dans un entretien à un journal français: Mémoire, apaisement et «transition»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 07 - 2020

Dans un entretien accordé au journal français, ‘L'Opinion', le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, en rappelant l'histoire du colonialisme, dans notre pays, à travers les siècles que «l'Algérie ne se laissera plus caporaliser».
«L'Algérie ne se laissera plus caporaliser par quiconque», a-t-il déclaré en soulignant que l'histoire algérienne ne peut être jugée par mimétisme par rapport à ce qui s'est fait ailleurs, notamment quand la Libye a demandé des excuses à l'Italie qui a ensuite payé une dette coloniale.
«Les Algériens tiennent beaucoup plus à la reconnaissance de l'Etat français de ses actes qu'à une compensation matérielle. La seule compensation envisageable est celle des essais nucléaires. Les séquelles sont encore vives pour certaines populations, notamment atteintes de malformations. Et certains sites n'ont toujours pas été traités», a ajouté le chef de l'Etat qui pense que sur la question mémorielle les choses avancent sur le bon chemin, avec notamment la nomination, côté français de l'historien Benjamin Stora. «Il est sincère et connaît l'Algérie et son Histoire, de la période d'occupation jusqu'à aujourd'hui. Nous allons nommer son homologue algérien dans les 72 heures. Ces deux personnalités travailleront, directement, sous notre tutelle respective. Nous souhaitons qu'ils accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l'apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente», a indiqué Tebboune, au journal français.
Sur le plan interne le chef de l'Etat a reconnu que l'Algérie a énormément souffert à cause de la maladie de l'ancien Président Bouteflika. «L'Algérie a souffert de la maladie de l'ex-président et surtout du gaspillage des gangs qui l'entouraient. Elle doit retrouver sa place et son influence naturelle. Nous restons un leader tiers-mondiste, un des pays majeurs du mouvement des Non-Alignés. Nous souhaitons accentuer notre africanité et renforcer nos actions diplomatiques en Méditerranée, au sud du Sahara et dans le monde arabe», a déclaré le Président Tebboune. Sur le plan politique, le chef de l'Etat dira que la Constitution devrait, aussi, consacrer la mise en place d'un système semi-présidentiel.
«Dans l'esprit de nos compatriotes, chaque président algérien depuis Ahmed Benbella a imposé une nouvelle loi fondamentale pour augmenter le nombre de mandats ou répondre à des situations conjoncturelles. Mon ambition est d'aboutir à une Constitution consensuelle et pérenne qui encadre les pouvoirs du chef de l'Etat et ne permette plus de tripatouiller les textes afin de s'éterniser au pouvoir ou de servir les desseins, des uns et des autres», rappelant au passage que le 22 février 2019, 13 millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour exiger le changement.
«La pose de cette première pierre est la Constitution qui mettra fin aux dérives passées, en atténuant le rôle du président et en renforçant le contrôle du Parlement sur l'Exécutif», note le président qui s'engage à renforcer les libertés publiques.
A ce sujet, Tebboune a annoncé que les mesures d'apaisement, notamment la libération des militants du ‘Hirak', vont se poursuivre. «Ces gestes vont se poursuivre et visent à l'apaisement. L'opposition et la société civile sont indispensables. La raison elle-même peut déraisonner si elle n'a pas ses barrières. Mais l'opposition ne doit pas se faire dans l'insulte, l'invective et l'appel au soulèvement. Seul un Etat fort et juste peut asseoir la démocratie, le contraire amène l'anarchie et le chaos. J'ai soumis à l'Assemblée un texte de loi condamnant la haine de l'autre, le racisme, le régionalisme», a encore déclaré le président, qui souligne que l'idée galvaudée par certains selon laquelle le pays est entré dans une phase de répression, est fausse. Questionné sur son élection à la tête du pays dans des conditions particulières, le président a sous-entendu qu'il ne briguera pas de second mandat.
«En principe, j'ai été élu pour un seul mandat. D'ici la fin de ce mandat, j'espère obtenir une situation apaisée où les problèmes sociaux et économiques seront, en partie, réglés. C'est une transition qui ne dit pas son nom. Il faudrait d'autres conditions pour que je réfléchisse à une nouvelle candidature», a-t-il déclaré
Sur le plan économique Tebboune a dressé un tableau peu reluisant. «La situation est difficile. Pendant des années nos ressources ont été bradées et détournées. Puis nous avons vécu une période d'instabilité et nous devons, aujourd'hui, faire face à une double crise sanitaire et économique alors que notre pays ne peut se départir de sa fonction sociale. Une partie de la population a encore besoin de l'aide étatique pour se loger, se nourrir, se soigner. Cela implique de mieux gérer nos ressources et de générer des plus-values», dira le chef de l'Etat. Ce dernier, pour ce qui est des relations économiques entre l'Algérie et la France soutiendra que plus de 450 entreprises françaises opèrent dans le pays et se fondent même dans le paysage algérien.
«Elles sont appelées à jouer leur rôle dans la nouvelle Algérie. Pour rassurer les investisseurs, nous allons interdire toute réglementation d'une durée de vie de moins de dix ans car l'instabilité des réglementations a nui à l'essor des activités», conclut le président de la République.


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