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Tiaret : Informel et routes défoncées, le calvaire au quotidien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 12 - 2020

Alors que nombreux sont ceux qui ne croient pas à l'ouverture du marché couvert qui subit une opération de réhabilitation voilà maintenant près de trois années, le commerce informel continue de déployer ses tentacules aux quatre coins de la ville.
En effet, samedi, sous une pluie battante et une chaussée défoncée, le centre-ville, du quartier de la Gare jusqu'à la « Place rouge », offrait un piteux spectacle avec ces charrettes et autres camionnettes occupant la voie publique, mais aussi les trottoirs, faisant encourir aux piétons un danger certain dans une portion de la cité où la circulation automobile est dense, voire étouffante. Le long de la rue « Ali Benkhetou » (ex-rue Thiers), c'est la foire d'empoigne tant les saletés en tous genres et le commerce informel ont repris possession des lieux sans que personne ne trouve à redire. Il ne se passe pas un jour où un homme, une femme, un visiteur de la ville, ne fasse publiquement une remarque sur le piteux état dans lequel végète le cœur battant de l'antique Tingartia, à commencer par ce lieu de culte le plus célèbre sur la place de l'antique Tihert : la Medersa. En effet, les tentacules gigantesques du commerce informel, un moment disparu du décor ambiant, ont repris le contrôle des rues et ruelles de la ville, pour s'étendre, chaque jour un peu plus, aux quatre coins de la ville de Tiaret. Au point que même le piéton est obligé de se « contorsionner » pour se mouvoir au beau milieu d'une giga-cité dont les places publiques, rues et ruelles deviennent un gigantesque capharnaüm à ciel ouvert. L'exemple le plus « dramatique » en est le sort « lamentable » fait à l'une des vieilles mosquées de la ville : la Medersa en plein cœur de la ville. Idem pour le mausolée de « Sidi M'hamed » transformé en décharge publique. Implantée dans une rue aujourd'hui totalement défoncée, la « Medersa », le lieu de culte le plus célèbre sur la place de Tiaret, est littéralement « enlacée » par des vendeurs à la sauvette au point que même les fidèles, à l'heure des prières, subissent les pires entraves pour accéder à l'intérieur de la mosquée. En face de la mosquée « Salah Eddine El Ayoubi », c'est une meute de vendeurs à la sauvette qui occupe le tunnel, sans aucun respect de la distanciation physique ni des gestes barrières anti-Covid-19. Plusieurs pétitions, dont la dernière en date est celle de commerçants implantés tout le long de la rue de la Victoire, ont été adressées à qui de droit, sans réponse à ce jour. En contrebas de la mosquée, en plein cœur de l'antique Tihert, la situation est encore plus «bazardesque». Une quantité incroyable de tablettes sont posées à même le sol, obstruant le passage aux passants, obligeant ces derniers à courir le risque de marcher sur la chaussée au milieu d'une circulation automobile intense dans cette partie de la ville. Un peu plus haut, aux alentours de la célèbre « Place Rouge» et tout autour du marché couvert de la ville, le spectacle est désolant. De la friperie mêlée aux savates, des neuves mais aussi usées, le tout au milieu des fruits et légumes, baguettes de pain et autres produits laitiers, posés carrément sur le macadam font de la place du 17 Octobre 1961 un parterre de bric et de broc, occupant le moindre espace, y compris les escaliers et même les niches de protection des transformateurs d'électricité utilisées comme présentoir de fortune. Même topo le long de la rue Thiers, une artère littéralement étouffée par les vendeurs à la sauvette et autres poissonniers, avec une « armée » d'individus occupant le moindre coin et recoin tout autour de la mosquée de Sidi Adda, donnant au quartier une allure de souk à ciel ouvert.
De l'autre côté de la ville, là où se concentre la plus grande partie de la population locale, la situation est encore plus insupportable. De l'université «Ibn Khaldoun» jusqu'au Siège de la sûreté de wilaya, sur près d'un kilomètre, ce n'est plus qu'un gigantesque bazar où tout se vend et tout s'achète.
Dans une tentative « désespérée » de réguler un commerce sauvage devenu une véritable plaie ouverte à Tiaret, la direction du Commerce continue à faire « la promesse ferme» de créer des marchés de proximité contrôlés, mais la « solution » reste impossible à mettre en œuvre sur le terrain « cahoteux » de la réalité à cause du refus systématique imposé comme un affreux diktat par les barons locaux du commerce informel. Même si des efforts reconnus par tous ont été consentis pour relooker Tiaret et lui donner un visage un peu plus amène, les « travers » de la ville refont encore une fois surface pour la « noyer » dans des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen occupé à « plus urgent ». Malgré les nombreuses campagnes de nettoiement et d'amélioration du cadre de vie initiées par la commune et plusieurs associations de défense et de protection de l'environnement, le comportement parfois peu civilisé de certains qui se soucient peu de l'environnement immédiat où ils vivent, donne à la giga-cité un aspect hideux de grand douar. La quantité de déchets rejetés par les ménages augmente considérablement, et il n'est pas rare que des sacs en plastique dégoulinant de déchets nauséabonds soient abandonnés à tous les coins de rue, donnant à la ville un aspect de dépotoir à ciel ouvert. Les pouvoirs publics locaux tentent, « sans trop y croire », de soustraire l'espace public de l'emprise de commerçants à la sauvette qui continuent d'empiéter sur la voie publique et sur les trottoirs qu'ils ont carrément privatisés.
Le réseau routier dans un piteux état
Sempiternel problème à Tiaret : les rues et ruelles, aux quatre coins de la ville, sont dans un piteux état. En effet, déjà dans un état de dégradation avancé, le réseau routier intra-muros se transforme en un véritable champ de patates. Les automobilistes, tout comme les piétons, ne décolèrent pas contre l'état des routes, aux quatre coins de la ville. Plusieurs « bricolées », au soulagement momentané des Tiarétiens, partout dans la ville, les routes sont dégradées au point que les transports publics et autres chauffeurs de taxi boudent toujours certains quartiers de Tiaret avec une chaussée dans un état lamentable, sous l'effet du travail bâclé et de l'augmentation effrénée du parc automobile. « Les efforts importants consentis pour retaper tout le réseau routier intra-muros, partent en fumée, un immense gâchis », fulmine Ahmed, habitant le quartier de « Volani ». Plusieurs « points noirs » sont recensés aux quatre coins de la ville.
«A Tiaret, entre une fondrière et une autre, il y a un gros nid d'autruche» ironisait dernièrement un habitant de la place «Régina », citant l'exemple de la trémie du carrefour « Regina», fermée à plusieurs reprises, en raison des affaissements répétés des avaloirs. Que ce soit au nord ou au sud de la ville, pratiquement aucune rue ni ruelle n'est épargnée par les nids-de-poule et autres ornières, à un point tel que de nombreuses personnes évitent carrément de sortir leurs véhicules, de peur d'y laisser qui un amortisseur, qui un pneu ou carrément une suspension en entier.
La sempiternelle reprise des réseaux publics de gaz, d'eau potable et d'assainissement a transformé certains quartiers en des chantiers à ciel ouvert. Les entreprises, une fois leur intervention achevée, plient bagage, laissant la chaussée dégradée, une situation aggravée par les chutes de neige et importantes précipitations de ces derniers jours. Faut-il encore rappeler que Tiaret, qui prétend au rôle de capitale régionale et grand pôle économique et commercial parmi les plus importants du pays, est, depuis des lustres, très mal chaussée, n'arrivant toujours pas à trouver bonne chaussure à ses pieds… Jusqu'à quand ?


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