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Des mesures d'urgence pour la relance: Le tourisme local à l'épreuve d'une dure réalité
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 09 - 2021

Le Conseil des ministres tenu dimanche dernier a fait l'énoncé de «mesures d'urgence pour la relance du secteur du tourisme».
Après approbation de son exposé sur le secteur, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hamadi, a été en effet instruit par le président de la République de prendre des «mesures d'urgence» pour relancer un secteur dont il a la charge seulement depuis le 7 juillet dernier. Il s'agit pour lui, d'«accorder un intérêt particulier au tourisme interne en promouvant les prestations touristiques à la hauteur des attentes des familles algériennes, de promouvoir le tourisme thermal aux niveaux national et international, de revoir la politique des prix en cours, en vue de créer une véritable compétitivité entre investisseurs, d'impliquer les représentations diplomatiques algériennes dans la promotion des produits artisanaux et y réserver des espaces pour organiser des expositions permanentes, enfin, organiser l'artisanat selon les standards internationaux aux fins de garantir la qualité et l'authenticité des produits artisanaux ».
« L'Algérie est le pays le plus grand du continent africain et le 10e pays le plus grand au monde en superficie totale. Situé en Afrique du Nord, une des principales attractions touristiques est le Sahara, le plus grand désert au monde (...). L'Algérie est membre de l'Organisation mondiale du tourisme depuis 1976 mais le tourisme n'en est pourtant qu'à ses débuts. Les revenus liés au tourisme ne dépassent pas les 10% du produit intérieur brut et selon le rapport «Faits saillants du tourisme» de l'OMT publié en 2014, l'Algérie est la 4e destination touristique en Afrique en 2013 avec 2,7 millions de touristes étrangers, et occupe la 111e position sur la scène du tourisme international, selon le Conseil mondial du tourisme et du voyage (WTTC), basé à Londres. Le secteur du tourisme en Algérie représente 3,9% du volume des exportations, 9,5% du taux des investissements productifs et 8,1% du produit intérieur brut». Lu dans Wikipédia qui note que « la dernière modification de la page a été faite le 29 août 2021». Cette «encyclopédie libre» qui présente «le tourisme en Algérie», décrit une réalité bien triste d'un secteur pourtant propriétaire de sites et paysages fabuleux et majestueux qu'elle cite d'ailleurs. Pour sa relance, les autorités politiques ont annoncé en 2008, le Schéma national d'Aménagement touristique (SDAT) à l'horizon 2025, suivi plus tard par un complément ou un «correctif d'adaptation» qui vise l'horizon 2030.
Le mauvais classement de l'Algérie
Tout est dit dans ces deux projets qui ont été soutenus par l'amorce d'un Schéma directeur au titre duquel le secteur devait en appliquer «les 5 livres: Diagnostic/Audit du tourisme algérien; Plan stratégique/ Les cinq dynamiques et les programmes d'action touristiques prioritaires; les 7 pôles touristiques d'excellence (POT); La mise en œuvre du SDAT/Le plan opérationnel; les projets prioritaires touristiques ».
Les deux schémas qui se complètent dont le premier est tiré du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025, obligeaient à «la mise à niveau du secteur» par, entre autres, «le développement des investissements, l'articulation de la chaîne touristique en premier le transport, le financement et l'accompagnement». Tout récemment, en 2018, le schéma 2030 faisait encore parler de lui. «La période 2008-2015 concerne l'amorçage et la mise en route de la nouvelle politique de développement en matière d'aménagement des espaces, investissement et promotion de la destination, la seconde période est celle de 2015-2030 réservée à la consolidation des actions entreprises précédemment pour la construction de la destination touristique Algérie », affirmaient les responsables du secteur en cette année.
Les dernières statistiques en date sur le tourisme national montrent que l'Algérie enregistre de profonds déséquilibres entre les dépenses de l'Etat dans ce secteur et les rentrées financières qu'il lui assure.
Il est prouvé qu'au plan national, le tourisme reçoit en grande partie «les émigrés», les ressortissants algériens résidant à l'étranger notamment en France.
Les étrangers qui visitent de temps à autre le pays sont en grande partie français dont les randonnées sont programmées essentiellement dans le sud du pays.
Si au niveau régional, l'OMT classe l'Algérie comme 4ème destination après le Maroc, la Tunisie et l'Afrique du Sud, c'est qu'elle est la dernière «de la classe» dans le Maghreb. Elle se trouve en outre à la 147ème place au niveau mondial de par les recettes que lui apporte le tourisme qui effleuraient, dans la première décade et au début de la deuxième des années 2000, à peine les 8% du PIB.
L'hideux état du tourisme
Avec ça, l'Algérie table quand même sur 11 millions de touristes à l'horizon 2025. Un horizon qui est au pas de la porte et qui ne pourrait être atteint en raison des innombrables problèmes et lacunes qui minent le secteur. Yacine Hamadi devra en corriger les plus en vue pour au moins relancer le tourisme local qui peine à atteindre une vitesse de croisière appréciable au regard de l'état hideux d'infrastructures hôtelières qui se comptent sur les doigts d'une seule main. Hideuses de par leur architecture, leurs prestations de service, literie et commodités en tête de liste, et pour couronner le tout leurs prix exorbitants.
Excepté les toutes dernières réalisations privées qui s'efforcent à appliquer une gestion rigoureuse de leurs établissements dont certains affichent un standing remarquable, l'Etat a été jusque-là incapable d'obliger les propriétaires des hôtels et des complexes touristiques à respecter les normes internationales en tout point de vue. Même les grandes chaînes lâchent bride sur ce plan à peine quelques années après leur construction et leur ouverture en Algérie.
C'est le contrôle qui manque le plus pour mettre sur pied un secteur qui a en main une feuille de route bien étoffée mais qui a besoin d'infrastructures «au point», de bons gestionnaires et de prestations de qualité. Autrement, il n'est nul besoin de prouver la grandeur de paysages naturels dont la beauté est garantie par une main divine, Il faut juste savoir bien la vendre.
Le ministre du Tourisme a du pain sur la planche pour pouvoir appliquer les instructions qui lui ont été données pour relancer un secteur qui a toujours buté contre des obstacles humains et matériels.
Au-delà du fait que la culture du tourisme est inexistante en Algérie en raison de l'absence de mentalités qui l'a font sienne, comme tout le pays, le tourisme est affecté par le manque d'eau, le manque d'hygiène, de sérieux et de compétences pétries au sens de la qualité du travail et celui de la responsabilité.
Les exemples qui font rougir de honte ne manquent pas. Le complexe de Sidi Fredj qui accueille des touristes locaux de l'ensemble du territoire national est privé d'eau pendant plusieurs jours. Ses hôtels sentent mauvais et leurs clients font la queue devant une citerne privée pour remplir leurs récipients. Cela s'est passé dans l'un d'eux il y a à peine quatre jours.


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