Le secteur industriel en Algérie retrouve sa place dans la gigantesque machine économique du pays, après être longtemps resté victime d'un manque flagrant de stratégie et de véritables capacités managériales. Deux bons exemples dénotent de la relance effective du secteur industriel en Algérie. D'abord l'exportation de trois millions de dollars de câbles électriques vers les USA. Basée dans la wilaya de Aïn Defla, «Elsewedy Electric Algérie», filiale du groupe égyptien «Elsewedy Electric» leader du Moyen-Orient dans l'industrie électrique, est la première unité de production d'accessoires de câbles électriques en Algérie et deuxième en Afrique. L'autre bon exemple est celui du Projet phosphates intégré (PPI), fruit d'un partenariat algéro-chinois, qui permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs d'engrais et de fertilisants. D'une valeur de près de sept milliards de dollars, ce giga-projet permettra à l'Algérie de produire plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés annuellement. Le projet, détenu à 56% par la partie algérienne, permettra la création d'environ 12.000 emplois en phase construction et 24.000 emplois indirects. Aujourd'hui, la part du secteur industriel privé laisse entrevoir des perspectives encourageantes tendant vers la diversification de l'économie et l'augmentation des exportations hors hydrocarbures. Même si elle a perdu d'importantes parts sur le marché intérieur, l'industrie nationale dispose d'une infrastructure solide mais qui nécessite un redéploiement dans une perspective de mondialisation. Selon la nouvelle feuille de route des pouvoirs publics, la stratégie de croissance de l'économie algérienne repose aujourd'hui sur la valorisation des ressources naturelles et une meilleure exploitation de ses atouts naturels. Passer du stade de simple exportateur de produits primaires vers celui de producteur et d'exportateur de biens transformés, à technologie plus élaborée et à plus forte valeur ajoutée, est le défi qui reste à relever.
