Le nouveau lycée du pôle « urbain » Ahmed Zabana, qui a ouvert ses portes durant cette rentrée scolaire 2022/2023, est pris d'assaut par des centaines de parents d'élèves qui espèrent inscrire leurs enfants dans le seul établissement d'enseignement secondaire désormais opérationnel dans cette zone. Il a fallu durant la journée de mardi l'intervention des éléments de la brigade de gendarmerie nationale pour éviter le pire. Des centaines de parents d'élèves ont assiégé le nouveau lycée dès les premières heures de la matinée provoquant ainsi un remous de foule devant les portes de cet établissement. Le personnel administratif de ce nouveau lycée a été rapidement débordé par le nombre des parents d'élèves ce qui a nécessité l'intervention des éléments de la gendarmerie nationale pour encadrer la foule. Le pôle «urbain» Ahmed Zabana enregistre un grand déficit dans les établissements scolaires tous cycles confondus et les nombreux chantiers lancés ces deux dernières années demeurent en souffrance. Les élèves inscrits au cycle secondaire se trouvent obligés de parcourir une dizaine de kilomètres pour rejoindre les lycées de Haï Rabah et ceux du chef-lieu de la commune de Misserghine. Les habitants de ce pôle «urbain» avaient dénoncé fin juillet dernier le retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires en chantier. Ils avaient organisé un rassemblement pour protester contre la détérioration de leur cadre de vie et le retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires en chantier. Ce mouvement de contestation avait fait réagir le premier responsable de la wilaya qui a effectué le 15 août dernier une visite d'inspection des chantiers en souffrance. Le wali, qui était accompagné par les directeurs de l'exécutif et les responsables des sociétés de prestations de service, avait exigé l'accélération des travaux dans les deux lycées (1.000 places chacun) des sites 4.000 logements Dakinsan et 3.000 logements El Bayrek, des deux collèges et des groupes scolaires de 36 classes en cours de construction aux sites HPC11, 2.000 logements AZ ville et HPC41. Le retard dans l'achèvement des travaux dans ces chantiers serait dû à de nombreux facteurs : lenteurs administratives, contraintes liées au terrassement des terrains, retard dans les travaux de raccordement aux réseaux divers et défaillance de certaines entreprises chargées de la réalisation. Les habitants de ce pôle urbain ne cessent de dénoncer les promesses «non tenues» des responsables locaux qui s'étaient engagés à améliorer leur cadre de vie. Les habitants de ces nouvelles cités location-vente du programme AADL 2 assistent aujourd'hui impuissants à une dégradation soutenue et préoccupante des conditions de vie dans des lieux livrés à l'insalubrité, à l'insécurité et à l'incivisme. Pas de couverture sécuritaire, éclairage public défectueux voire inexistant dans de nombreuses cités, pas de pharmacie, ni de dispensaire dans un pôle qui accueille plus de 50.000 appartements, défaillance dans la couverture de la téléphonie mobile, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures ménagères, problèmes de transport, retard dans la réception des établissements scolaires, etc. Cette ville «intelligente» cumule à elle seule toutes les incommodités de l'urbanisation anarchique.
