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Le vote FLN, un coup dur pour la démocratie
RETOUR SUR LES LEGISLATIVES DU 10 MAI
Publié dans Réflexion le 27 - 06 - 2012

Les législatives de 2012 s'expliquent clairement en partie par leur traduction politique traditionnelle. Au lendemain de la victoire du FLN, plusieurs interrogations apparaissent notamment celle de l'adéquation entre le citoyen et les urnes.
Ainsi certains considèrent que la victoire du FLN même si le taux de participation est faible s'est fait à rebours des évolutions de long terme et pour le pays selon certains témoignages recueillis Les citoyens âgés seraient-ils pour quelque chose ou est que le fait de voter FLN aurait eu un impact? Mais si l'on croit les analystes, le vote FLN traditionnel a fait la différence et aussi les différences sociopolitiques associées et qui ont masqué les différents phénomènes de recompositions politiques. Ainsi les assises traditionnelles du vote FLN demeurent selon les résultats dans leur moyenne nationale et ce en dehors de l'abstention qui a marqué ce scrutin, d'où l'alignement majoritaire des citoyens attachés à l'ancien parti. 2012 n'aura pas changé la donne, et s'être conformé à l'ancrage traditionnel du temps ou celui-ci était à sens unique. La relation entre le FLN et les catégories populaires s'est peut être bien érodée, mais la tradition a primé sur le mouvement qui a donné au FLN la majorité ni plus ni moins, même si la victoire est étriquée du fait de la non participation massive au scrutin. Quand on sait combien pèse le FLN dans l'électorat même après sa victoire, on mesure combien une telle érosion compte numériquement dans le destin électoral.
La logique a torpillé le clivage politique
D'une certaine manière donc là et la différence entre le FLN et les islamistes, qui ont perdu leur assise et n'ont put séduire les électeurs, du fait du clivage religieux qui perdure depuis l'expérience des années 90. Sur cette logique donc la politisation de la religion n'a pu résister aux évolutions de l'offre politique et le poids des différents groupes islamistes n'est quant à lui plus le même. Le rejet des islamistes, est dû à sa composition interne avec notamment le double langage entre autre et dont le discours n'a pas convaincu les électeurs . Ici on se donnerait donc plus à voir la montée en puissance d'un vote dont la logique a torpillé le clivage religieux. FLN et Islamistes ont donc conservé leurs ancrages électoraux classiques qui a profité au FLN et qui a sanctionné ces derniers. Cependant selon les observateurs, le vote FLN ne semble pas une affaire d'âge en tant que tel, ou alors l'effet n'est pas systématique, car leur comportement électoral n'a pas évolué, puisqu'ils votaient dans le passé et continuent à voter pour ce parti. Dans un autre contexte et selon un sondage même les citoyens et citoyennes nés après l'indépendance, semblent s'être progressivement rangés à cette logique en s'alignant sur leurs congénères. Les identités sociales des électeurs présentent au final à la fois de profondes mutations, malgré le penchant de certains pour les islamistes qui ont été battus en brèche. Clairement le vote de 2012 s'explique au moins en partie par les logiques et non par les calculs politiques et surtout parce que les cohortes des islamistes pèsent de moins en moins, dans le paysage politique et ce malgré le printemps arabe qui a balayé les pays voisins. A des fins de comparaisons, nous avions également demandé aux électeurs de s'exprimer avant les législatives, et leur réponse a été sans équivoque mis à part que l'écrasante majorité des électeurs s'est exprimée de manière nuancée, en utilisant des valeurs intermédiaires en leur candidat, parmi lesquels les plus réfractaires aux réformes introduites et à l'idée d'un changement de système électoral qui ne se sont probablement pas exprimés ici. Cependant la richesse des messages fournis permettent de multiplier les analyses et de donner plus de sens au vote sanction des citoyens contre les islamistes, qui ressemble en tous points de vu à celui des années 90.
Le vote FLN vu comme un coup de poignard dans la démocratie
Dans ce sillage, la question qui avait été posée à l'électeur n'était pas "quel est votre candidat préféré ?", mais "quelle est votre opinion sur chacun des candidats ?". Pour répondre, l'électeur avait donné une valeur à chaque candidat, parfois très désuète ou très favorable, mais il était pour changer le système pour un vote de valeur sur une élection réelle. Ainsi, chacun pourra en évaluer l'intérêt et la pertinence. L'opacité du système, qui a été dénoncé était déjà inquiétante en soit, car il semble ne pas avoir pris la mesure de l'enjeu démocratique et le vote traditionnel serait vu comme un coup de poignard dans la démocratie, par l'opposition. C'est pour cela que le vote FLN n'a pas été à l'abri des critiques et des défiances, d'où l'absence de certitude sur la sincérité du scrutin. Le déclin de la participation politique a renvoyé non pas à un rejet de toute forme d'action politique, mais à un désintérêt pour la politique telle qu'elle se fait aujourd'hui. Ce désintérêt s'est manifesté en premier lieu dans l'abstention qui n'est pas politique, dans la majorité des cas : mais a reflété simplement un désintérêt du citoyen vis-à-vis de la chose politique, considérée comme impuissante à résoudre les problèmes des « gens ordinaires ». L'adhésion aux différents partis politiques, elle aussi connaît depuis les dernières élections un certain déclin voire les résultats des législatives de 2012. Par ailleurs, le nombre de militants à tendance à décroître également depuis si l'on juge par les réactions des uns et des autres. De plus, le caractère de plus en plus souvent autoritaire de la direction des partis a rendu une telle activité moins attrayante et moins valorisante. Il semble donc y avoir un véritable désintérêt pour la vie politique, désintérêt qui explique l'abstention et le déclin de la participation électorale dans tous ses aspects,lors des dernières législatives.


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