D'aucune des innombrables actions menées par la wilaya dans le cadre de lutte contre le marché informel, n'a été saluée et commentée pas les Mostaganémois comme l'éradication des baraques du populeux souk d'Ain-Sefra qui faisait la honte de Mostaganem le long de ces quinze dernières années en drainant plus de délinquants, de repris de justice et de voyous que de commerçants et autres vendeurs. Au début de l'assainissement des places comme le square de la placette de l'ex-église de ses squatteurs barbus, ou de l'autre Place du quartier Beymouth tout comme la libération des arcades entre autres, beaucoup d'observateurs parmi et les associations et même certains responsables, attendaient le wali au tournant, en tablant que toute la guerre menée contre le commerce informel allait se poursuivre le plus normalement du monde avant de se heurter à l'essentiel : la délocalisation des marchands de souk d'Ain-Sefra qui n'est pas une partie de plaisir. Mais voilà que les autorités de la wilaya ont réussi un sérieux deal, presqu'un « miracle » pour paraphraser un président d'une sérieuse association pour la promotion de la ville. Car si l'opération de délocalisation vient d'être réussie par les forces de l'ordre qui ont joué un meilleur rôle que les élus de la mairie, il faut dire que la ville arrive aujourd'hui à respirer à pleins poumons grâce à la détermination de la wilaya de changer le visage de la cité, non sans mener d'autres actions d'édification de marchés pour assurer le gagne pain des gens appelés à l'ordre. Et cela ne fut pas une mince tâche à la vue de centaines de gens qui vaquaient dans le marécageux Ain-Sefra. Ce que d'ailleurs atteste le témoignage d'un docteur renommé qui disait dans un passé tout récent : « il en faut du génie pour espérer de voir un miracle de changement. Peut être un jour ce site sera transformé en un lieu de détente et de convivialité. Est- ce utopique? La patience est amère mais son fruit est doux ».C'est dire, non pas pour faire dans le sens du poil, mais pour juste rendre à César ce qui appartient à César, que contrairement à plusieurs walis qui se mettaient des œillères à défaut de pouvoir renverser les choses, le wali Mr Ouaddah Houcine n'a pas détourné son regard de cette plaie qui s'offrait le long de l'oued Ain-Sefra étalant un panorama digne d'un marché de Bamako ou du Tchad, comme disait l'autre. En prenant le taureau par ses cornes, l'homme ne s'est pas contenté de solutions dérisoires et conjoncturelles pour rétablir la balafre, mais procède avec les moyens de sa politique d'équilibrer sérieusement ses décisions de délogement des marchands de l'informel en prenant acte cas par cas, de tous les vendeurs lésés, quand bien même certains esprits semblent échauffés pour faire échouer cette grande opération salvatrice pour les uns et les autres.
Reste le plan paysagiste et écolo Ainsi, aujourd'hui, les Mostaganémois souhaitent que l'assainissement opéré à Ain-Sefra subisse un relookage de profondeur pour un développement durable et de doter l'endroit d'un schéma directeur de fonctionnalité structurelle dans son aspect physique, paysagiste et urbanistique, au même titre qu'un vrai assainissement de l'oued qui présente un réel danger écologique de par les eaux usées qu'il charrie et les fortes odeurs pestilentielles qu'il dégage en été comme hiver. Ce qui n'est pas la mer à boire après la réussite de l'essentiel.