Le siège de l'APC d'Ain El Bia situé dans le douar Chehairia distant du chef-lieu du centre ville de quelques 4 kilomètres a été le théâtre d'une manifestation qui a carrément empêché la tenue de la cérémonie d'installation du nouveau P/APC, du fait de l'entrée en lice de jeunes protestataires armés de pierres et d'armes blanches, qui ont assailli de force l'hôtel de ville, tout en scandant des hostélités à l'encontre du tête de liste RND, en l'occurrence Hamel Miloud qui avait décroché 6 sièges sur les 19 que compte cette importante municipalité. L'installation de cette nouvelle Assemblée Populaire, issue des élections locales du 29 novembre, a été émaillée, hier, par un grave incident survenu au niveau du siège de la mairie d'Ain El Bia au douar Chehairia. Comme appréhendé, donc par la plupart des observateurs, ce qui conviendrait d'appeler «le cas» de Ain El Bia a fini par entacher la procédure d'installation des APC relevant de la daïra de Bethioua constituant le seul point noir après celle de Bousfer, du moment où l'opération de vote et d'installation du nouveau maire de cette municipalité avait été reportée sur décision du chef de daïra Mohmmedi Farid, qui a jugé utile de la reporter au lendemain par mesure sécuritaire ; mais aussi pour renforcer le dispositif sécuritaire au niveau de ce village Chehairia, qui est dépourvu d'une brigade de gendarmerie et même d'une sûreté urbaine qui fait défaut dans ce grand village relevant de la commune d' Ain El Bia. Les protestataires n'avaient qu'un seul mot à la bouche: «empêcher par tous les moyens l'installation de l'APC». Fait qui a contraint la compagnie de gendarmerie d'Aïn El Bia à déployer un dispositif de sécurité à hauteur de la mairie, lequel dispositif était néanmoins visiblement en deçà de l'ampleur de la protestation. La tension augmentait crescendo avec l'approche de l'heure d'arrivée annoncée des représentants des autorités locales chargés de la supervision de la séance d'installation. Devant cet état de fait, le chef de la daïra de Bethioua qui avait pour mission l'installation des APC des trois communes qui les coiffe, a dû solliciter le feu vert du chef de l'Exécutif local pour un report suivit d'une réquisition - sur ordre du wali - pour appeler un renfort des forces de la gendarmerie et d'anti-émeute. Finalement, le chef de daïra a eu certainement l'accord du wali, pour reporter l'installation au lendemain soir aux environs de 14 heures au siège de la dite municipalité au douar chehairia. La tension était à son comble aux alentours de la mairie et, par ricochet, dans toute la ville, où la plupart des commerçants avaient baissé rideau à la première heure par crainte de violents dérapages.