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Pour un statut digne des sacrifices de la femme algérienne
Publié dans Réflexion le 07 - 03 - 2013

La situation de la femme algérienne, malgré les cinquante ans qui nous séparent du recouvrement de l'indépendance, est confrontée à des blocages tous azimuts. Cela dit, bien que la société en général soit sous le contrôle d'un pouvoir inamovible, il n'en reste pas moins que le statut de la femme algérienne est indigne par rapport à sa contribution lors de la guerre de la libération.
Mais là où le bât blesse, c'est qu'à chaque fois que le débat est soulevé, les dirigeants répondent benoitement. En fait, bien que la constitution algérienne reconnaisse l'égalité entre le citoyen et la citoyenne, dans les faits, les responsables ne croient pas aux principes égalitaires. Promulgué le 9 juin 1984, le code de la famille est en contradiction avec l'article 29 de la constitution, énonçant l'égalité entre l'homme et la femme. « Le code de la famille de 1984 institutionnalise l'inégalité homme femme et impose que la femme obéisse à son époux. Ce n'est pas la femme qui conclut le mariage, mais un tuteur matrimonial. À cela s'ajoute l'inégalité devant le divorce », énumère Feriel Lalami, auteure du livre « les Algériennes contre le code de la famille », les obstacles que rencontre la femme algérienne.
Et pourtant, lorsqu'il s'agissait de subir les outrances du régime colonial, la femme algérienne a supporté autant que l'homme les agissements de ce système honni. En tout cas, malgré les entraves inhérentes aux traditions, la femme algérienne a joué un rôle important lors de la phase cruciale que le pays ait traversé, en l'occurrence la guerre de libération nationale. Bien que l'histoire ne retienne pas son apport décisif, elle n'a pas failli à son devoir. Ainsi, en 1954, sur les 1000 soldats que compte l'ALN (armée de libération nationale), 50 sont des moudjahidates. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur nombre ne cessera d'augmenter dans les mois et les années suivants. En plus, son engagement est doublement puni. D'abord, par l'armée française qui ne fait pas de distinction entre le combattant et la combattante et, ensuite, par les réprimandes de ses proches. « Le départ au maquis est l'acte qui marque le plus profondément et de manière irréversible la coupure avec la famille et le mode de vie traditionnel. Ces jeunes filles, dont la moindre sortie était contrôlée par leurs parents, font preuve d'un courage et d'une volonté exemplaires en décidant d'abandonner leur vie protégée pour la lutte dans les maquis », décrit Djamila Amrane, dans « les femmes au combat », le sacrifice des Algériennes.
Quoi qu'il en soit, bien qu'elle n'ait pas pu s'imposer à un échelon élevé au sein de la direction, au moment de la terrible bataille d'Alger, la femme algérienne a assumé des responsabilités énormes. Soumise à un bouclage extraordinaire, après l'octroi des pouvoirs de police au général Massu, à la tête de la Xème division parachutiste, la capitale est totalement quadrillée. Du coup, les arrestations des militants du FLN se multiplient à foison. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que plusieurs militants ont laissé leur vie lors des séances de torture. Pour venger les militants exécutés, le réseau FLN d'Alger décide de faire appel aux jeunes militantes. En effet, ces dernières disposent d'un atout imparable : elles ont une allure qui ne les différencie guère des Européennes. Et ce sont elles qui vont venger les victimes des ultras, notamment celles de la Casbah déchiquetées par une bombe, qui a fait au moins 70 morts le 10 aout 1956 et les guillotinés.
Hélas, la fin du système colonial n'apporte pas l'émancipation tant attendue pour la femme algérienne. Bien que la victoire sur le système colonial ait permis des avancées notables, l'instabilité politique relègue son affranchissement au second plan. De toute façon, la femme algérienne est victime de l'accaparement du pouvoir au même titre que l'ensemble de la société. En outre, dans une société patriarcale, il est évident que la femme morfle davantage. Enfin, bien que les Algériennes ne renient pas leur appartenance à un espace culturel imprégné par l'islam, il va de soi que les revendications égalitaires ne sont pas en contradiction avec la religion musulmane. Sinon, comment expliquer que la femme tunisienne par exemple –espérant que son statut ne sera pas modifié –n'est pas soumise aux mêmes contraintes? Comme sa voisine, la femme algérienne, comme elle l'a montré par le passé, est capable de se conduire en citoyenne modèle sans qu'elle ait un dispositif juridique qui la guide.


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