La situation du transport dans toutes ses dimensions est plus que déplorable et nécessite une refonte radicale si on tient réellement à asseoir l'autorité pour cette wilaya stratégique qui abrite cinq grandes routes nationales (23,7,4,90 et la 90A) et un tronçon autoroutier le plus long dans tout le pays avec plus de 88 kilomètres. Ce constat n'est pas l'écho d'un journaliste ou un profane il est présenté par la commission chargée du transport et de l'aménagement du territoire au niveau de l'APW après plusieurs sorties sur site. Relizane dit ce rapport manque d'un plan de circulation non seulement pour les grandes villes comme Oued Rhiou et Ammi Moussa et le chef lieu de cette wilaya mais aussi en ce qui concerne le transport intercommunal ou inter-wilaya. En effet cet accablant communiqué établi par les membres de la commission évoque le problème des gares routières qui ne sont pas évidentes notamment sur la trajectoire Merdjat Sidi Abed - Relizane soit plus de 59 kilomètres. Les passagers n‘ont aucun abri pour attendre le bus sinon le trottoir et que le plan quinquennal 2010-2014 n'a ramené à la wilaya que six arrêts de bus ce qui est en soi dérisoire pour une wilaya qui a une superficie qui dépasse six cents hectares . Le hic c'est que la wilaya a bénéficié d'une très vaste gare routière qui aurait pu servir d'aéroport avec un chiffre de 15000 passagers/j et plus de 500 bus venant de plus de 20 wilayas comme Alger-Oran. Cette gare est dépourvue malgré ses 10 hectares et plus de 1500 mètres carrés couvertes de toutes les commodités nécessaires comme l'absence d'hôtel pour les voyageurs, les salles de transit et dépôts de bagages .S'agissant de l'anarchie qui règne en matière de trafic, il faut souligner la présence pour une seule ligne Oued Rhiou- Relizane de plus de 17 cars alors que pour d'autres destinations il n'y a aucun car ou peu qui assure les liaisons. Sachant que le nombre des cars autorisés à assurer le transport est de 714. Le rapport de la commission met aussi en relief le retard accumulé en matière de transport scolaire notamment dans la région de Yellel, Ain Rahma, Zemmoura. L'handicap de cette situation est dû essentiellement à l'incapacité de ces collectivités d'assurer les réparations des bus de transport scolaire en panne. Le directeur des transports a été instruit par la commission de prévoir les conditions matérielles et humaines pour résoudre les problèmes rencontrés par ce secteur.