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Emploi : consensus ou conflit ?
Publié dans Réflexion le 21 - 06 - 2015

Devant l'absence d'investissement générateur de richesses et créateur d'emplois, l'accroissement du chômage, et les différentes manœuvres pour le camoufler, c'est une question qui se pose. On ne se la pose jamais publiquement, pourtant c'est la question secrète qui taraude tous les citoyens devant le désengagement des entreprises, à trouver la ou les solutions.
Dualité sociale/ dualité du pouvoir
Il y a quelque chose d'étrange dans la vision que nous avons aujourd'hui du « changement social ». Ce changement serait une sorte de « basculement » spontané d'une réalité dans une autre réalité. Que ce soit les élections, chères au pouvoir ou la grève générale insurrectionnelle, chère aux anarchistes, le changement dans les deux cas est datable. Nous sommes confortés dans cette erreur par la manie de fêter des évènements : qui peut le nier ? Pourtant est ce aussi simple ? Cette pratique, qui représente j'en conviens une certaine commodité, est parfaitement réductrice de la réalité historique et nous entraîne depuis des décennies dans des erreurs stratégiques regrettables. C'est aussi peut-être une conséquence de la manière dont on nous a enseigné l'Histoire ou peut- être dont nous l'enseignons : souvent une liste fastidieuse, mais aussi parfois, plus ou moins anecdotique de dates, d'évènements et de personnages plus ou moins (plutôt plus que moins) mythiques. Des évènements qui deviennent tellement importants qu'ils semblent suspendus dans le temps historique. La réalité historique est tout autre. La spontanéité des changements dans l'Histoire n'est que pure illusion. Un évènement important, voire déterminant, n'est jamais que l'aboutissement d'un processus qui lui a donné naissance et qui lui a donné son sens. L'importance que parfois il prend est trop souvent fabriquée par les historiens ou ceux qui se prétendent l'être ou ceux qui ont intérêt à présenter les choses de cette manière. On ne saurait entrer dans une période de l'Histoire en s'attachant simplement à quelques dates. Certes, certaines dates représentent des évènements importants et peuvent être des repères dans le fil complexe des évènements mais c'est l'ensemble du processus des faits sociaux, dont les dates ne sont que des jalons, qui donnent tout son sens à ce qui s'est passé. Le moment du basculement, de l'effondrement d'un système et son remplacement par un autre est, peut être, moins important que tout ce qui l'a précédé. L'aspect spectaculaire du basculement prend le pas, dans l'imaginaire collectif, sur la mécanique intime du déroulement des évènements qui y ont conduit. Le danger, dans la lecture de l'Histoire est bien entendu que de ne retenir uniquement que la fin du processus, la partie la plus spectaculaire, celle « qui fait date »... et d'en tirer des conclusions Notre histoire « stratégies et tactiques » de prises du pouvoir. Que ce soit de manière violente et théorisée, sous sa forme putschiste avec toutes ses variantes, que ce soit sur le mode électoral ou à l'occasion d'une insurrection. Toutes les formes ont abouti à un même résultat : l'échec. Si le système marchand a pu être, à un moment donné déstabilisé, mis en difficulté socialement, il s'en est toujours tiré et en est toujours sorti renforcé...Les soit disantes - victoires - ont toujours été relatives et conjoncturelles. Il suffit de voir où nous en sommes aujourd'hui. Acquis démocratiques et sociaux, rien n'est jamais acquis ! Donc, de deux choses l'une : ou bien le système marchand est indestructible et constitue la quintessence du développement des rapports sociaux... et il n'y a plus rien à faire. Ou bien le problème de son dépassement a été, et est, systématiquement mal posé et ne pouvait aboutir à aucun succès. Le drame c'est que le problème n'est jamais posé en ces termes et que l'histoire des luttes n'est qu'un immortel renouvellement des erreurs. La nature du pouvoir alternatif n'est pas de la même nature que celle du pouvoir en place. Poser la question de l'existence, de la nature du pouvoir alternatif n'a pas de sens en dehors de la structure sociale qui est censé le représenter. Or, ce à quoi nous assistons actuellement c'est précisément à une tentative de définition d'un pouvoir « en soi », ,... dont on ne sait évidemment pas de quelle structure sociale, c'est-à-dire que tels rapports sociaux il est, ou sera, représentatif... on se base pour le définir sur de vieux schémas qui nous ont séduit. En bref, la situation se résumerait à : « on va prendre le pouvoir puis ensuite on verra ». Non seulement les choses ne se passent pas comme cela, mais quand elles se passent ainsi, c'est la catastrophe. C'est une fausse conception de la nature du pouvoir qui entraîne cette vision singulière de l'Histoire, source d'aberration stratégique en matière d'action politique. Le Pouvoir est toujours celui d'une structure sociale, aussi bien quand il le prend, le pouvoir, et à fortiori quand il l'a. La neutralité sociale du Pouvoir n'existe donc pas. Il est vrai que tous les systèmes ont combattu cette idée, faisant du Pouvoir une entité absolue, détachée des contingences sociales et qu'il est, bien entendu, impossible de remettre en question. Démarche tout à fait logique car tout Pouvoir installé, institutionnalisé, est conservateur, tout Pouvoir est totalitaire dans sa conception qu'il a de lui-même et dans la conception qu'il a des rapports sociaux dont il est le garant. Aucun Pouvoir ne peut imaginer la remise en question de la structure sociale, des rapports sociaux, dont il est le garant... ce serait se nier lui-même. Le système marchand ne fait évidemment pas exception, et fait que toutes les variantes de la forme du Pouvoir qu'il autorise, garantissent les rapports sociaux marchands et exclusivement eux... essentiellement le salariat sous toutes ses formes... aussi bien les plus « sociales » que les plus libérales. Les seuls changements autorisés ne se font que dans le respect et la garantie de la pérennité de ces rapports, le processus dit démocratique ne fonctionne d'ailleurs que dans le respect de ce principe... ce qui explique que les élections, aussi démocratiques soient-elles, ne changent et ne changeront fondamentalement rien. Le changement, l'alternative, ne se jouent donc pas dans la sphère du Pouvoir, mais ailleurs, dans l'évolution de la nature des rapports sociaux, c'est-à-dire dans ce qui fonde, justifie et donne un sens au Pouvoir. C'est essentiellement la structure sociale, les nouveaux rapports de production, qui font le pouvoir social et économique, qui fondent le Pouvoir,... pas l'inverse. L'Histoire du 20e siècle, avec toutes ses « révolutions » avortées en est le plus parfait exemple.
Repenser la nature du pouvoir
C'est donc dans la dualité du pouvoir social, économique, dans la pratique alternative ou plus exactement l'alternative pratique que se forge le monde nouveau... pas dans les déclarations et motions, aussi pertinentes et convaincantes soit-elles, élaborées à grand frais de réflexion, de concertation, de négociation entre petits ou grands groupes politiques restreints. L'alternative commence à apparaître quand, concrètement, l'organisation sociale et économique prend des formes alternatives, nouvelles, qui correspondent à un autre état d'esprit, une autre philosophie, d'autres valeurs, autrement dit lorsque le vieux système en place entre en déliquescence, est contourné, est nié dans son existence quotidienne. Lorsque la collectivité fait l'apprentissage concret d'une nouvelle relation sociale, lorsqu'elle se convainc que l'ancienne est obsolète et a fait son temps. Alors, mais alors seulement on peut parler d'alternance, la véritable, celle qui substitue des rapports sociaux nouveaux aux anciens. On peut parler de dynamique de changement. Alors oui, se posera la question du Pouvoir, celui de l'ancien monde déliquescent et celui du nouveau. Quelle forme prendra cette confrontation dans la phase finale de l'alternance ? Sous quelle forme apparaîtra le nouveau Pouvoir ? Personne ne peut évidemment le dire, mais l'issue du processus dépendra de la qualité des rapports sociaux nouveaux qui auront été créés. Le discours sur le changement ne sera alors plus du simple domaine de la spéculation intellectuelle ou des promesses électorales, il plongera ses racines dans une pratique sociale dans laquelle tout un chacun sera partie prenante. À Suivre


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