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A l'école, un quatre Juillet
Publié dans Réflexion le 07 - 07 - 2015


Ce sont des jours confus dont reparaît la trame,
Des souvenirs d' enfance , aussi doux à notre âme
Qu'un rêve d'avenir
( Charles Augustin Sainte-Beuve )
Une sensation d' euphorie était bien perceptible dans la classe : l'examen de la sixième venait de sourire à la plupart des élèves et l'année scolaire tirait doucettement à sa fin et aller s'ouvrir sur un été qui s'annonçait des plus merveilleux .La tête pleine de projets , les écoliers avaient cependant à cœur de parachever le programme d'animation entamé plus tôt dans leur classe . Et c'est donc , joyeux , légers et dispos qu' ils rejoindront leurs pupitres . Il faut rappeler que depuis quelques semaines , notre maître avait pris l'habitude de nous lire un récit à la fin du cours de l'après-midi . Il puisait généralement ces fictions , des quelques livres aux feuilles jaunies qui se morfondaient dans un coin de l'étagère de l'austère armoire qui trônait au fond de la classe .Cela passionnait grandement les enfants ,car ces instants étaient une halte dédiée à la découverte et au rêve. Dans ces moments bénis , l'imagination longtemps réfrénée prenait alors allègrement son envol pour aller s'égailler aux quatre vents , fuyant les murs calfeutrés de la classe où l'on avait « consignée » l'année durant . Et « la chevauchée fantastique » pouvait commencer : des strapontins de notre cinéma de quartier aux immenses landes de Chara et de Diar El Hana aux confins du Djebel Diss , elle galopait , galopait à brides abattues , grisée par une liberté enfin retrouvée . Ou tantôt répondant à l'appel du large , la voile chargée des embruns de Sidi El Mejdoub et de Materba , elle larguait les amarres et virait de bord ,se laissant emporter au gré des flots vers des îles émeraude aux baies turquoise et vers des horizons fabuleux, à la rencontre de héros légendaires aux noms magiques : Ulysse , Sindbad , Gulliver, Robinson Crusoe ... Les bras sagement croisés sur les pupitres et les yeux grands ouverts ,les élèves étaient à chaque fois en partance pour une «grande évasion »
O combien haletante et - suprême bonheur - toujours recommencée.
Un jour, bien avant les examens, notre instituteur nous proposa un conte qui
s'intitulait « Djeha et les babouches » ,conte qui avait pour décors la verdoyante et
splendide ville de Baghdad , du temps de l'illustre calife Haroun Errachid . Je me
rappelle encore cette histoire .Les années n'ont heureusement pas altéré ce coin de mémoire ,où elle continuait à palpiter parmi quelques joyaux et quelques bric-à-brac glanés sur le chemin de la vie
Djeha était arroseur de jardins. Pour quelques menus dinars , il s'en allait chaque jour de maison en maison , irriguer plates-bandes , arbres et pelouses , en puisant dans les sources d'alentour . Semaines après semaines ,au gré des maigres gages qu'il percevaient ,il s'était patiemment amassé un petit pécule . C'est alors qu'il décida de s'offrir de nouvelles babouches. Il se débarrassa donc des anciennes en les jetant - croyant bien faire - dans un ... avaloir tout proche , ignorant que son geste allait perturber la quiétude de la cité royale .
Car en effet , les savates du sieur Djeha , en formant un tampon , provoquèrent un engorgement du réseau d'évacuation avec la conséquence que l' on devine : un pan entier de la cité se retrouva les pieds dans la fange . Quel désastre ! L'on ameuta toute la ville cherchant à connaître la cause de la catastrophe . Et c'est en sondant en aval les abords d'un jardin , que l'on tomba nez à nez sur ...des babouches coincées dans une buse . Avec cette preuve irréfutable, l'on chercha comment poisser l'auteur du délit. Pour se faire , on eut l'idée quelques jours plus tard ,d'exposer les babouches sur la grande place , en faisant miroiter une grosse récompense à son propriétaire . Et comme un benêt, Djeha tomba dans le panneau, s'écriant à leur vue :
«Oh mais ce sont mes chères vieilles babouches ! Balancées dans l'avaloir, je ne pensais plus les revoir ! » .Les vigiles en faction ne furent pas insensibles à ce qui s'apparentait à un aveu . Ils empoignèrent sur le champ notre bonhomme et le présentèrent séance tenante devant le Cadi .
Ce dernier après s' être assuré que le prévenu était bien celui que l' on cherchait , lui fit lecture des griefs retenus contre lui , puis l'interrogea sans ménagement sur les mobiles d'un acte autant dommageable qu'incivique. Puisant tantôt dans sa sagacité légendaire , tantôt affichant une candeur déconcertante , Djeha décontenança la cour par des réponses complètement alambiquées , tout aussi renversantes que cocasses , mais surtout O combien tordantes . Au final , malgré son art de l'esquive et de savantes dérobades, notre gars fut reconnu coupable et écopera en conséquence d'une bonne tannée assortie d'une leçon de civisme : obligation lui sera faite alors de récupérer illico
ses putrides babouches et de les jeter ,comme il sied de coutume ,dans la panière du boueur. Et gare à la récidive !
La vivacité dans l'action et dans le ton avaient été beaucoup appréciés par les élèves . Et c' est pour cette raison peut-être que notre enseignant songea à adapter le texte en dialecte algérien, autrement dit en « daridja ». Le résultat en fut tellement savoureux qu'il envisagea dès lors d'en faire une...pièce de théâtre .L'idée commençait à lui trotter dans la tête et le mot « théâtre » revenait bien souvent dans ses propos. Voulant découvrir cette forme d' expression dont le mystérieux vocable commençait à titillait notre curiosité ,nous espérions tous au fond de nous même que le projet se concrétisât, car le récit était tellement bien structuré et puis la traduction -dont le maître était fier - ne manquait pas du tout de panache . Mais pour ce faire, il lui fallait la collaboration d'un professionnel du théâtre qu'il trouva en la personne de Monsieur Khelil , son ami ,lequel était sociétaire de la troupe de Mesrah El Garagouz de Mostaganem, dirigée alors par le grand dramaturge Ould Abderrahmane Kaki . Agé d'une vingtaine d'année , sympathique et débordant d'énergie , notre jeune instructeur avait le look de James Dean et la dégaine de Yul Bruner. Nous connaissions ces acteurs car « la Fureur de vivre » et « les Dix commandements » comptaient parmi nos films préférés .Et en la matière , j' oserais même avouer que nous étions aux premières loges , car le cinéma Lux de Tigditt était situé juste en face de notre école (ex Jeanmaire ,rebaptisée du nom du chahid Mehdi Benkhedda) . Pouvions-nous rêver d'emplacement plus providentiel ? Nôtre maître sollicita donc ce garçon pour qu'il l'aidât à monter cette pièce qu'il projetait de présenter lors de la fête qui devait clôturer la fin de l'année scolaire . Depuis lors, Khelil viendra souvent en classe voir notre maître. Il avait la particularité de venir en plein cours , et son arrivée était pour nous bien plus qu'un entracte . C'était une bouffée d'air qu'il ramenait avec lui , chaque fois qu'il poussait la porte de notre classe . Nous l'aimions pour ces délicieuses et impromptues pauses dont sa venue nous gratifiaient , et nous lui trouvions beaucoup de qualités. A son insu, il était devenu notre allié et notre meilleur copain.
Quelques élèves furent choisis par notre enseignant pour jouer dans la pièce . Dans la distribution , on retrouvait une poignée de comédiens dont un meddah , un coryphée et quelques figurants .Pour le rôle de Djeha , notre maître jettera son
dévolu sur mon ami Kadirou .Quoique d'une scolarité au ras des pâquerettes , Kadirou n'en présentait pas moins de réelles prédispositions pour le théâtre. Cet élève qui refaisait sa classe, préférait -comme la plupart des camarades - les escales sirupeuses des récitations aux séances rébarbatives d' arithmétique . Pendant les récréations , nous nous délections de ses facéties et adorions surtout ses imitations des films comiques vus au Ciné lux . Dans ses œuvres, il était irrésistible. Notre « Djeha » à nous était en quelque sorte un condensé à la fois de Jerry Lewis et d' Ismail Yacine . Ses « prestations » étaient un pur régal. Mis à l'essai, il donnera aussitôt entière satisfaction au jeune moniteur.
Bien que fort enthousiaste , Khelil en professionnel consciencieux ,n'appréhendait pas moins sa tâche : «Cela ne va être facile d'inculquer le b.a.-ba du théâtre à ces
Mômes, se il, mais le challenge est bien palpitant. Et puis comment ne pas
être encouragé par cette lueur qui scintille au fond de leurs prunelles ? observait-il comme pour se rassurer.
-Qui parmi vous a déjà vu une pièce de théâtre ? Se hasardera- t-il un jour
-Moi monsieur , je connais quelqu'un qui fait du théâtre , répondit de sa voix fluette Miloud , un sacré petit lutin autant espiègle que drôle .
- Vas-y, je t'écoute fit le jeune homme joyeusement intrigué
- Dans la place de Souiqa , reprit notre élève , il y a un vendeur de miel . C'est un comédien. Il parle beaucoup à l'assistance pour vendre son miel qu'il prétend être du pur miel d'abeilles .Or , une fois , mon grand père était très en colère contre
lui car ce qu'il lui avait vendu , n'était pas du vrai miel . C'était du miel trafiqué.
- Qu'est-ce qui te permet de porter un tel jugement ?
- Parce que, ajouta le petit Adda, Djeddi était très furieux .Se sentant victime
d' une supercherie , il lui ramena le pot et ne rata pas l' occasion de l'admonester vertement et devant tout le monde .Le vendeur ne se départit pas pour autant de son calme et continua à vanter la qualité « exceptionnelle » de son produit . Alors , un type enturbanné et moustachu qui était à l' affût , se détacha de la troupe de badauds qui assistait à la scène .Personne ne savait qui il était .Etait-ce un apiculteur,
un farceur ou un quidam qui en voulait à notre indécrottable bonimenteur ? Avec la dextérité d'un magicien , Il prit un bout de papier d'emballage , l'imbiba délicatement de miel du pot de Djeddi puis l'enflamma aussitôt avec une allumette. La drôle de mèche se consuma très lentement , et au bout de quelques secondes , le type d'un souffle sec terrassa la petite flamme .
-Regardez ! fit-il en exhibant fièrement le bout de papier , c'est du miel coupé
avec de l' eau sucrée .Voyez ces cristaux de sucre à la marge de la zone calcinée !
Un brouhaha parcoura aussitôt l'assistance.
Notre vendeur ne fit pas de résistance .La mine piteuse , il emballa dare-dare sa marchandise et disparut de la circulation .Il réapparut quelques jours plus tard , musette au cou, reconverti en ...vendeur de cacahuètes. Il manifestait son passage dans notre rue en poussant, matin et soir, un tonitruant «salées –grillées » , parfois même à une heure indue , accentuant un tantinet son trémolo juste sous la fenêtre de Djeddi . N'appréciant nullement cette sérénade de mauvais goût qui avait le don de mettre ses nerfs en pelote , ce dernier s'écriait à qui voulait l'entendre :
- Voyez avec quel culot ce vendeur de confiture se venge ! Un de ces quatre , je lui caresserais sa tête de mule avec ma canne ! Tempêtait-il à chaque passage de l'ancien vendeur de miel frelaté.
Monsieur Khelil, agréablement surpris s'exclama :
- Mais tu sais très bien raconter des histoires ! C'est vraiment du théâtre ce que tu viens de nous raconter . Car le théâtre , c'est la vie transposée sur les planches , avec des dialogues étudiés dits par des comédiens habillés parfois de costumes. Son rôle est de délivrer un message au citoyen, l'éduquer ou simplement le distraire. Et il s'empressa d'ajouter :
-Tiens ! Je te donnerais volontiers le rôle de meddah dans la pièce. Saches que le meddah est un personnage qui récite des textes à différents intervalles pour éclairer les spectateurs .Et tu sembles doué pour le faire !
Cette première prise de contact fût très décontractée et appréciée par l'élève de Kaki. « Certains éléments sont intéressants , pensait-il , Il suffit de leur inculquer quelques rudiments de base pour en faire des comédiens » .
Les jours d' après, la préparation reprit de plus belle. Bien accrochés à leur rêve , les petites frimousses rejoignaient deux par deux la grande salle de l'école située au fond de la cour , qui servait aussi bien de cantine que de salle de projection.
Là , sous la houlette du jeune metteur en scène , les petits novices répétaient d'arrache-pied toutes les après-midi et attendaient avec fébrilité le jour de fin d'année scolaire qui coïncidait avec le quatre juillet . Nous étions convenus avec notre maître de nous retrouver ce jour là à quatorze heures tapantes à l'école .
Mais brûlant d' impatience ,nous avions rejoins l'établissement plus tôt .
Et en attendant l'arrivée de notre enseignant , quelques intrépides parmi nous , avec Djillali alias Blek-le-roc en éclaireur , s'étaient même hasardés à une virée dans la cour inférieure, histoire de voir ,de « tâter » et surtout «d'essayer » les fameux tréteaux, dressés depuis la veille . Et autant qu'il m' en souvienne , la petite scène avait vraiment fière allure et n'attendaient que les frêles écoliers pour s'égayer. . La petite escapade terminée , nous avions tous regagné notre classe où régnait une joyeuse effervescence . Notre maître et Khelil étaient pleins de sollicitude. Tout alentour , les minois étaient rayonnants , cependant que dans nos petites caboches , la fête et l'évasion se télescopaient jusqu'à l'ivresse.
Sonna enfin l'heure de la représentation. Sur les planches et face à l'assistance , les élèves choristes-- chemises blanches de rigueur --s'étaient disposés en quatre rangées. On allait entonner kassamen. L'ambiance bonne enfant se mit soudainement en sourdine. Le public était debout et une émotion saisissante nous étreignait .Les cœurs battaient crescendo. Khelil au piano attaqua les premières notes et les poitrines se libérèrent .Les voix à l'unisson s'élevaient vers un azur serein . A la fin de l'hymne, de puissants youyous fusèrent au milieu d'une fraternelle communion. Dans ce moment de liesse , je venais de découvrir avec ravissement , un Khelil musicien .Puis ,devant ce merveilleux public formé de parents d'élèves , d'instituteurs et de riverains , la chorale entama son répertoire de chants patriotiques, avant de céder la scène aux chérubins du théâtre . Ces petits anges, frétillant d'impatiente, s'étaient transcendés cette après-midi-là. La pièce eut un succès des plus mémorable et nos comédiens en herbe furent longtemps ovationnés . Dans cette pépinière patiemment bichonnée , des bourgeons pleins de promesse venaient d'éclore . Ces généreux bambins venaient d'offrir un grandiose feu d'artifice à l'indépendance fraîchement reconquise.
L'Algérie et sa jeunesse riaient alors à gorge déployée.
L'espoir qui enguirlandait nos rêves nous embuait les yeux.
*En hommage au regretté KHELIL Madjid dit «Tardos » ( né le 19-04-1943 à Mostaganem et décédé le 06-06-2008 au Canada)


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