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SAID BARKAT DEMANDE A MASCARA : Lorsque le malade devient un cas dépassé
Publié dans Réflexion le 26 - 04 - 2010

« Ma treyehche! Tu ne te rétabliras pas! Tu es un cas dépassé ! ». Ceux sont là les paroles assassines émanant d'un médecin, saturé de déontologie, d'éthique, de secret professionnel, du serment d'Hippocrate, d'art et « d'adresse à l'adresse de son malade » traité en « deuxième main », car ce patient se faisait soigner chez un autre il y a un an de cela.
La sentence tomba tel un boulet céleste sur le mal en point. Mais, grâce à Dieu, il parvient à tenir le coup bien qu'il fut sous Lopress. Il est resté bouche bée, hébété devant le ton répressif du thérapeute. Le malade était accusé de vouloir savoir, à la veille de la journée du savoir, les causes du report de sa cure de chimiothérapie à une date ultérieure sachant qu'il était planifié pour subir la sienne le jour même, soit le 15 avril 2010. Ce qui déplut au toubib en prenant la demande du sujet comme étant une impudence. Moi, frère accompagnateur de l'intéressé, et ne pouvant engranger ma colère devant cette frustrante scène, ne puis me retenir. C'est au et fort que j'exprimai ma douleur à la blouse blanche : C'est honteux, madame! Au lieu de rassurer votre malade, vous le terrorisez. Wallah! C'est abject! Ignoble! Aïe! Aïe! C'est de la pure torture morale! C'est une atteinte criarde à la dignité d'un citoyen malade!.Le toubib s'acharna sur moi en rétorquant : Si vous n'êtes pas contents, allez vous plaindre au directeur de l'hôpital ! . La consternation se lisait sur les visages du personnel paramédical, staff du "médecin-juge". Ils étaient tous consternés devant le comportement agressif de leur "goudwa". Les autres patients amoncelés dans le couloir d'attente marmonnaient en codé de peur d'être appréhendés par la praticienne... et subir ainsi la fatalité. Le toubib qui jouait à domicile continua de harceler, voire faire chanter, le malade jusqu'a dire : Et si tu n'es pas content je vais établir un compte rendu médical .... Un compte rendu médical dans lequel il est plus aise d'imaginer que la praticienne scribouillerait : Malade atteint de tumeur du rhinopharynx. Stade très avancé. Proposons prise en charge par… Destination inconnue. S'il y aurait une destination ou un traitement a administrer, ce serait la morphine. Un coup de grâce lent mais efficace. De peur que la discussion, entre le spécialiste et moi, ne prenne une tournure dramatique et sur les appels ad hoc de l'assistance, je quittai "la propriété" du médecin la gorge bien serrée afin de déposer plainte chez le directeur de l'hôpital. Heureusement pour moi, il était en réunion!!! Mon frère qui se tenait toujours sur ses pieds prenait mon relais. Désemparé, il se métamorphosait graduellement. D'humain, il se transforma en lilliputien en passant par le stade farfadet. Il devient un tout petit bout d'homme, conciliant, petit malade en détresse. Enfin en un indigène dans le sens d'antan pour conjurer la praticienne:
- Docteur pardonnez-moi! Je peux patienter. C'est moi qui suis malade, n'écoutez pas les propos de mon accompagnateur. Il n'est pas de bonne humeur. Il a des problèmes. Je vous demande d'excuser ses agissements inopportuns... Je vous demande pour l'amour de Dieu de me soigner.
- A la condition sin et qua non, rétorqua la sainte salvatrice, que cet homme de tout à l'heure ne remette plus les pieds dans mes services. Il me dérange avec ses questions!
- Je viendrai tout seul, madame, Je vous le jure
Un adage de chez nous : Moule essahha guellil. Pauvre de lui celui qui rayonne de santé. Un humain condamné que ronge la maladie tombe bien bas. Son comportement n'est point blâmable. Il est réduit et tend le coup. Entre deux maux choisissez le moindre, dit-on. On dit même que "âichete eddebbana woua la rgad el djebbana. Mieux que mourant est la vie de moucheron. Ce sont là les valeurs actuelles établies en bas monde. Cette anecdote s'est passée dans un hôpital hérité de l'ère de la France coloniale sise à la cité de l'Emir et dont l'acteur principal est bel et bien un fils de Chahid dont la santé est en décadence vertigineuse à cause d'une bêtise médicale commise par le soigneur "première main". La scène vécue ce jour-là dans cette entreprise hospitalière est une parmi tant d'autres que vivent chaque jour les coins les plus reculés de la carte sanitaire de l'Algérie profonde. L'Algérie malade.


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