L'augmentation du SNMG (salaire national minimum garanti) à 20.000 dinars, n'a pas été du goût des syndicats autonomes. En effet, dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau exécutif, la Confédération des syndicats algériens (CSA) estime que cette augmentation est loin d'induire une «amélioration des salaires des travailleurs». Elle en veut pour preuve que des centaines de travailleurs sont poussés au chômage dans le sillage de la pandémie du COVID-19. Précisément, la CSA exige du gouvernement de trouver urgemment les solutions pour subvenir aux besoins des pères de familles ayant perdu leurs emplois. Plutôt qu'une menue augmentation du SNMG qui n'impacterait pas le niveau de vie des travailleurs, la CSA souhaite plutôt la révision de la politique salariale. La coordination des syndicats algériens propose dans cette perspective une série de mesures notamment, la création d'un Observatoire national du pouvoir d'achat et de l'indice du coût de la vie et la révision de la politique fiscale entre autres. Et pour concrétiser ces revendications, la coordination des syndicats algériens, exprime sa préoccupation de ce que le projet de révision de la constitution n'ait pas suscité l'engouement de la société civile, des partis, syndicats, et des forces de vives «sans lesquelles, lit-on dans le communiqué, la large consultation qu'éxige cette question vitale ne peut être garantie».