La cour d'appel d'Oran vient de prononcer son verdict après avoir statué sur ce lourd dossier de détournement de deniers publics d'un montant de 46 milliards de centimes dernièrement, où le procureur de la République avait requis des peines de 10 ans de prison ferme à l'encontre des mis en cause. Le verdict de cette affaire vient de tomber après plusieurs mois de procès, la cour criminelle près le tribunal d'Oran a prononcé la condamnation de l'ex P/APC, le secrétaire général de l'APC d'El Kerma et 4 élus locaux à 7 ans de prison ferme, alors que 5 entrepreneurs ont écopé de 5 ans de prison ferme chacun. Les mis en cause étaient poursuivis pour dilapidation de deniers publics, violation de la législation régissant l'octroi de marchés publics, faux et usage de faux et association de malfaiteurs. Sont impliqués dans cette affaire des entrepreneurs. Dans la même affaire, une employée du service des marchés publics a été condamnée à 3 ans de prison ferme. La genèse de cette affaire, remonte au mois de juin de l'année 2019, lorsque les services de la police judicaire, ont levé le voile sur une grande affaire de corruption au niveau de l'APC d'El Kerma. A cette époque, le président de l'Assemblée populaire communale, le secrétaire général, 4 élus locaux et 6 entrepreneures ont été arrêtés. Lors de l'instruction judiciaire, les enquêtes ont dévoilé une affaire d'octroi de 6 projets d'une manière frauduleuse en violation de toutes les réglementations d'un montant exorbitant de plus de 46 milliards de cts. Les évènements se sont accélérés par la suite, et les enquêteurs ont commencé à mettre la lumière sur les zones d'ombre entourant ces affaires, après avoir réussi à appréhender la femme de l'ex P/APC, qui jouait le rôle d'intermédiaire entre son mari à la tête de l'APC et des entrepreneurs véreux en quête de gains faciles. Des documents compromettants, ont été d'abord découverts dans la maison de l'épouse du P/APC, alors que 12 véhicules de luxes ont été saisis respectivement dans les maisons du maire, répartis entre Oran, Bir El Djir et Ain El Türck. L'ex maire d'El Kerma est accusé au même titre, d'avoir gonflé des factures, dans une affaire d'abattage de chiens errants, causant ainsi à la commune une perte de 350 millions de cts. Le mis en cause a déclaré devant le juge qu'il a procédé à la signature des contrats en passant directement à une expertise juridique, outrepassant l'approbation des élus locaux, suite à la pression exercée par les habitants de la commune, pour démarrer les projets de développement locales au plus vite. Quant au reste des accusés, en majorité des entrepreneurs, ils ont nié les faits retenus contre eux, précisant qu'ils ont obtenu leurs contrats respectifs selon la réglementation en vigueur. Pour mémoire, les mis en cause dans ce dossier ont été condamnés à 8 ans de prison ferme par la cour de première instance.