Les régions est de la ville de Béjaïa, du reste un peu plus fréquentées, en cette saison estivale, semblent souffrir le plus d'accidents et d'incidents de tous genres, l'affectant de facto, au moment où l'on s'attend à davantage de quiétude, de calme et des plaisirs des vacances. Bien au contraire, l'entame de ces vacances s'annonce des plus catastrophiques au regard des chiffres de la gendarmerie, de la Protection civile et des admissions aux hôpitaux. Premier facteur : la route, et plus précisément la « 9 », reliant Béjaïa à Sétif via les côtes tichoises, aokassiennes et de Souk-El-Ténine, des plages merveilleuses qui drainent quotidiennement des dizaines de milliers d'estivants. Cette route qui reste l'une des plus tueuse à l'échelle de la wilaya, voire même nationale. Il ne se passe pas un jour sans que cet axe connaisse des accidents. Cinq points de contrôle de la gendarmerie sont pourtant dressés en permanence et en des lieux stratégiques pour prévenir les accidents, mais en vain. 15 accidents ont été signalés la semaine écoulée, et 1 mort est à déplorer outre 52 blessés admis à l'hôpital. Un autre bilan aussi macabre concerne les noyés et les cas de suicides. Un cas de noyade a été annoncé sur cette côte et deux suicides au sein même du village de la commune de Tasekriout. Si le phénomène des suicides persiste et ne peut être réduit, le nombre des décès par noyade peut l'être, sachant que les bilans de cette année sont déjà élevés par rapport à ceux de l'année passée et concernent pour la plupart des personnes originaires de la wilaya de Sétif fréquentant des plages non surveillées. Cette belle région pourtant bien hospitalière est au centre d'autres malheurs. A Boukhelifa, pas moins de huit hectares de forêt ont été détruits par les flammes. Naturels ou criminels, on s'affaire à circonscrire ces incendies. Quoi qu'il en soit, derrière tous ces incidents il y a la main de l'homme. Sur le registre des vols et agressions, cette région est bien « nantie » et la gendarmerie a procédé la semaine passée à 13 arrestations. Un lot de malheurs constitués de suicides, de noyades, de feux de forêt, d'agressions qui font désormais partie du quotidien, notamment lorsque ces routes, ces plages, ces villes sont envahies par des estivants venant de tous lieux, mais qu'il est possible d'atténuer en observant les règles de la prudence. Des règles expliquées constamment par la gendarmerie, la Protection civile que personne n'ignore, mais qu'on ne veut pas appliquer. Conséquence : la situation persiste. Un constat amer et des plus désolants. B.M.-O. La Nouvelle République