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SETIF (28)
Publié dans Sétif Info le 14 - 01 - 2011

Un jour, j'étais très malade. Je ne pouvais rien faire. Ma belle-mère m'ordonna de m'occuper du parterre de la grande cour. Je devais le faire à la main. Ce jour là, j'ai éclaté. C'était un raz de marée qui venait tout emporter sur son passage. Tous ces mois de refoulement, d'obéissance et de soumission avaient crié NON, NON et NON. Je ne suis pas une esclave. Elle me traita de tous les noms et me dit qu'elle allait en informer son fils. Arrivé, ce dernier me frappa violemment. J'ai cru que j'allais mourir. J'étais alors enceinte de quatre mois. Malgré mes douleurs, je fis le parterre de la cour ; après, je me suis enfermée dans ma chambre. Mon ex-mari m'ordonna de préparer mes affaires pour me déposer chez mes parents. On lui rapporta que j'avais insulté son père. C'était hors de ma portée, non seulement mon éducation me l'interdisait, mais également j'avais très peur de lui. Je me suis retrouvée à l'hôpital où je dus demander des certificats médicaux pour les coups et blessures subis. Que croyez-vous qu'il lui arriva ? Rien. Il était riche.
Ainsi, après une année de mariage forcé, je divorçais. Enfin. Après tout ce temps de misère et de souffrance. J'ai eu un petit garçon. Adorable. Je voulais le donner à son père, mais mes parents ont refusé. Ils ont préféré que je le garde. Je l'aime beaucoup, même s'il me rappelle involontairement ma souffrance. Maintenant, je me retrouve de nouveau enfermée entre quatre murs. Mon destin ? Je voulais terminer mes études. Hélas, il n'en fut rien car il était trop tard pour moi.
Je me sens souvent très seule. Pour une femme divorcée, dans la ville où je vis, ce n'est pas du tout facile. C'est pourquoi mes parents refusent de me laisser sortir. Et encore moins de travailler. Alors, je fais de la couture. Pourtant, j'ai beaucoup de volonté et d'amour à donner. Je sais qu'il faut me battre pour avoir le droit à la vie. Je ne peux hélas rien faire contre mes parents. Si d'aventure, je leur rappelle que je suis majeure, je me retrouve sans toit. Et qui dit rue dit débauche. Ce chemin là ne mène à rien. Je ne sais plus quoi faire. J'ai peur de l'avenir. Je souhaite vivre et trouver le minimum d respect dont j'ai besoin. Je veux être heureuse.
On dit souvent après la pluie le beau temps. Alors j'attends. Mes parents ne me laissent pas sortir de peur que je ne sois la proie des mauvaises langues. Nous les divorcées, nous sommes rejetées de partout. La société ne cesse de briser nos rêves. De nous rendre la vie insupportable. Il paraît que nous représentons la honte pour nos familles. Et malgré mes qualités morales, je resterai aux yeux de beaucoup de gens entourée de doute. Une femme à ne pas fréquenter. A ne pas approcher si ce n'est par les jeunes célibataires en quête de plaisir. Chez nous, on prend son plaisir avec la divorcée et on se marie avec la pucelle. Cela me donne envie de mourir. De vomir cette mentalité et la société qui l'a secrétée. Je ne sors donc pas pour éviter d'avoir une déception. Remarquez, je comprends mes parents, mais je veux tant être heureuse comme tout le monde. Etre femme divorcée, n'est-ce pas là la pire des injustices ? Je demande qu'on nous foute la paix. Qu'on nous laisse réaliser nos rêves ! Est-il d'assassiner et d'enterrer ce qu'il y a de plus merveilleux en nous ? Certes, ce n'est pas un drame en soi d'être divorcée. Mais pour les autres, c'est un crime. Un péché. Je ne dis pas que tout le monde raisonne ainsi. Il y a heureusement des hommes et femmes intelligentes dans notre pays. Je suis triste car finalement je ne connais rien à la vie. J'ai passé toute mon existence entre quatre murs à rêver toute éveillée d'un bonheur avec celui qui saura m'écouter, me comprendre, me rendre la considération que je mérite. Je sais que les rêves ne se réalisent que rarement, mais je garde courage car tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. Comme on dit.
Voilà, j'ai tout dit sur ma vie. Je crois que je vais apprendre à m'accepter car, à vrai dire, je ne m'aimais pas. Je croyais être finie. Et là je me confie en donnant libre cours à mes pensées qui ont toujours été une torture infinie pour moi. Je me suis délivrée au fur et à mesure de ce fardeau qui me pliait l'échine, me fendait l'âme et l'esprit. Il fallait que je vide mon cœur et me soulager. La ville où je vis actuellement est très belle. Il y a la mer. Il y a même la montagne. C'est très calme, sauf l'été avec l'arrivée des estivants. Il y a souvent de très beaux couchers de soleil. Je m'y plais beaucoup. Même si je ne sors toujours pas…
(A suivre)


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