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Des transactions illicites entre médecins et cliniques privées
Business des interventions chirurgicales à Oran
Publié dans La Voix de l'Oranie le 04 - 04 - 2010

Certaines cliniques privées ne se contentent pas de faire de la vie de leurs patients un business et ce qui en résulte d'erreurs médicales, pouvant causer des séquelles permanentes et parfois leur être même fatales, sans parler des prix faramineux des opérations chirurgicales et des prestations médicales.
Les cliniques agissent désormais avec la complicité des médecins et décident librement du sort de leurs patients, et ce, en les anesthésiant pour les transférer à l'hôpital ou l'inverse, sans même demander leur consentement, selon des sources médicales.
Des sources de l'hôpital universitaire d'Oran ont confirmé que plusieurs malades ont attendu des mois avant de subir une intervention, et ce, en dépit du fait que la majorité d'entre eux sont des cas urgents. Cette situation ouvre la brèche à certains médecins malveillants qui profitent du désespoir des patients, en leur proposant de les transférer vers des cliniques privées pour les opérer contre des sommes faramineuses. Ce phénomène a proliféré d'une manière étonnante, vu l'absence de contrôle et le non-respect de la déontologie médicale. Ce sont là des faits révélés par les témoignages de certains patients ayant vécu cette amère expérience.
Il paye pour être opéré dans une clinique privée et se réveille à l'hôpital
Un patient, A. Mohammed, âgé de 50 ans, est l'une des victimes de ce genre d'exploitation de la part de l'une des cliniques privées d'Oran. «J'ai été admis dans une clinique privée spécialisée dans la chirurgie pour y subir une intervention chirurgicale, et ce, après que les médecins ont diagnostiqué des complications médicales, nécessitant une opération au niveau de la nuque et du crâne. Le montant de l'intervention s'élevait à 100.000 DA, avec possibilité d'augmentation du prix si d'autres complications apparaitraient. Ensuite, on m'a immédiatement fait rentrer au bloc, vu que, selon eux, l'intervention ne pouvait pas attendre. J'ai été ainsi anesthésié. A mon réveil, je me suis retrouvé dans une chambre différente de celle où j'avais été admis à mon entrée. Sur le coup, je n'ai pas réalisé ce qui m'arrivait», raconte Mohamed.
De son côté, son épouse confiera: «Plusieurs heures après son admission au bloc opératoire, nous avons commencé à nous inquiéter et lorsque nous avons voulu prendre de ses nouvelles auprès des médecins qui devaient l'opérer, aucune réponse ne nous a été donnée, sauf que nous devions aller voir le service commercial afin de payer les frais de l'opération et nous attendre aussi à ajouter ceux postopératoires.» Quant au fils aîné du patient, il indiquera: «Nous avons découverts que nous étions victimes d'une arnaque, après avoir constaté que le bloc opératoire était vide et qu'aucune intervention n'avait été faite durant cette période, et c'est là qu'on a su que notre père avait été transféré à un autre endroit, il avait été évacué par la porte de derrière, dans une ambulance.»
La famille de la victime n'a pas pu porter plainte auprès des services de la sûreté, vu le manque de preuves tangibles, servant à démontrer l'arnaque et vu aussi que médecins et propriétaires de la clinique ont tout fait pour ne rien laisser apparaître, faisant ainsi disparaître toutes les preuves.
Ils se retrouvent dans des cliniques privées, à quel prix?
Certains patients, admis dans des hôpitaux, se retrouvent, eux, dans des cliniques privées. Ces cas sont ainsi identiques aux précédents sauf qu'ils se font en sens inverse, c'est-à-dire des hôpitaux publics vers les cliniques, et ce, après des négociations avec les familles des patients et le règlement des modalités à l'avance. Certains patients, admis dans un hôpital public, se voient ainsi transférer vers des cliniques privées pour une prise en charge médicale meilleure et dans cette démarche, ils sont même accompagnés par leurs médecins traitants, jusqu'à la clinique où ils sont gardés même après l'intervention.
Selon des sources bien informées au CHU d'Oran et à l'hôpital du 1er Novembre, les patients, ayant besoin d'être opérés en urgence, sont transférés vers des cliniques privées contre des sommes ahurissantes. Cette démarche se fait avec la complicité des médecins qui se font graisser la patte par les propriétaires de ces cliniques et nos sources ont parlé d'un véritable business des opérations chirurgicales, surtout celles concernant la cardiologie et la neurologie qui sont gratuites au niveau des hôpitaux publics mais coûtent très chères au niveau du privé.
D'autres sources médicales ont certifié que certains médecins font, eux-mêmes, les négociations pour fixer le montant de l'intervention qui varie en fonction de l'état du patient. En outre, ces prix peuvent augmenter à n'importe quel moment et le patient n'a d'autre choix que d'accepter, vu que les rendez-vous des interventions donnés par les services publics, durent parfois, une réalité qui risque de conduire à la détérioration de l'état de santé du patient entre temps.
Les négociations commencent dans les hôpitaux
Selon des sources d'un établissement hospitalier public, la famille d'un patient s'est vu proposer par un chirurgien de l'hôpital de le transférer vers une clinique privée où il pourra subir une opération du cœur, pour 15 millions de centimes. Et selon le fils du malade: «Nous avons accepté cette proposition, puis nous avons transféré mon père dans cette clinique, sauf qu'on était loin de se douter que l'opération allait nous coûter le double de ce qui était prévu, vu que le suivi médical postopératoire n'est pas compris dans le montant fixé pour l'intervention.»
En ce qui concerne les parties responsables au niveau du secteur de la santé dans la wilaya, un responsable au niveau de la direction de la santé dira: «Nous avons reçu aucune plainte de la part des citoyens, indiquant ce genre de manœuvres, quant aux cliniques privées, leur activité est fixée par des règlements en vigueur et par un carnet de conditions, en plus le ministère encadre une opération de contrôle, via ses inspecteurs et au cas où de tels dépassements sont découverts, on avise les propriétaires comme première mesure et si le règlement n'est toujours pas appliqué, alors les sanctions tombent et il est procédé à la fermeture de leurs cliniques.»
Face à ce phénomène qui est contraire à la déontologie médicale, on a essayé de prendre contact avec le président du conseil de la déontologie médicale, sauf qu'il nous a été demandé de remplir une demande manuscrite comportant nos questions et on nous a promis une réponse dans les plus brefs délais. Voilà 5 jours déjà qui ont passé et toujours rien à signaler.


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