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Mémoire de la corniche
Aïn El Turck, la beauté ternie du littoral oranais
Publié dans La Voix de l'Oranie le 20 - 07 - 2010

Ain El Turck(littéralement la fontaine des turcs) ou comme tout le monde l'appelle ici à Oran "Ayoun torck", la plus connue des stations balnéaires de la corniche qui fait rêver des milliers voire des millions de visiteurs chaque année; une ville qui s'identifie aux vacances, à la mer, aux hôtels. Ce village fut créé dans la plaine de l'Eurfa qui est devenu ensuite un centre de population européenne puis officiellement une commune à part entière à partir de 1856. Une région où il y avait beaucoup des sources au moins huit à l'époque: les deux sources d'Ain Ouzel à Cap Falcon, Ain Ouansar, Source St Maurice, Ain Turck, Ain Atrouss (Clairefontaine), Source Bally (Bousseville), Source St Roch (source thermale aux nombreuses vertus ).
Ces colons se sont installés et ont commencé à le transformer en véritable commune avec toutes ses administrations, puis d'autres français ont créé d'autres lotissements en chaîne près de ce chef-lieu. Ainsi fut créé Bouisseville, Trouville, la Colombière, Paradis plage, Saint Germain, Claire fontaine,.. Ils ont marqué l'histoire de ce village qui se mua. Ces colons sont partis en laissant leurs noms: Vassas, Tella, Bouiss, Debaux, Perrin, Calderon...des français qui ont voulu effacé les autochtones de la mémoire, les « Ali Larbi », les ancètres des "Touil" et bien d'autres familles indigènes de l'époque qui sont l'histoire d'Ain El Turck: Bouchiba, Belmeddah, Boutella...etc… Que les non cités me pardonnent car tous sont les enfants de cette chère ville. Après qu'elle fut un territoire isolé vu son éloignement de la ville d'Oran, elle commença à être plus connue à partir de 1885 où la route du littoral fut ouverte ; ainsi cette route devient « la route de la corniche » ; la diligence, puis l'autocar de la SOTAC, l'ont rendu accessible au visiteur qui a découvert la beauté féerique de ses côtes, de ses sites sauvages. Les colons ont, des années et des années, vécu dans de cette jolie ville tout en marginalisant l'arabe, pour eux un citoyen de seconde catégorie. Nos frères marocains, « cloîtrés » dans des endroits isolés loin du centre ville: Douar Maroc et le Douar Nakouss, les Algériens éparpillées par ci par là restant dans les périphéries de la ville. « L'indigène » s'est confirmé dans cette ville grâce à l'équipe de football où il s'est affirmé parmi les meilleurs de l'époque. Une certaine ambiance régnait dans cette station balnéaire typiquement française où casinos et restaurants et hôtels donnaient une féerie à cet endroit. Le Beauséjour, l'allée des villas, le Palm-Beach, autant d'endroits qui sont la mémoire d'une région. Les français venaient de toute l'Oranie pour goûter aux plaisirs de la mer et ses pêcheries et dansaient dans les bals dans les longues soirées d'été ( le Casino de Paradis Plage). Ainsi ces années de rêve prirent fin pour ces colons restituant ce magnifique endroit à ses véritables propriétaires. Ain El Turck redevenait algérienne en juillet 1962. Durant la période post-indépendance, Ain El Turck était un endroit assez désertique en hiver, des villas abandonnées n'étaient occupées qu'en été par les familles oranaises qui venaient passer leurs vacances. Les Blaoui et Wahby, deux seigneurs de la chanson oranaise, venaient égayer les soirées des familles, une autre ambiance commençait à s'installer. Au fil des années, les villas ont été réoccupées par des enfants de l'Algérie. D'autres hôtels virent le jour gardant toujours le même cachet à cet endroit: la joie, la gaieté, le repos et surtout une ville noctambule. Ain el Turck est « ce Docteur Jekkyl et Mister Hyde » par sa face connue: ses plages, ses crémeries; ses hôtels, ses familles et sa face cachée: cabarets, drogue, proxénétisme. Les enfants d'Elayoun n'achetaient pas les fruits et légumes, leurs compatriotes marocains avaient transformé les espaces dunaires en maraîchers : les tomates, les poivrons, le melon, »le cantaloup », etc … se cultivaient et étaient donnés. Le poisson se vendait à des prix dérisoires, c'était l'âge d'or d'Ain El Turck ... Les moeurs ont changé, l'exode rural a été une occasion pour certains de s'installer dans cette ville balnéaire ramenant de nouvelles coutumes. On a agressé « Dame nature » et changé cette station balnéaire. Des blocs en béton font le nouvel paysage de cette ville. De génération en génération, Ain el Turck perd de son charme touristique, on la sent délaissée par ses enfants qui lui ont tourné le dos car on les a marginalisés, pas assez écoutés. Une ville ne se construit que par ses enfants car ils ont en eux cette part d'histoire. Oran sans Ain El Turck n'est pas Oran et la corniche sans Ain El Turck n'est pas la corniche. N'a-t-on pas dit « Oran est une vipère et sa tête est à Ain El Turck » (Wahran lefaa o rassha fel ayoun). Ain El Turck, l'émeraude du collier qui fait la beauté d'Oran.

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