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Le chanteur andalou Akim El Sikamaya
Une dimension internationale
Publié dans La Voix de l'Oranie le 29 - 07 - 2010

Le chanteur algérien, après avoir longuement exploré son héritage arabo-andalou, nous offre aujourd'hui un troisième album très personnel, dans lequel il s'affirme comme un artiste authentique et complet.
L'école du métissage
Né à Oran (Algérie) et formé à l'école du prestigieux ensemble Nassim El Andalous, Akim a reçu une longue et solide formation musicale de style classique andalou algérien, proche de l'école de Tlemcen d'où il est originaire. Dès l'âge 8 ans, il apprend le violon et le chant dans une célèbre école d'arabo-andalou, cette musique née en Espagne de la rencontre et de l'échange entre les trois cultures monothéistes. Cet apprentissage lui donne non seulement les bases d'une solide culture musicale, capable de s'adapter ensuite à tous les répertoires (du raï à la chanson franco-arabe d'un Salim El Hillali, en passant par la chanson populaire marocaine), mais aussi et surtout une philosophie de vie et d'artiste, fondée sur l'expérience du métissage. C'est ainsi qu'à 20 ans, Akim fonde un groupe, El Meya, pour lequel il adapte pour la première fois les noubas arabo-andalouses en chansons, ajoutant une guitare flamenca et un piano à une musique qui ignorait ces instruments. Très vite repéré pour sa voix rare de contre-ut, sa façon unique de jouer du violon (debout, l'instrument appuyé sur sa cuisse) et son charisme tout méditerranéen, il signe rapidement chez un label indépendant, qui sort son premier album « Atifa-Oumi » en 1999. Fort d'une tournée prometteuse, au cours de laquelle il enchaîne les premières parties prestigieuses (Alain Souchon, Julien Clerc, Noa, Cesaria Evora, Khaled…), Akim sort un 2e album, « Aïni-Amel », entièrement écrit et composé par lui. Ce 2e opus très métissé apparaît comme le reflet des paradoxes assumés d'un artiste complet, capable de composer de superbes mélodies et de les interpréter sur scène avec une fougue remarquable. Le festival international WOMAD ne s'y trompe pas, qui fait d'Akim El Sikameya son coup de coeur 2004: « J'adore la singularité de ta voix, je pense qu'elle est unique, d'après mon expérience. Et quand je t'ai vu sur scène, j'ai ressenti plus que je n'aurais jamais pensé ressentir à la seule écoute de l'album : ta présence scénique, ton jeu, ta spontanéité, ta discipline, ta voix… c'est tout simplement fantastique ! » Ce jugement de Thomas Brooman, le directeur du WOMAD, permet à Akim de faire une tournée triomphale, jusqu'en 2006, dans les différentes villes d'accueil de ce festival itinérant : Las Palmas, Madrid, Londres (Live 8), Singapour… La dimension internationale de la musique d'Akim est d'ailleurs très vite confirmée par d'autres tournées dans le monde (Inde, Espagne, Sicile…), par une multitude de sorties à l'étranger, ainsi que par plusieurs sélections sur des compilations de renommée (Live 8-Africa Calling chez Real World, The Rough Guide To North African Coffee chez World Music Network, Arabian Lounge chez Nascente…).
Cet album, le 3e d'Akim El Sikameya, se présente comme une étape dans le cheminement d'un véritable artiste. En effet, Akim a su préserver la philosophie de ses origines artistiques (le goût de la mélodie, le métissage entre les cultures, la défense de l'art et de la liberté contre le pouvoir) tout en ouvrant une piste qui lui est désormais sienne. Et si l'on peut déceler dans chacun des titres telle ou telle influence (de la chanson oranaise au ska klezmer, en passant par le flamenco, la valse musette, la musique tzigane ou capverdienne…) force est désormais de reconnaître que cette musique, c'est du El Sikameya.
« Sur cet album, on ne peut plus le mettre dans la catégorie arabo-andalou : on a vu d'autres territoires qui nous intéressent, on n'est pas resté cantonné à cette idée, on s'est donné beaucoup plus de liberté (…) Ma collaboration artistique, c'est d'en faire un Akim El Sikameya qui se revendique lui-même » explique Philippe Eidel, le réalisateur de l'album (et réalisateur entre autres des plus gros succès de Khaled, les albums « Nsi Nsi » et « Didi »).
Enregistré au studio Calm à Paris, Un Chouia fait donc entendre un son nouveau, au groove irrésistible. Les principaux instruments (guitare, violon, accordéon, contrebasse et une grande variété de percussions), ont été enregistrés ensemble pour structurer la mélodie et lui donner son énergie live ; puis ont été adjoints des cuivres et des instruments plus rares (bouzouki, charango, mandole) qui viennent enrichir les sonorités de l'album avec une finesse et une joie tout andalouses. Pour cet opus, Akim El Sikameya a également travaillé le grain de sa voix (naturellement aiguë et ambiguë), pour atteindre des graves déchirants. Avec ses mélodies accrocheuses et ses textes délicats, il saura convaincre les mélomanes les plus pointus comme les amoureux de la vie et de la fête.


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