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Journée nationale de l'artisan
Des métiers en voie de disparition
Publié dans La Voix de l'Oranie le 09 - 11 - 2010

Couturier, dinandier, maroquinier, menuisier et plein d'autres métiers ont tendance à disparaître au fil des années sans que cela ne puisse préoccuper personne. Des métiers, qui autrefois ont servi à bâtir des civilisations entières ainsi qu'à former les plus grandes puissances économiques, se perdent peu à peu les multiples encouragements qui leur sont accordés dans notre pays.
Alors que le secteur de l'artisanat occupe la quatrième place à l'échelle nationale en matière de création d'emplois, bien des artisans exerçant à Oran ont été contraints de jeter l'éponge, notamment à cause de la taxe, des impôts, de l'importation mais aussi du fait de la concurrence déloyale des réseaux informels. La population des artisans se plaint de la rareté de la matière première et du manque de clientèle qui préfère désormais s'approvisionner dans les marchés de la ville. Le secteur, qui en a plein le cœur, tient à résister malgré toutes les turbulences.
Lors de l'exposition artisanale organisée, du 28 octobre au 09 novembre, au Centre de facilitation au centre ville, nous avons rencontré Kadi Nourdine, un des derniers artisans bijoutiers qui exercent encore à Oran. La cinquantaine, il a consacré plus de 28 ans de sa vie à confectionner les plus beaux bijoux. Ce bonhomme à la silhouette frêle qui a adopté comme devise « générosité et humilité », se définit comme un créateur. « Ces bijoux, dit-il, ont une âme ». Sur sa table qu'il tient, on remarquera sa modeste gamme qui va de la parure, bracelet, boucles d'oreilles, à l'indétrônable Tabzimt, une majestueuse broche qui atteint parfois des tailles exceptionnelles, selon les vœux de ses clientes, tout en gardant ses caractéristiques esthétiques.
« Avec la cherté de la vie en Algérie, les gens préfèrent acheter de la pomme de terre plutôt qu'un bijou », dira notre interlocuteur. « Les temps sont durs. Le prix de la matière première a flambé et l'écoulement de la marchandise s'avère de plus en plus dure. Nos ventes ne dépassent jamais Tizi-Ouzou ou Béjaïa. Il n'y a pas de circuit de vente pour commercialiser ailleurs nos produits, notamment vers l'étranger. Même les touristes, qui constituaient notre clientèle en été, n'ont pas été au rendez-vous cette année à cause de la crise économique. En somme, beaucoup d'entre nous ont du fermer boutique », regrette-t-il.
Il évoquera le peu d'intérêt accordé à l'artisanat et tient de ce fait à lancer un message à l'adresse des autorités concernées pour encourager les artisans en les accompagnant à créer leurs propres ateliers. « Cela permettra, poursuit-il, de relancer le traditionnel et permettre ainsi à des milliers de chômeurs de travailler et faire profiter les gens de leur talent ».
Kadi Nourdine reconnaît qu'il arrive avec peine à se faire à l'idée que ce métier, qu'il exerce depuis plus de 28 ans et qui était jadis porté en haute estime, soit enterré dans l'indifférence la plus totale, en même temps que la mémoire des maîtres qui l'ont transmis et à qui il voue une grande estime. Un précieux savoir-faire qui avait ses maîtres et qui est aujourd'hui en voie d'extinction. Il espère « trouver un jour une oreille attentive, chez les décideurs, qui m'aide à sauvegarder ce précieux patrimoine dont la préservation demande des moyens qui peuvent être acquis qu' avec l'appui de l'Etat et une politique judicieuse en ce sens ». Aujourd'hui, seuls quelques irréductibles qui portent, comme lui, le métier «dans la peau», continuent à exercer. « Je lutte, depuis plus de 28 ans, avec les moyens du bord pour perpétuer cet héritage familial qui coule dans mes veines comme mon sang. Je n'ai pas pu y renoncer malgré de nombreux moments de découragement » .


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