La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-tendance société civile) a organisé vendredi un meeting à la salle Atlas à Alger pour réclamer "un changement démocratique et pacifique du système politique en Algérie". Selon les organisateurs, près de 600 personnes de différentes catégories ont pris part à ce meeting au cours duquel des slogans tels que "Ensemble pour le développement global en Algérie", "Non à la hogra et à la marginalisation" et "Le peuple veut participer à la gestion" ont été scandés. Plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune pour appeler à la mobilisation pour un changement pacifique en Algérie, tout en soulignant la nécessité d'être à l'écoute des problèmes des Algériens et de prendre en charge leurs préoccupations dans les différents domaines. Dans son intervention, le président de la Ligue nationale pour la défense des droits de l'homme (LADDH), M. Mustapha Bouchachi, a qualifié de "légitimes" les revendications des différentes catégories sociales en Algérie, estimant que "la lutte en Algérie ne doit pas se limiter au volet social". "Nous devons procéder à une réflexion et coordonner la lutte en vue d'asseoir les principes de la bonne gouvernance et de la démocratie" dans le pays à travers divers moyens pacifiques, a-t-il dit. M. Bouchachi a, en outre, souligné "la nécessité de lutter contre le fléau de la corruption qui s'est propagé dans la société". Des représentants des jeunes, des chômeurs, des femmes, des syndicalistes et des familles de disparus ont pris la parole, tour à tour, pour notamment appeler à "ouvrir le champ au véritable exercice démocratique, politique et syndical" en Algérie et à "s'interesser davantage aux jeunes qui constituent la colonne vertébrale du peuple algérien et la véritable richesse du pays". La Coordination nationale pour le changement et la démocratie s'est scindée le 22 février en deux tendances, société civile et partis politiques, en raison de divergences.