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Le président Bouteflika et les réformes politiques annoncées: à la recherche du nécessaire consensus national
Publié dans Algérie Presse Service le 16 - 04 - 2011

Les décisions annoncées par le Président de la République,
M. Abdelaziz Bouteflika, dans son discours télévisé adressé vendredi à la nation,
traduisent une quête de consensus national jugé nécessaire, et sonnent donc
le début d'un processus de réformes politiques incluant l'ensemble des citoyens
et des forces politiques présentes, au nom des principes démocratiques de la
concertation et de la participation à tous les niveaux de la vie de la nation.
C'est d'emblée, la lecture qui peut être faite de l'annonce par le chef
de l'Etat de la création d'une commission constitutionnelle appelée à regrouper
les formations politiques "agissantes" de différentes sensibilités et de courants
de pensée divers, ainsi que des constitutionnalistes avérés.
La révision de la Constitution étant une préoccupation qu'il a réitérée
à chaque occasion, s'attirant du coup l'adhésion de la plus grande partie de
la classe politique nationale, il a laissé la décision de son contenu et de
son adoption par le peuple, tributaire de propositions que doit formuler une
telle commission se voulant vraiment représentative du paysage politique national.
Ainsi, l'approbation des amendements constitutionnels attendus se fera
soit par voie référendaire soit par le biais du Parlement.
Corollaire nécessaire et premier pas vers la refonte recherchée du dispositif
législatif sur lequel se fonde la pratique démocratique, la révision annoncée
de la loi sur les partis politiques doit permettre une contribution "plus efficace"
des partis au processus de "renouveau" du pays, d'autant qu'ils verront leur
rôle, leur fonctionnement et leur organisation mieux définis.
Et pour n'omettre personne, le président de la République a fait état
de la promulgation, avant les prochaines échéances électorales en 2012, de la
loi organique relative à la représentation des femmes au sein des assemblées
élues, conformément à une disposition de la Constitution de 2008.
Toujours au nom de la démocratie à consolider par la consultation permanente,
le président Bouteflika a annoncé une révision "profonde" de la loi électorale,
afin de permettre aux citoyens d'exercer leur droit électoral dans des conditions
"empreintes de démocratie et de transparence".
A ce sujet, il a mis au centre de ses préoccupations la participation
de tous les partis politiques agréés, qu'ils soient représentés ou non au Parlement,
pour l'élaboration du nouveau système électoral recherché. C'est sans doute
la première fois en Algérie que les partis politiques sont ainsi appelés à jouer
un rôle actif dans l'élaboration d'un système électoral, en nette rupture avec
une pratique qui voulait que le gouvernement élabore un projet de loi électoral
puis le soumet au vote du Parlement.
Le Front des forces socialistes (FFS), pour rappel, n'est représenté
actuellement dans aucune des deux chambres du Parlement.
Le Président l'a aussi voulu: la nouvelle loi électorale doit codifier
des mesures capables de garantir la transparence et la régularité des scrutins,
y compris par la supervision des élections par des observateurs internationaux,
et là aussi, en concertation avec tous les partis agréés.
Le chef de l'Etat répond, dans le même cadre, à une autre attente, celle
relative aux cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire, qui sera satisfaite
à travers une loi organique à introduire en conformité avec la Constitution.
Même la "bataille" à livrer aux fléaux sociaux "ne peut être remportée,
a dit M. Bouteflika, qu'avec la participation de toutes les catégories de la
population".
Autre tâche collective qu'il appelle de ses voeux et qui touche
au pays profond: "une concertation sera engagée, dès cette année, au niveau
local avec les citoyens, les élus, le mouvement associatif et l'Administration
pour définir les objectifs d'un meilleur développement local" avec un "renforcement
des prérogatives des assemblées élues", y compris à travers une révision du
code de la wilaya.
Rechercher à tout prix le consensus national, réduire les disparités
sociales et régionales, approfondir le processus démocratique, renforcer l'Etat
de droit, accélérer le développement socioéconomique, associer toutes les forces
politiques et sociales actives ainsi que les compétences nationales, rétablir
la confiance entre les citoyens et l'administration pour crédibiliser les institutions,
renforcer la légitimité de ces mêmes institutions: voilà en définitive les objectifs
stratégiques que le chef de l'Etat semble vouloir atteindre à travers son discours-programme.
La réhabilitation voulue par lui du mouvement associatif en tant qu'espace
d'arbitrage et d'intermédiation entre gouvernants et gouvernés s'insère bien
dans cette perspective.
Le respect des droits de l'homme sensibilise aussi fortement le Président
au point où il a parlé de "différentes" organisations nationales qui militent
dans ce sens, et non plus d'une seule, en soulignant que le respect des droits
humains "doit devenir une préoccupation permanente des différentes ligues et
associations nationales chargées de cette question".
Il a même assuré que tous les moyens leur seront garantis afin qu'elles
puissent se faire entendre et accomplir leurs missions de manière optimale,
préconisant, à ce titre, une participation "pleine des institutions et des administrations
concernées".
Mais comme il ne peut exister de progrès sans ordre et sans sécurité,
"nul n'a le droit de réinstaller, d'une façon ou d'une autre, la peur dans les
familles algériennes, inquiètes pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs
biens", a averti le premier magistrat du pays.
Evoquant la tragédie de la dernière décennie du 20e siècle, il a eu
ces paroles: "la Fitna est plus grave que le meurtre et c'est au prix de sang
et de larmes que l'Algérie demeure unie et forte, que la République et ses acquis
démocratiques sont préservés et que l'espoir est à nouveau permis".
En réponse à une autre préoccupation fondamentale pour le renforcement
de la démocratie, le président Bouteflika a annoncé une nouvelle loi sur l'information
qui complétera la législation actuelle, introduira des repères pour l'élaboration
d'une charte déontologique, et consacrera surtout la dépénalisation du délit
de presse.
Il a appelé, dans la foulée, les médias lourds à "s'ouvrir aux différents
courants de pensée politiques, dans le respect des règles d'éthique qui doivent
régir tout débat", annonçant à l'occasion une "renforcement" du paysage audiovisuel
public par la création de "chaînes thématiques spécialisées et ouvertes à toutes
les opinions, dans leur diversité".
Les réformes politiques participent au renouveau et au progrès de l'Etat
algérien ainsi qu'au renforcement de ses fondements, a souligné, pour terminer,
le président Bouteflika qui a invité, à cette occasion, tous les citoyens à
unir leurs efforts afin que "cette nouvelle opportunité soit celle de l'ouverture
sur une vie politique pluraliste qui reflète l'esprit et la lettre de la Constitution".
En matière de politique étrangère, le chef de l'Etat s'est limité à
ce qui fait l'actualité régionale de l'heure et a réaffirmé l'attachement de
l'Algérie à la souveraineté des pays frères et à leur unité, ainsi que son rejet
de toute ingérence étrangère.
Face aux mutations en cours sur la scène internationale et dans certains
pays arabes, l'Algérie qui suit "naturellement" ces mutations "réaffirme son
attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de
toute ingérence étrangère et son respect de la décision de chaque peuple découlant
de sa souveraineté nationale", a déclaré le président de la République.


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