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L'autofiction dans la littérature contemporaine en débat à Alger
Algérie-Europe-littérature
Publié dans Algérie Presse Service le 13 - 06 - 2011

ALGER - L'autofiction dans la littérature contemporaine a été débattue lundi à Alger par des hommes de lettres algériens et européens dans le cadre de la 3e rencontre algéro-européenne des écrivains.
Treize écrivains d'Algérie, d'Autriche, de Belgique, d'Espagne, de Finlande, de Grèce, de Roumanie et de Suède, ont partagé leurs expériences dans le domaine de l'écriture tout en mettant l'accent sur la part du fictif et du réel dans leur écriture.
Deux thèmes principaux, "Le roman personnel et le récit de fiction, quelle place pour l'autobiographie" et "Le Moi imaginaire, les frontières du fictif face à la réalité" ont été retenus pour la rencontre, organisée par la Délégation de l'Union européenne en Algérie et les services culturels de ses Etats membres.
Les écrivains participants ont tenté d'apporter des éclairages sur la définition du concept "autofiction", d'expliquer sa relation étroite à l'autobiographie et de mettre en avant les spécificités de ce genre littéraire, en illustrant leurs propos par leurs propres œuvres ainsi que celles d'autres auteurs contemporains.
Ils étaient unanimes à confirmer que l'autofiction posait un problème "extraordinaire" au lecteur et lui rendait difficile la distinction entre la réalité et l'imaginaire de l'auteur.
Les valeurs que doit transmettre l'écriture autofictionnelle, son rapport à la catégorie autobiographique et la place du Moi dans l'écriture littéraire, autant de problématiques parmi d'autres ont été soulevées par les écrivains présents.
L'écrivain Anouar Benmalek qui a axé son intervention sur le thème "L'autofiction en tant que synonyme d''autoscalpel', ou comment écrire malgré soi sur la mort des siens et de soi-même", a été bref et catégorique. Selon lui, l'autofiction n'est pas un terme récent, seulement "son existence médiatique est rendue possible grâce ou à cause des excès de ce genre littéraire ces derniers temps".
Il a estimé que l'autofiction peut être considérée comme une caricature d'un genre littéraire liée étroitement à l'autobiographie. Et d'ajouter : "L'autofictionneur triche, mais si cette tricherie est bien faite et devient une belle littérature".
Le romancier Amine Zaoui est, quant à lui, revenu longuement sur l'autofiction et l'autobiographie dans la littérature algérienne et maghrébine. Pour lui, le "Moi" et le "Je" dans cette littérature sont victimes de la situation socioculturelle des pays de la région, jugée "déséquilibrée" et "répressive".
Dans le monde arabe, il est facile de décrire les guerres et autres réalités exogènes à l'être abstrait, mais il est très difficile de décrire l'intériorité de l'être humain : "Rares sont les écrivains de cette région du monde qui ont réussi à écrire sur (le mode du) +Moi+ et le +Je+ dans tous leurs états", a-t-il affirmé.
Il a ajouté que les écrivains contemporains algériens, maghrébins et d'autres pays arabes "évitent d'écrire sur l'amour et quand ils le font, c'est d'une manière empreinte d'hypocrisie", estimant que la langue arabe est "prise en otage par le conservatisme et instrumentalisée par le religieux".
Selon Zaoui, la littérature contemporaine algérienne s'est trouvée, en raison des différentes étapes post-indépendance, "dévaluée, voire violée, et s'est appauvrie en textes d'amour", a-t-il déploré. Pour sa part, l'auteur Hamid Grine est revenu sur ses débuts dans le domaine de l'écriture littéraire en rappelant ses "découvertes" des grands classiques de la littérature française et russe qui l'ont encouragé à se lancer dans l'aventure de l'écriture littéraire.
Il a expliqué que l'écrivain revenait d'une manière spontanée à lui-même et s'impliquait dans le roman car, selon lui, "un romancier ne doit pas être un marionnettiste mais plutôt un acteur". "Si vous voulez connaître la vie, faites le détour par le roman".
La chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Laura Baeza, a rappelé que les rencontres algéro-européennes des écrivains s'inscrivent dans le cadre de la promotion du dialogue entre intellectuels des deux rives de la Méditerranée qu'elle juge "important pour les femmes et hommes de lettres mais aussi pour tous les intellectuels dans un monde de plus en plus marqué par un modèle de pensée unique, encouragé par la mondialisation".


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