L'ONU et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont appelé vendredi à New York au renforcement de la sûreté pour faire échec à la menace du terrorisme nucléaire. Lors d'une réunion de haut niveau sur le terrorisme nucléaire tenue en marge de la 67ème session de l'Assemblé générale de l'ONU, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a souligné que les Etats doivent prendre des mesures urgentes pour faire face à l'une des plus grandes menaces du moment, le terrorisme nucléaire. "Les risques que des terroristes acquièrent des matériaux nucléaires est l'une des menaces les plus effrayantes qui soient. Certains ont déjà exprimé leur souhait d'acquérir de telles armes et d'autres pourraient travaillent clandestinement pour atteindre cet objectif", selon le chef de l'ONU. "Nous devons faire usage de l'ensemble des outils dont nous disposons pour contenir cette menace. Alors que nous faisons face à d'autres défis liés à la question du désarmement nucléaire, nous ne pouvons pas accepter la prolifération de ces armes à des acteurs non-étatiques ou à des terroristes", a-t-il ajouté. Pour sa part, le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a souligné que la coopération internationale était primordiale, réitérant l'engagement de l'Agence à soutenir les pays dans le renforcement de leur sûreté nucléaire et coordonner les efforts pour la sécurité nucléaire. "Les terroristes cherchent à exploiter le maillon faible de tout système de sécurité. Le défi est mondial, donc la réponse doit l'être également. Les lacunes de la sûreté nucléaire doivent être corrigées rapidement", a affirmé M. Amano. "Si des mécanismes pour empêcher les criminels de trafiquer des matériaux nucléaires et radioactifs sont en place, le risque de détonation de matériel radioactif par des explosifs conventionnels demeure important", a-t-il ajouté. Le Directeur général de l'AIEA a encouragé les Etats à travailler avec l'agence onusienne pour établir des réseaux de sûreté et exhorté les pays à participer à la Conférence internationale sur la sécurité nucléaire, qui aura lieu à Vienne en juillet 2013. Il est à rappeler que les Etats disposent déjà d'outils en vue de prévenir cette menace, en particulier la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et la résolution 1540 du Conseil de sécurité. Ratifiée par 82 Etats à ce jour, la Convention renforce la coopération internationale pour prévenir le terrorisme nucléaire et poursuivre en justice les auteurs de tels actes. La résolution 1540 impose des obligations contraignantes à tous les Etats pour qu'ils se dotent de mécanismes de contrôle afin d'empêcher la prolifération d'armes nucléaires, chimiques et biologiques.