Des experts étrangers ont souligné, dimanche à Alger, que la complexité de la délinquance juvénile nécessite, pour le traitement de ce phénomène, une meilleure connaissance de l'environnement dans lequel vivent les jeunes. Ces experts ont intervenu à l'occasion du séminaire sur le thème "La délinquance juvénile : un traitement multidimensionnel", organisé par l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale. "La violence est permanente, aujourd'hui, à cause de la permanence du contact des jeunes avec les nouvelles technologies et l'Internet est un monde réel qui fonctionne avec les valeurs basées sur l'argent et le pouvoir", a indiqué le Pr Solange Ghernaouti Hélie de l'université de Lausanne (Suisse). L'utilisation inévitable du téléphone portable, de l'Internet et d'autres supports technologiques démontre qu'"il faut s'intéresser de près à l'environnement dans lequel vivent les jeunes de nos jours pour mieux apprendre sur ce monde dit +virtuel+", a-t-elle souligné. Pour le Pr Aebi F. Marcelo, également de l'université de Lausanne (Suisse), "il est difficile de mesurer l'ampleur et les causes de la délinquance juvénile tant la vie des sociétés évolue dans le temps". C'est la raison pour laquelle chaque parquet en Belgique est soutenu obligatoirement par un criminologue avec le soutien de six universités du pays qui forment ce corps de spécialistes désormais indispensables pour mieux connaître la délinquance juvénile, a relevé le Pr Marc Cools des universités de Bruxelles et Gand. Les travaux du séminaire sur la délinquance juvénile se poursuivront lundi et seront sanctionnés par une série de recommandations.