Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré jeudi que la coopération Sud-Sud devrait continuer à faire partie intégrante du partenariat mondial pour le développement, ajoutant que les pays en développement avaient des atouts en main dans un grand nombre de domaines prioritaires. Selon le chef de l'ONU, il est constaté les efforts redoublés à l'échelle internationale pour réalisés les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à la date-butoir de la fin 2015, sur fond d'émergence du Sud comme acteur clef du développement mondial. Dans de nombreux pays en développement, les revenus s'accroissent, la pauvreté recule, l'objectif de réduire de moitié l'extrême pauvreté a été atteint, l'équité entre filles et garçons a été instaurée dans l'enseignement primaire, tandis que la mortalité infantile a été considérablement réduite, s'est félicité M. Ban. Grâce à ces succès et à leur réussite économique, les pays du Sud ont vu émerger une classe moyenne qui se développe rapidement et n'hésite pas à revendiquer davantage de liberté et d'équité, ainsi que l'accès à un travail décent et à toute une gamme de biens et de services essentiels au progrès de l'humanité, a-t-il ajouté. Cependant, le Secrétaire général a souligné que 1,2 milliard de personnes continuent d'être aux prises avec l'extrême pauvreté. Actuellement des négociations sont en cours au niveau international pour définir un programme de développement pour l'après-2015, qui devrait canaliser les énergies en faveur du développement à tous les niveaux pour les années et décennies à venir. ''Le programme n'a pas encore été arrêté, mais une idée fait déjà l'objet d'un consensus au sein de la communauté internationale : la coopération Sud-Sud devrait continuer à faire partie intégrante du partenariat mondial pour le développement'', a souligné M. Ban. Selon lui, les pays du Sud ont bien d'autres atouts en main qui, utilisés à bon escient, peuvent s'avérer décisifs dans un grand nombre de domaines prioritaires, comme la lutte contre la faim, l'accès à la santé et à l'éducation et le développement de l'énergie durable. Considérant que la coopération Sud-Sud offre des solutions réelles et concrètes à des problèmes de développement communs, il a affirmé que le partage des meilleures pratiques, le financement de projets-pilotes dans des endroits reculés, l'apport de capital à des projets prometteurs et le développement et l'adaptation de technologies appropriées sont autant de possibilités que la communauté internationale se doit de mettre pleinement à profit.