Les travailleurs béninois ont entamé mardi une grève générale de 48 heures pour protester contre la violation des libertés syndicales et réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Dans les administrations publiques à Cotonou, capitale économique du Bénin, le mot d'ordre des centrales, confédérations et fédérations syndicales a été respecté par la majorité des travailleurs béninois. Dans plusieurs ministères, notamment du Plan, de la Fonction publique, des Finances, de la Santé, de la Justice, les bureaux étaient fermés mardi. A la Faculté des Sciences de la santé de Cotonou, les enseignants ont brillé par leur absence au point où les soutenances programmées pour ce jour ont été reportées à une date ultérieure. De même au Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou, centre de référence du pays, seuls quelques étudiants en année de spécialisation assurent un service minimum. Outre ces administrations publiques, la radio et la Télévision publiques béninoises sont aussi entrées dans le mouvement de grève en réduisant leurs programmes par des flashes d'informations et des tranches de musiques. Les Centrales, Confédérations et Fédérations syndicales exigent de l'exécutif le respect scrupuleux et la jouissance sans entraves des libertés démocratiques et syndicales. Outre ces revendications, ils demandent aussi le paiement des 25% d'augmentation décidé en 2011, et le relèvement du SMIG à hauteur de 60.000 Frs CFA dans le secteur privé et parapublic.