Plusieurs pétitionnaires ont plaidé, à New York à l'occasion d'une session du Comité spécial de la décolonisation de l'ONU (C-24), pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, réitérant leur attachement à la résolution de ce conflit dans le cadre des chartes onusiennes et à travers la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). L'Afrique du Sud a, ainsi, souligné que la résolution du conflit au Sahara occidental doit se faire conformément à la légalité internationale, dénonçant les initiatives opportunistes de certaines parties pour venir à bout de ce conflit. Elle a affirmé que "ce n'est pas l'opportunisme politique qui doit fonder une solution au Sahara occidental, mais plutôt la légalité internationale". De son côté, la représentante de l'ONG, Global Directives LLC, Kathleen Thomas, a indiqué que l'organisation d'un référendum d'autodétermination est la seule solution à ce conflit, affirmant que "le plan marocain n'offre aucune autonomie réelle et perpétue le statu quo". Pour sa part, le représentant de l'ONG SKC, Chris Sassi, a rappelé que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté en décembre une résolution réitérant le statut de territoire non autonome du Sahara occidental, soulignant dans le même contexte, la décision de la Cour de justice de l'Union européenne qui a jugé que "les accords de commerce et de pêche entre l'Union européenne et le Maroc ne peuvent être appliqués au Sahara occidental et à ses ressources naturelles parce qu'ils violent les principes d'autodétermination". Lui emboîtant le pas, l'activiste sahraouie Nayat Aduh Jatri a insisté sur le fait que selon l'ONU, "le Sahara occidental reste un territoire non autonome avec un processus de décolonisation inachevé et un peuple sahraoui sous occupation". "C'est la dernière colonie d'Afrique, malgré la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale, l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1975 et des décisions pertinentes de l'Union africaine. La question du Sahara occidental doit rester à l'ordre du jour de ce Comité jusqu'à ce que son peuple puisse exercer son droit à l'autodétermination", a plaidé l'intervenante. Allant dans le même sens, le représentant de l'ONG FreedomSun Organization for the Protection of Sahrawi Human Rights Defenders, Mohammed Abbadi, a dénoncé les manœuvres du régime du Makhzen, notant que "depuis janvier 2025, quelque 25 observateurs internationaux ont été interdits d'entrée dans le territoire occupé pour évaluer la situation des droits humains et la situation socioéconomique".