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Commémoration du 20 août: Une symbolique qui continue à fonctionner
Publié dans Algérie Presse Service le 19 - 08 - 2016

L'offensive du nord constantinois et le congrès de la Soummam, respectivement le 20 août 1955 et 1956, ont "une symbolique qui continue à fonctionner", relève le chercheur en histoire et universitaire, Hassan Remaoun, insistant sur la nécessité de "valoriser les moments fondateurs d'une nation".
"La portée de ces deux événements est extrêmement importante dans le processus de lutte de libération nationale. Ils ne sont pas naturels, mais le fait d'hommes issus pour l'essentiel de la période coloniale et la symbolique du 20 août continue encore à fonctionner si bien qu'elle a parfois même occulté d'autres événements aussi importants survenus la même période sur l'ensemble du territoire national", souligne cet universitaire dans un entretien à l'APS.
Il rappelle que le 20 août 1955 est une date "marquante", car renvoyant à la première grande opération menée par l'Armée de libération nationale (ALN) dans le nord constantinois. Le but étant de "frapper l'imagination", ce qui fut le cas, au regard de l'ampleur de la répression par les forces coloniales.
Quant à l'enjeu du Congrès de la Soummam, il visait à "mettre de l'ordre dans l'organisation du Front de libération nationale (FLN) et de structurer les institutions de la Révolution. Il avait également donné une "assise importante" au FLN dont il a élargi la base de soutien, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays", poursuit-il.
Le congrès a été, en outre, marqué par des "tentatives de clarifications importantes sur les objectifs de la Révolution et de l'Etat algérien", et a constitué un tournant "extrêmement important" dans le parcours de la lutte armée.
Rappelant l'impact des deux événements quant à l'internationalisation de la question algérienne, M. Remaoun note que l'offensive du 20 août 1955 a été menée en coordination avec des actions menées par l'ALN au Maroc, le 20 août étant "une date symbole de la déposition de Mohamed V en 1953 par les autorités françaises", de même qu'avec les Tunisiens avec lesquels il y a eu une tentative de mise sur pied d'une armée de libération maghrébine en 1955, rappelle-t-il encore, évoquant également le contexte international de la Conférence de Bandung (Indonésie) ayant permis de faire connaître le FLN en même temps que la cause algérienne, et de porter celle-ci à l'Assemblée générale de l'ONU.
L'historien n'omet pas, par ailleurs, d'aborder les faits internes ayant impacté ceux du 20 août 1956, à savoir les autres grandes opérations menées de façon synchronisée, notamment dans l'ouest algérien à partir du 1er octobre 1955.
=La Soummam, une "continuité" du 1er novembre 1954=
Pour autant, le congrès de la Soummam est une "continuité" de la Déclaration du 1er novembre 1954 dans le sens où il a fait avancer la perspective tracée par celle-ci, à savoir l'indépendance du pays. Il a théorisé et structuré la Révolution", relève M. Remaoun.
Deux ans après le déclenchement de la lute armée, ses meneurs ont eu le temps de la réflexion, des débats et de s'arrêter sur les "ambiguïtés" apparues dans la déclaration du 1er novembre, fait-il observer, citant la notion de "restauration" de l'Etat algérien, prise en charge dans la plateforme de
la Soummam, sous l'appellation de "renaissance, avec tout ce que cela suppose comme modernité et ouverture sur le monde".
Interpellé sur les divergences ayant marqué le congrès de la Soummam, l'Historien estime que la question centrale était "comment centraliser la direction de la Révolution et se répartir le pouvoir".
"Beaucoup se sont sentis à l'écart et considéraient que la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur n'était que tactique, à tort ou à raison", confie-t-il, notant que "forcément, tous les mouvements de libération n'échappent pas aux conflits de leadership".
Ce spécialiste en histoire relève, en outre, que le FLN "au-delà de ses objectifs politiques, était une organisation nouvelle dans la lutte armée en rupture avec les partis politiques, d'où la difficulté de distinguer entre le militaire et le civil".
L'acte fondateur qu'était la Déclaration du 1er novembre 1954 était "plus consensuel", poursuit-il, précisant que la plate-forme de la Soummam l'"était moins".
M. Remaoun plaide, à ce propos, pour une "théorisation" aux plans historique et anthropologique de ces deux événements afin de "mieux comprendre comment les choses ont réellement évolué".
Cela étant, les divergences apparues dans la plateforme de la Soummam "n'ont pas fondamentalement entravé la marche de la Révolution, puisque l'objectif de l'indépendance a été atteint", a-t-il soutenu.
Abordant la question de l'écriture de l'histoire, il relève la nécessité de "valoriser les moments fondateurs d'une nation et son action commune de sorte à permettre aux plus jeunes notamment de s'y identifier".
"Si l'enseignement de l'histoire passe, parfois, par la sacralisation de certains faits, il y a nécessité d'atteindre la phase de la désacralisation et de la relativisation, tout en distillant une vision encourageante et positive de l'avenir", conclut M. Remaoun.
Offensive du nord-constantinois et Congrès de la Soummam : un nouveau souffle pour la guerre de libération
ALGER-L'offensive du nord-Constantinois, le 20 août 1955, et le Congrès de la Soummam, le 20 août 1956, constituent deux rendez-vous importants dans la longue marche du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance après de longues années sous le joug colonial.
Les deux évènements que l'Algérie célèbre cette année, respectivement le 59è et le 60è anniversaire, ont donné un nouveau souffle à la guerre de libération.
L'offensive du nord-Constantinois est une opération militaire qui a permis la réalisation d'un double objectif : élargir la lutte armée et desserrer l'étau imposé par les forces de l'armée française coloniale sur la région des Aurès.
Pour le Congrès de la Soummam, dont les travaux ont été sanctionnés par la plate-forme éponyme, il a déterminé les structures de l'ALN et du FLN, et donné une stratégie à la lutte armée, 20 mois après son déclenchement, le 1er Novembre 1954.
Intervenue moins d'une année après le début de la lutte armée, l'offensive du nord Constantinois a généré également, selon des historiens et des acteurs de la révolution, une rupture entre le peuple algérien et le régime colonial.
Menée par Zighout Youcef et ses compagnons, l'offensive a imprimé, dans ce sens, un nouvel élan à la révolution qui traversait une période des plus difficiles, marquée par des persécutions que subissaient les militants et l'absence de logistiques et de moyens sur le terrain de lutte.
La révolution subissait en effet un coup dur dans le sens où, en l'espace de trois mois, elle sera "amputée " de trois de ses chefs. Didouche Mourad assassiné le 12 janvier 1955, Mustapha Benboulaid, arrêté le 12 février 1955 et Rabah Bitat également arrêté le 16 mars 1955.
" Si cette offensive avait été retardée, la Révolution aurait été sérieusement compromise", disait le défunt moudjahid Lakhdar Bentobbal, selon des écrits d'historiens .
" Le peuple algérien avait pris conscience, à cette date, qu'il pouvait prendre son destin entre ses mains et reconquérir son pouvoir souverain sur l'espace et le temps ", notait pour sa part, l'historien Daho Djerbal.
Quant au Congrès de la Soummam, organisé dans la localité montagneuse d'Ifri, commune d'Ouzellaguen (Béjaia), ses résolutions ont permis de mener la révolution vers le succès en organisant les instruments et organes politiques et militaires de la guerre de libération.
La plate-forme de la Soummam a, en effet, fixé les objectifs à atteindre, les moyens d'y arriver, comme elle a posé le problème des négociations et les préalables de tout cessez-le-feu avec la force coloniale.
Elle proclamait, à titre d'exemple, " la reconnaissance du FLN comme seul représentant du peuple algérien et seul habilité à toute négociation ".
La plate-forme de la Soummam a apporté par ailleurs, une réponse aux accusations des autorités françaises selon lesquelles " le FLN était au service d'une puissance étrangère".
Il a été ainsi proclamé que "la Révolution algérienne, malgré les calomnies de la propagande colonialiste, est un combat patriotique dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social. Elle n'est inféodée ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni à Washington".


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