Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, s'est dit prêt à des législatives anticipées et négocier avec l'opposition, rejetant la tenue d'une nouvelle présidentielle, appuyé en cela par des manifestations de soutien à son mandat. Au moment où des manifestations sont organisées par l'opposition menées par Juan Guaido, le président Maduro a indiqué que "ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire". Il a, en revanche, rappelé que "l'élection présidentielle a eu lieu il y a moins d'un an (10 mois)", rejetant "tout ultimatums émanent de l'étranger". "Nous n'acceptons pas le chantage. L'élection présidentielle a eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent une nouvelle élection, qu'ils attendent 2025", a martelé le président vénézuélien élu. Six pays européens, Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et Portugal, ont donné jusqu'à dimanche à Nicolas Maduro pour convoquer des élections, faute de quoi ils reconnaîtront son adversaire, Juan Guaido, comme l'a déjà fait Washington. Face à une telle pression, le président Maduro s'est dit "prêt à s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour le bien du Venezuela, pour la paix et son avenir", se disant également prêt à discuter avec le président américain, Donald Trump, "personnellement, en public, aux Etats-Unis, au Venezuela, où il voudra, quel que soit le programme". De Même, le Groupe de Lima, penché ver l'opposant Guaido, est contre toute intervention militaire au Venezuela pour renverser M. Maduro. "En tant que Groupe de Lima, nous avons dit que nous ne soutenons aucune intervention militaire au Venezuela", a déclaré mardi le ministre péruvien des Affaires étrangères, Nestor Popolizio. Le Groupe de Lima, qui compte 14 pays dont des pays d'Amérique latine et le Canada, a été créé en août 2017 pour "contribuer à une solution pacifique de la crise au Venezuela". Pour sa part, Moscou a proposé de jouer un rôle de médiateur entre MM. Maduro et Guaido. "Nous souhaitons sincèrement créer les conditions permettant d'établir un dialogue entre le gouvernement et l'opposition. Nous en parlons avec nos partenaires vénézuéliens, la Chine, les pays d'Amérique latine et les Européens", a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. M. Lavrov, qui a salué cette déclaration, a noté que beaucoup de pays avaient déjà proposé une médiation, citant l'Union européenne, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), l'Uruguay ou encore le Mexique. Toutefois, le chef de la diplomatie russe a indiqué que "les opposants vénézuéliens rejetaient ces offres, car ils sont publiquement encouragés dans leur attitude destructrice par leurs parrains occidentaux". De son coté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a affirmé sa disponibilité à exécuter une mission "de bons offices pour faciliter le dialogue et des négociations entre les parties" au Venezuela.