Des efforts sont entrepris pour la création d'une Fédération régionale de courses de méharis, en vue de réhabiliter et de promouvoir ce sport traditionnel, un héritage fièrement préservé par les nouvelles générations du Sud algérien. Retenues dans le cadre de la stratégie de préservation et de promotion de ce sport traditionnel encore pratiqué par de nombreux clubs, les démarches, dont le but primordial est la protection de cette richesse animale, tendent à élargir ce sport populaire à travers les wilayas du Sud, notamment en milieu juvénile à travers la création d'un cadre structurel officiel, susceptible de permettre l'encadrement des clubs et l'organisation de championnats à différentes échelles, a indiqué à l'APS le vice-président de la Ligue des camélidés de la wilaya d'Ouargla, Brahim Telli. Le développement et la généralisation de cette activité sportive requiert son intégration dans la nomenclature des activités sportives agréées à l'échelle nationale, sachant que plus de 250 méharistes sont structurés dans 22 équipes sportives au niveau de la wilaya d'Ouargla, a-t-il estimé. Ouargla attend son camélodrome moderne La création d'un camélodrome moderne est vivement souhaitée par les clubs, en vue d'encourager les éleveurs de dromadaires et de contribuer à la préservation du patrimoine local et de cette race cameline saharienne. Une surface de 10 hectares a été délimitée dans la commune d'Aïn El-Beïda (10 km à l'Est d'Ouargla) pour servir de piste de courses, où seront réunies les conditions nécessaires pour l'organisation de diverses activités et manifestations sportives liées au camelin, notamment les courses, en attendant la mobilisation d'un budget pour entamer les travaux. Ces courses de méharis se tiennent annuellement à Ouargla entre les mois d'octobre et de mai, avec la participation d'autres wilayas à l'instar de Tamanrasset, Adrar, El-Bayadh, El-Oued, Ghardaïa et Illizi. La wilaya de Ouargla a opté, en l'absence de camélodromes appropriés pour accueillir ce type de manifestations sportives, pour l'aménagement d'espaces ouverts, à l'instar des pistes de K'rima (commune de Rouissat) ou d'El-Bekrat (commune d'Aïn El-Beïda), ou dans la wilaya déléguée de Touggourt (160 km d'Ouargla). S'agissant des normes et conditions requises pour le méhari de course, Brahim Telli a évoqué certains points nécessaires pour engager l'animal dans les compétitions, dont notamment des pattes postérieures longilignes par rapport aux antérieures, un poids léger et un cou long. Cette race de méhari, connu localement sous l'appellation de "Hedjn", requiert un méhariste de poids léger ne dépassant pas les 15 ans et représentant son club d'une tenue traditionnelle le caractérisant lors des manifestations. En plus de suivre un entraînement quotidien, le méhari de courses est très choyé et reçoit un régime nutritionnel spécifique composé notamment de dattes, d'orge, de maïs, de foin, de lait et de miel, a indiqué le même responsable.