Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé Dramé, a insisté, jeudi, à Alger, sur l'importance de conforter le rôle de l'Union Africaine (UA) et ses initiatives en vue du règlement de la crise libyenne qui impacte le voisinage et la région entière. "Nous avons le devoir de conforter les institutions africaines et les initiatives africaines. Cette crise ne peut pas être résolue sans les voisins de la Libye et sans l'Afrique", a affirmé M. Dramé dans son intervention à la cérémonie d'ouverture de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte, Tunisie,Tchad, Niger, Soudan) à laquelle il a pris part au vu des retombées de la crise libyenne sur ce pays voisin. "La semaine prochaine (30 janvier) se tiendra une réunion à Brazzaville, à l'initiative du président de la République du Congo, président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye. Il est souhaitable que cette réunion enregistre la même mobilisation internationale que celle constatée à Berlin et la même qualité de participation c'est à dire au niveau des chefs d'Etat", a-t-il ajouté. M.Dramé a en outre insisté sur l'importance de faire entendre la voix de l'Afrique, des pays voisins et aussi celle des victimes de la crise libyenne, soulignant que "la crise libyenne fait l'objet d'enjeux de rivalités qui vont au delà de la Libye, la destruction de l'Etat libyen était déjà le signe annonciateur des interférences extérieures dangereuses, elle continue et n'ont pas cessé". "Il ne peut pas y avoir de stabilité en Libye sans mettre fin aux interférences", a-t-il toutefois tenu à préciser, ajoutant qu'"il faut donc une mobilisation exceptionnelle de tous les voisins et de toute l'Afrique". Le responsable malien a rappelé, dans ce cadre, que l'organisation continentale (UA) "s'était fixée une mission titanesque de faire taire les armes sur le continent africain", affirmant "l'impossibilité de faire taire les armes si la crise libyenne n'est pas résolue". "Dans quelques semaines l'Afrique va se retrouver à Addis Abéba pour évoquer cette question : comment faire taire les armes? il est important qu'on aille à cette réunion avec des propositions concrètes visant à créer les conditions de la résolution de la crise libyenne", a-t-il soutenu.