Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé mardi à Alger que la réduction du budget d'équipement au titre de la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2020 n'affectera pas la relance économique, cette réduction étant en adéquation avec les capacités d'absorption de l'investissement, évaluée à une moyenne annuelle de 2.600 milliards DA. Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la nation lors d'une plénière consacrée à l'examen du projet de loi, présidée par M. Saleh Goudjil, président par intérim du conseil, en présence de membres du gouvernement, M. Raouya a précisé que cette réduction s'expliquait par la conjoncture exceptionnelle que traverse l'économie nationale qui nécessite davantage de contrôle et d'obligations financières plus strictes. D'autant que les dépenses d'équipement ont reculé de 309 milliards DA (-10,5%) au titre de la loi de finances complémentaire 2020 pour passer à 2620,3 milliards DA contre 2929,7 milliards DA dans la première loi de finances. Dans tous les cas, les affectations allouées au titre de l'année 2020 peuvent être renforcées par les soldes disponibles au niveau des comptes d'affectation spéciaux du Trésor, dédiés au développement sectoriel, selon les explications du ministre qui souligne que ces comptes peuvent être renfloués au cas par cas afin de couvrir les activités prioritaires et de remplir les obligations de l'Etat. Parallèlement, l'Etat mobilise d'autres efforts visant la relance économique à travers des mesures d'accompagnement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), notamment les exonérations fiscales et la facilitation d'accéder aux ordres publics en accordant une part préférentielle de 25% au profit des produits d'origine algérienne ou des institutions de droit algérien dont la majorité du capital est détenu par les Algériens résidants.