Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a affirmé jeudi à Alger que la décision de l'Etat algérien de rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc était "nécessaire, voire indispensable". S'exprimant à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire 2021-2022, qui s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et des membres du Gouvernement, M. Goudjil a précisé que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était "nécessaire, voire indispensable", indiquant que le Maroc "doit comprendre définitivement que l'Algérie ne tolèrera jamais les manœuvres auxquelles il recourt depuis longtemps". A ce propos, le président du Conseil de la nation a rappelé les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger qui a énuméré les principales manœuvres marocaines depuis 1963. Lire aussi: Goudjil plaide pour la préservation de l'unité nationale Il a en outre indiqué que l'Algérie avait essayé, dans le passé, de fermer les yeux sur certaines manœuvres du Maroc pour plusieurs considérations, mais, cette fois-ci, le Royaume "est allé jusqu'à permettre à l'ennemi de l'Algérie et des pays arabes de menacer l'Algérie depuis son territoire, dans le cadre d'une visite officielle, avec l'assentiment du ministre marocain des Affaires étrangères". Dans le même sillage, M. Goudjil a salué le fait que la diplomatie algérienne ait retrouvé "son rôle traditionnel" et "sa prééminence" dans le traitement "des dossiers régionaux importants et délicats", estimant que c'est là une preuve que "les principes de novembre sont rétablies". Par ailleurs, il a appelé à renforcer la diplomatie conventionnelle par la diplomatie parlementaire, soulignant l'importance du rôle du Parlement algérien dans l'expression des positions de l'Algérie sur toutes les questions soulevées et leur transmission aux différents Parlements du monde. Lire aussi: La rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, "une décision sage et fondée sur des faits irréfutables" Mettant en avant l'importance de la diplomatie économique, le président du Conseil de la nation a plaidé pour son activation afin de "consolider les relations économiques, notamment avec les pays africains, afin que l'Algérie retrouve la place qui lui sied". A ce titre, M. Goudjil a fait état "des préparatifs en prévision de la réunion qu'abritera prochainement le Conseil de la nation, avec la participation de l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Affaires étrangères", et ce dans le but de mettre au point "une stratégie de coordination et d'intégration" sur les positions de l'Etat algérien sur les différentes questions régionales et internationales.